Nous n’allons pas mettre l’Église sens dessus dessous !

La définition du ministère propre à l’Église néo-apostolique se précise : l’apôtre-patriarche en a expliqué certains points essentiels aujourd’hui, au cours du service divin à l’intention des ministres de l’Église en Europe, et a ouvert des perspectives au sujet de questions qui restent en suspens.

« L’élaboration de la définition du ministère revêt une importance capitale pour l’Église dans sa dimension mondiale », a déclaré le primat de l’Église au cours de la vidéotransmission depuis Nuremberg (Allemagne). « En ma qualité d’apôtre-patriarche, je considère que c’est, pour moi, une sainte mission que d’orienter ce processus décisionnel et de veiller à ce que les résolutions prises aient des répercussions bénéfiques sur l’Église dans le monde entier. »

Ministère et fonction de direction : la résolution est adoptée

À l’issue du service divin, au cours d‘une déclaration d’environ un quart d’heure, il a expliqué les résolutions les plus récentes prises par l’assemblée des apôtres de district :

  • Dorénavant, les fonctions de direction ne seront plus, en principe, conférées aux ministres par ordination, mais par mandatement.
  • La délégation de services pouvant être remplis indépendamment d’un ministère se fera par nomination.
  • La conduite des services divins n’incombe plus systématiquement au ministre sacerdotal occupant, selon le droit ecclésial, le rang hiérarchique le plus élevé.

En suspens : Les ministères sacerdotaux

« La distinction entre ministère spirituel et fonction dirigeante aura aussi des répercussions sur le ministère sacerdotal, la prêtrise », a souligné l’apôtre-patriarche. Pour l’instant, ce degré ministériel est structuré de manière très hiérarchique, « or, par principe, tous les ministres sacerdotaux, du prêtre jusqu’à l’évêque, sont investis du même pouvoir ministériel. »

La question se pose de savoir si la structure en place est encore adaptée aux besoins actuels de l’Église. « J’ai la conviction que, plus que jamais, nous avons besoin de définir clairement les responsabilités et de préciser la nature et l’ampleur des tâches. Avant tout, nous avons besoin de plus de flexibilité ! »

Balayant le moindre doute, il a encore dit : « Je tiens cependant à préciser d’emblée que les ordinations pratiquées jusqu’à présent sont et resteront pleinement valables ! Nous n’allons pas mettre l’Église sens dessus dessous ! »

En suspens aussi : l’ordination des femmes

De surcroît, il reste encore beaucoup d’aspects à clarifier, a précisé le primat de l’Église, en évoquant une question qui lui posée régulièrement : « Qu’en est-il de l’ordination des femmes dans le ministère ? » « Je vous promets que nous répondrons à cette question ainsi qu’à d’autres qui restent encore en suspens. »

« En travaillant sur la définition du ministère, notre propos n’est pas de préparer la voie à l’ordination des femmes ou, au contraire, de nous y opposer. Notre projet consiste à définir les ministères et la structure ministérielle de l’Église ainsi que les services et les fonctions dirigeantes d’une manière claire et compréhensible. Une fois ces choses clairement définies, nous pourrons répondre à cette question et à d’autres qui restent en suspens.

Une demande : Le temps à consacrer à l’unité

« Je comprends l’impatience qui pointe çà et là, et j’ai aussi conscience du fait que les attentes des uns et des autres sont très différentes, a concédé l’apôtre-patriarche. Je tiens cependant à ce que, dans ce domaine précis, notre travail aille au fond des choses. Cela prend évidemment beaucoup de temps, mais c’est indispensable pour l’unité de l’Église. »

Sa conclusion : « Chers frères et sœurs, soyez sûrs que nous, c’est-à-dire moi, l’apôtre-patriarche, et les apôtres de district, nous avons pleinement conscience de notre responsabilité envers Dieu et l’Église. Nous cherchons à connaître quelle est la volonté de Dieu et nous laissons guider par le Saint-Esprit. »

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