Changement de forme des services divins

De l’encens, des bougies, des habits décorés ? Sans l’apôtre Menkhoff, le service divin au sein de l’Église néo-apostolique ressemblerait peut-être encore à cela aujourd’hui – voici un hommage à l’occasion du 125e anniversaire de sa mort.

Ils étaient une sorte de duo dirigeant, avant même la création du ministère d’apôtre-patriarche : Friedrich Wilhelm Schwartz et Friedrich Wilhelm Menkhoff. Ils se sont retrouvés par des chemins sinueux.

L’apôtre Schwartz était au centre des événements lorsque la communauté de Hambourg s’est séparée en 1863 de l’Église apostolique-catholique. Une prophétie le conduit vers son nouveau champ d’activité, aux Pays-Bas.

Une rencontre avec des conséquences

C’est là que son chemin a croisé celui du pasteur Menkhoff, de la Freie evangelische Gemeinde (une Église protestante libre, c’est-à-dire indépendante de l’État à l’époque, NdT), qui s’y était déjà installé quelques années plus tôt après avoir quitté la Westphalie (Allemagne) – sur les traces des travailleurs saisonniers migrant aux Pays-Bas, que l’on surnommait les Hollandgänger. Il relatait ce qui suit : « Les pauvres Allemands, qui gagnent leur pain terrestre dans ces régions marécageuses, ont une grande soif du pain de la vie. »

Le reste appartient à l’histoire : Menkhoff découvre la foi apostolique grâce à Schwarz, se fait sceller, reçoit le ministère d’évangéliste, est ordonné évêque puis est finalement appelé dans l’apostolat. Coude à coude, ils marquent ce qui sera un jour l’Église néo-apostolique.

Un héritage en matière de doctrine et de liturgie

En fait, l’apôtre Schwartz s’accroche encore aux traditions apostoliques-catholiques. Menkhoff réussit cependant à le convaincre d’organiser les services divins de manière plus sobre. La réforme en direction de ce que nous connaissons aujourd’hui débute certes aux Pays-Bas dès 1870, mais il faudra encore attendre près de 20 ans avant qu’elle puisse aussi s’implanter en Allemagne.

L’apôtre Menkhoff laisse également ses empreintes au niveau de la doctrine.

  • Il rédige le traité sous le titre « Grundsätze und Glaubens-Bekenntniß der Apostolischen Gemeinde in Bielefeld » (littéralement : « Principes de base et confession de foi de l’Église apostolique à Bielefeld », NdT), qui influence ainsi « la forme dans laquelle on peut célébrer la sainte cène », comme le dit le sous-titre.
  • Il publie le document « Epistel über die Wassertaufe » (littér. : « Épître relative au baptême d’eau », NdT), dont les effets sur la définition du sacrement durent encore jusqu’à l’époque de l’apôtre-patriarche Johann Gottfried Bischoff.
  • Il traduit également l’ouvrage, né sous la direction de l’apôtre Schwartz, intitulé « Buch für unsere Zeit » (littér. : « Livre pour notre temps », NdT), qui a marqué la doctrine néo-apostolique des fins dernières (eschatologie) jusqu’à l’époque des apôtres de district Rockenfelder et Weinmann.

Une grande impression par des imprimés

L’un des moyens utilisés pour son agir est le mensuel « Le Héraut », le premier magazine mensuel néo-apostolique publié à partir de 1884 par l’apôtre Menkhoff, qui en supervise le contenu. Il y travaille jusqu’à quelques mois avant sa mort, le 21 juin 1895.

Un cadeau public fait à l’occasion de l’anniversaire de l’apôtre-patriarche Hermann Niehaus montre quelle importance lui est accordée à titre posthume. Un livret décoré, imprimé spécialement à cette occasion, présente les quatre ministères : l’apôtre, le prophète, l’évangéliste et le berger, ce dernier étant personnifié par l’apôtre Menkhoff.

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Andreas Rother
22.06.2020
Déclarations doctrinales, Personnalité