Le terme d’ « humilité » aujourd’hui

Des excuses présentées pour les péchés du passé, l’indication d’un avenir sans apôtres et l’exhortation à la tolérance à l’égard de nos contemporains : tout cela, et plus encore, fait partie du terme « humilité » selon la conception de l’Église néo-apostolique.

L’humilité n’est pas une faiblesse, mais une condition requise pour atteindre le salut divin. C’est ce que met en évidence l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider dans le dernier numéro du magazine des membres, « community ». « Il me semble ainsi utile de regarder ce terme d’un peu plus près, et de nous poser la question de savoir ce qu’il signifie pour nous aujourd’hui », est-il dit dans une étude publiée à l’origine dans le numéro hors-série n° 3/2016 des « Pensées directrices ».

L’humilité à l’égard du Très-Haut .…

… ne signifie pas qu’il faille mépriser sa propre personne, souligne l’apôtre-patriarche. Il s’agit bien plus d’avoir conscience de la perfection de Dieu et de reconnaître que chacun est entièrement dépendant de la grâce. « Quiconque est véritablement humble prend en compte le fait que Dieu le connaît mieux que lui-même ne se connaît. »

L’humilité à l’égard du prochain …

… est perceptible de deux manières. D’une part, grâce à la tolérance : « Dieu aime notre prochain de la même manière qu’il nous aime, même si ce dernier est totalement différent de nous. Par conséquent, le prochain n’a pas besoin de devenir tel que moi pour être aimé comme moi. » D’autre part, grâce à la considération : « Rien ne nous interdit de faire des choix dans notre propre intérêt, à la condition que ces choix prennent également en considération les intérêts d’autrui. »

L’humilité en tant que serviteur de Dieu …

… s’exprime par exemple dans le fait de bien évaluer sa propre mission : « L’autorité ministérielle ne s’étend que sur la proclamation de l’Évangile. » Les frères du ministère ne devraient pas s’en prévaloir « pour enseigner des expériences personnelles de la foi de façon arbitrale. »

L’humilité à l’égard de la communauté …

… signifie avant tout pour les frères du ministère de séparer l’autorité spirituelle et la hiérarchie organisationnelle. Personne n’a le droit d’abuser de sa position pour imposer ses propres conseils aux frères et sœurs confiés en considérant que le salut de ceux-ci dépend de leur obéissance à l’égard des conseils donnés.

L’humilité de l’Église …

… signifie de reconnaître ses propres limites : « Nous n’affirmons en aucun cas que nos prédécesseurs aient été infaillibles », s’exprime l’apôtre-patriarche en jetant un regard rétrospectif sur l’histoire de l’Église néo-apostolique. « L’Église présente ses excuses pour les erreurs qui ont été commises. Cependant, nous ne pouvons pas changer le passé. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de nous assurer que les erreurs commises ne se répètent plus, tout en sachant bien que nous en commettrons inévitablement d’autres … »

En outre : « Le fait que nous soyons convaincus de notre doctrine ne nous empêche pas d’apprécier aussi bien la richesse spirituelle d’autres Églises que le mérite de leurs membres. »

Et, pour finir : L’apostolat et les sacrements ne sont nécessaires que jusqu’au retour de Christ, déclare le président de l’Église en expliquant que ces « réflexions sont personnelles », « sans les élever au rang de vérité intangible ». Car, dans le royaume millénaire de paix, c’est Jésus lui-même qui agira. Revendiquer encore la nécessité salvifique de l’apostolat serait « manquer de respect vis-à-vis de Jésus-Christ, notre Sauveur ».


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