Il a créé le faisceau mondial de la foi

Son rayonnement : Quiconque l'a un jour rencontré personnellement était aussitôt envoûté par l'aura tout affectueuse de l'apôtre-patriarche Streckeisen. Humble, sage, avec un cœur pur – c'est ainsi que le caractérisait l'apôtre-patriarche Wilhelm Leber lors d'une cérémonie commémorative il y a dix ans.

La pauvreté et le chômage

Ernst Streckeisen naît le 19 octobre 1905 à Saint- Gall (Suisse). Son père meurt lorsqu'il n'a que trois ans. Avec sa mère, Albertine, et son frère cadet, Karl, il traverse une période d'extrême pauvreté. Après un apprentissage commercial et après avoir fait ses classes, il survit grâce à de petits boulots, pour finalement trouver une place au sein de l'administration municipale.

Ernst Streckeisen et sa famille découvrent la foi néo-apostolique grâce à l'une de leurs voisines. Ils sont scellés en août 1910. Ernst Streckeisen est ordonné dans son premier ministère religieux en décembre 1927, en tant que sous-diacre. Jusqu'en juin 1952, il est ordonné dans presque tous les ministères, jusqu'à ce qu'il soit finalement ordonné dans l'apostolat à Francfort-sur-le-Main (Allemagne).

Un homme pour les cas particuliers

L'apôtre Streckeisen est un homme de Dieu pour les cas particuliers : Au décès subit de l'apôtre de district Ernst Eschmann, il reprend la direction du district d'apôtre de ce dernier, la Suisse. Lorsque l'apôtre de district Arno Abicht décède dans un accident de la circulation, il prend soin des frères et sœurs en Amérique du Sud. Et à l'admission à la retraite des apôtres de district Georg Schall et Gotthilf Volz, atteints par la limite d'âge, il prend également les rênes du district d'apôtre du Wurttemberg (Allemagne).

Ernst Streckeisen est âgé de 69 ans, c'est-à-dire un âge où d'autres profitent déjà de leur retraite depuis de nombreuses années, tandis que sa plus grande mission l'attend encore. Walter Schmidt, alors âgé de 83 ans, le désigne comme successeur dans le ministère d'apôtre-patriarche. Moins de quatre années d'exercice ministériel lui seront accordées. Durant cette courte période, il donne néanmoins l'exemple et pose certains jalons.

Un moteur de l'internationalisation

Certes : C'est l'apôtre-patriarche Hermann Niehaus qui a entrepris le premier voyage en Amérique et l'apôtre-patriarche Schmidt la première tournée en Afrique d'un primat de l'Église néo-apostolique. C'est cependant sous la direction de l'apôtre-patriarche Streckeisen que l'internationalisation démarre réellement.

Il transfère le siège ministériel en Suisse. Ce qui lui ouvre l'accès à de nombreux pays, qui ne pouvaient pas être visités jusqu'alors. Il peut ainsi rendre visite pour la première fois aux membres de l'Église en RDA, qui n'avaient plus vécu de service divin d'apôtre-patriarche depuis la fin de la guerre.

En l'espace de deux ans et demi, Ernst Streckeisen rend visite aux frères et sœurs de tous les continents : de l'Australie et de l'Asie (printemps et été 1976), en passant par l'Amérique du Nord (été 1977), jusqu'en Amérique du Sud et en Afrique du Sud (printemps et automne 1978).

À Kitchener (Canada), l’apôtre-patriarche n’a pas seulement appelé la première assemblée internationale des apôtres, mais il a aussi fait procéder à la création de la première organisation centrale chapeautant l’Église néo-apostolique, savoir l’ « Union internationale des Apôtres ».

Un décès soudain

« Et restez bien apostoliques … » – C'est avec ces paroles que l'apôtre-patriarche Streckeisen prend congé des frères et sœurs en octobre 1978, avant d'entreprendre un voyage duquel il ne reviendra jamais : il décède le 8 novembre 1978 au Cap, victime d'une attaque cérébrale.

L'apôtre-patriarche Leber a particulièrement souligné l'héritage que laissait son prédécesseur, lors d'une cérémonie commémorative, à l'occasion du 100e anniversaire de celui-ci, qu'il a basée sur la parole en Daniel 12 : 3  : « Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. »