Pleins feux sur… 11/2022 : Ne nous replions pas sur nous-mêmes
En cas de pandémie, il est important de s’isoler pour éviter le danger. Il en va autrement dans la vie de communauté : l’isolement est un danger, met en garde l’apôtre de district Tshitshi Tshisekedi (RD Congo Sud-Est).
L’un des maux qui ronge la société actuelle est l’isolement, c’est-à-dire le repli sur soi-même. En effet, pour de nombreuses raisons, comme notamment avec la pandémie de Covid 19, récemment, l’isolement fut un des moyens pour faire face à cette menace. Sur le plan spirituel, plutôt que l’isolement, il faut la réciprocité, la coopération. C’est ainsi que nous pouvons vaincre notre ennemi commun, « le malin ». Cette réciprocité est clairement définie en I Corinthiens 12 : 7 : « Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune ». La manifestation du don du Saint-Esprit reçu devrait, en principe, être mise au service du développement de l’ensemble, c’est-à-dire de l’Église, et non de son propre intérêt. Il y a cette faiblesse liée à l’ego de l’homme qui le pousse à vouloir profiter personnellement plutôt que de faire profiter l’ensemble.
Dieu a doté chacun de nous de différents talents, dons et capacités, créant ainsi une grande diversité spirituelle au sein de l’ Église. Il y a un risque d’étouffer ces dons de la parole, de la sagesse et de la connaissance que Dieu a déposés en nous en ne disposant plus du temps nécessaire pour servir la communauté en qualité de ministres ordonnés. On pourrait certainement se dire : je ne suis sans doute pas le seul à posséder ces dons dans toute l’Église ? Oui, mais je considère que notre don est important, utile et unique, pour le bien de ceux qui nous sont confiés. Dieu nous a donné une foi forte ; mon frère et ma sœur, sachons que notre entourage, notre communauté souhaite en profiter. Grâce à notre engagement au sein de la communauté, notre foi sera contagieuse. N’attendons pas que la vie de notre communauté se dégrade pour pointer du doigt nos conducteurs, par exemple, mais faisons appel à ce don que Dieu a déposé en nous pour redresser la communauté. Je suis convaincu que dans chaque communauté, il y a au moins un membre qui possède ces dons. Nous voulons parler de communautés fortes, et non de quelques hommes à la foi forte.
Le verset 10 énumère encore un certain nombre d’autres dons. Je considère cela comme l’immense diversité des dons que nous pouvons trouver au sein de l’ Église. Chacun de nous doit reconnaître le don qui est actif en lui, et, si possible, le mettre au service de l’Église pour le bien de tous. Seuls et isolés, nous courons le risque de nous culpabiliser davantage en pensant que personne ne peut nous comprendre ou que notre mal est plus grand que celui des autres. Mais en nous engageant activement dans la communauté, nous constaterons que les autres ne nous jugent pas, au contraire, ils compatissent avec nous et Jésus est le centre de tout, prêt à nous pardonner.
Il est certain qu’en tant qu’Église, nous avons encore beaucoup à faire, mais je suis persuadé que si chacun d’entre nous, au lieu de regretter ce qui n’allait pas, apporte son don comme une lumière dans la communauté, nous finirons par trouver une issue. L’union fait la force !
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Tshitshi Tshisekedi
22.08.2022
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