L'Église étend son programme de protection
Des paroles claires, des actions fortes : fidèle à cette devise, l'Église néo-apostolique poursuit sa lutte contre les abus sexuels. Cela s'est également manifesté lors des sessions des apôtres de district de cette semaine.
Les mots ne laissent pas de place au doute : « L’Église néo-apostolique désapprouve fermement tous les actes qui portent atteinte à l’autodétermination sexuelle de la personne humaine. » C'est ce qui est écrit dans les nouvelles Directives à l'usage des ministres (DM), actuellement en cours d'élaborationet qui seront probablement distribuées l'année prochains.
Le règlement adopté par l'assemblée internationale des apôtres de district est valable dans le monde entier – et donc aussi le paragraphe 3.20.12, intitulé « Protection contre les violences sexuelles ». Cela montre clairement : toutes les Églises territoriales se sont engagées à prévenir, à informer et à traiter le problème.
Car : « Les cas de suspicion fondée doivent immédiatement être signalés aux instances prévues à cet effet par la loi en vigueur dans les pays respectifs », est-il dit plus loin dans les DM. Et : « Les apôtres de district édictent des règles relatives à la prévention et à la gestion des abus sexuels dans la pastorale et à la collaboration avec les autorités judiciaires de l'État. »
Rapport de la pratique
Ce sont bien plus que de simples mots. Car la mise en œuvre est déjà en cours depuis longtemps. C'était aussi le thème de l'assemblée des apôtres de district d'Afrique, qui s'est tenue mercredi dernier à Zurich (Suisse). L'apôtre de district John L. Kriel y a rendu compte de la poursuite du programme correspondant dans le champ d'activité d'Afrique australe.
Depuis juillet 2020, une directive détaillée est en vigueur en Afrique du Sud concernant la gestion de « toute forme de comportements sexuels abusifs » par des ministres ou des chargés de fonctions. Le concept définit les responsabilités, décrit les mesures de prévention, installe des procédures pour les cas suspects et esquisse le suivi pastoral pour les personnes concernées. Le point de contact central est une commission composée d'experts au-delà de la hiérarchie ministérielle.
Confirmé et étendu
Ces règles ont été vérifiées et confirmées pour la première fois – comme prévu tous les deux ans – par un autre comité d'experts indépendants. Entre-temps, l'Église territoriale travaille à étendre le programme au Botswana et à la Namibie.
Des ateliers y ont été organisés en août et en octobre afin de sensibiliser la direction à ce sujet et de fixer un calendrier de mise en application. Des commissions techniques régionales ont été mises en place. Les dispositions devraient entrer en vigueur à partir de mars 2023.
Dons et contrôles
Prévention, sensibilisation, traitement – ce sont également les trois piliers du « Concept vigilance » en Allemagne méridionale. Le programme a vu le jour en 2015 et a été lancé en 2016. Outre des directives, il comprend également des rencontres de sensibilisation et de formation pour une approche vigilante de la problématique. Un élément important est le code de conduite concis en dix points.
Ici aussi, un comité de contrôle et de conseil composé de médecins, de psychologues et de juristes est prêt à intervenir – comme par exemple en Allemagne nord-orientale. Enfin, dans les deux Églises territoriales – tout comme en Allemagne occidentales –, les ministres et chargés de fonction sont tenus de fournir un extrait de casier judiciaire détaillé, qu'un avocat contrôle en vue de déceler des infractions pénales pertinentes.
Mais l'engagement dans la lutte contre les abus sexuels ne s'arrête pas à la porte de l'église. Ainsi, l'organisation caritative ecclésiastique human aktiv collabore depuis des années avec la fondation de protection de l'enfance Hänsel + Gretel. Près de 150 000 euros ont ainsi été investis dans divers projets, le dernier en date étant la distribution de boîtes pour enfants forts (« Starke-Kinder-Kisten ») dans des écoles maternelles et primaires. Enfin, la nouvelle version des Directives à l'usage des ministres dit ceci : « La protection contre la violence sexuelle est une tâche qui incombe à l’ensemble de la société et à laquelle l’Église néo-apostolique et ses ministres sont également tenus. »
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