Les femmes, principaux témoins du tombeau vide

Cette affaire criminelle est mystérieuse. Il s’agit d’un cadavre qui a disparu. Cependant, toutes les traces ont été réduites en poussière depuis longtemps. Il existe des déclarations de témoins, mais qui sont assez confus. Qu’est-ce que cela signifie ?

Ce qui est clair, c’est que le corps a été enterré presque royalement. Une tombe rocheuse, fermée par une sécurité renforcée, une première occupation – un lit de mort fraîchement préparé. Mis à disposition par un certain Joseph d’Arimathée, né à Ramala, un notable juif, membre du sanhédrin, riche par-dessus.

L’enterrement a été observé, mais par qui ? Sur ce point, déjà, les déclarations des quatre témoins divergent. Il est question de femmes, parfois deux, parfois trois, parfois vaguement plus. Cependant, un nom revient toujours : Miriâm, appelée la Magdalit (cf. Bible André Chouraqui, NdT). Est-elle le témoin principal, qui était tout proche de l’événement ?

Dans le tombeau avec du retard

D’une certaine manière, l’enterrement précipité ne semble pas s’être déroulé tout à fait à la satisfaction de ces dames. Le surlendemain, les femmes reviennent au tombeau, comme beaucoup le font aussi. Pourquoi ? Les témoins sont divisés à ce sujet : tantôt simplement pour porter le deuil, tantôt pour vérifier que tout est en ordre et tantôt avec des huiles parfumées pour embaumer le corps – avec un jour et demi de retard, parce qu’il y avait entre-temps le sabbat.

Puis, c’est le choc : la grotte est ouverte, la lourde pierre qui se trouvait devant l’entrée a disparu. Comment ? Seul un témoin a la réponse, il répond au nom de Mattathias (ou Matityahou, en hébreu, NdT). Il relate un tremblement de terre ainsi qu’un ange venu du ciel qui fait rouler le rocher pour l’enlever. Les trois autres, cependant, ne savent rien de tout cela.

Des enquêteurs dans une course contre la montre

Les anges, cependant, apparaissent dans les quatre déclarations : parfois, il y en a un, parfois deux, une autre fois, il ne s’agit que d’un disciple vêtu d’une longue robe blanche. Leur rôle, néanmoins, est moins celui d’un ouvrier du bâtiment que celui d’un messager : « Il est parti », disent-ils en parlant du corps que les femmes recherchent.

Étrange : les femmes s’en contentent sans poser davantage de questions. Seul le témoin Loukas relate qu’elles ont vérifié sans avoir pu trouver le corps. Et il envoie Simon, surnommé Kephas, pour vérifier derrière elles.

Dans son témoignage, Yochanan en fait un duo d’enquêteurs, qui accourt dans une course contre la montre pour examiner minutieusement le lieu du crime. Non seulement les linceuls sont retrouvés par terre, mais le suaire qui était sur son front est retrouvé soigneusement plié et posé. Qu’est-il advenu du corps ?

Un message, de nombreuses réactions

« Il est ressuscité », annoncent les anges aux femmes – au moins dans trois des quatre déclarations de témoins. Les réactions, cependant, divergent nettement. Les uns reçoivent le message avec joie et veulent le transmettre d’urgence. Les autres pensent qu’il s’agit de ragots, ou prennent la fuite, effarés.

Puis, c’est la confusion. L’homme recherché apparaît partout, et il est bien vivant. Dans la version de Mattathias, il apparaît aux femmes au tombeau, dans celle de Yochanan, il n’apparaît d’abord qu’à Miriâm, la Magdalit, puis, plus tard, à Teoma, ainsi que dans Loukas, à deux hommes sans nom qui sont en route vers Emmaüs. Markus en fait son propre résumé. Et, partout, c’est à la fin l’ensemble des disciples qui peut en témoigner.

« Jésus est vivant » – Ce message a une telle portée qu’il traverse les millénaires. Le message est si profond qu’il touche des milliards de cœurs. Et l’événement est si important qu’il ne tient pas en une seule histoire.


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Andreas Rother
03.04.2021
jours de fêtes religieuses, Pâques