À l’occasion du 2e dimanche de l’Avent : « … ils l’ont traité comme ils ont voulu »
C’est horrible ! De nombreuses personnes dans ce monde sont à la merci de la volonté d’autres personnes. Et la justice ? Nombreux sont ceux qui ne connaissent pas ce mot. Et malgré tout : il y a de l’espoir. L’espoir d’une vie empreinte de paix et de justice. Non pas grâce à la politique, mais grâce à l’Évangile. Voici une interpellation.
Lorsque Jésus était autrefois redescendu d’une montagne vers la vallée avec ses disciples, ceux-ci lui avaient demandé ce qu’il pensait du fait que le prophète Élie devait venir avant l’apparition du Messie. Jésus avait répondu qu’Élie était déjà venu – il faisait ici référence à Jean-Baptiste, celui qui lui avait préparé les chemins. Ce n’était pas Élie qui devait attirer l’attention sur le Messie, mais Jean-Baptiste. Or, les gens rejetaient celui-ci – « ils l’ont traité comme ils ont voulu. » Et Jésus-Christ, plus tard, aussi.
Et nous ? Que faisons-nous ? L’Avent nous incite à nous poser la question de savoir comment nous acceptons Christ.
Avent signifie « accepter Christ »
Il se raconte l’histoire suivante au sujet de Mère Teresa, une religieuse catholique qui jouissait d’une excellente réputation en matière d’amour actif du prochain : un reporter l’a accompagnée pendant une journée à travers sa vie fatigante. Il l’a observée pendant qu’elle prenait des enfants lépreux dans les bras, et il lui a dit qu’il ne toucherait pas ces malades pour pour un million de roupies ! Et elle a répondu à cela : « Moi non plus ! mais je le fais volontiers pour l’amour de Dieu ! »
La période de l’Avent nous rappelle qu’il existe de nombreuses personnes qui sont traitées par d’autres « comme elles le veulent ». Peut-être bénéficions-nous d’un meilleur sort ? Intervenons alors en leur faveur. En faveur des petits, des exclus, des personnes méprisées. En faveur de ceux qui souffrent de l’injustice, de ceux qui sont accusés comme étant coupables tout en étant innocents.
Avent signifie « aimer le prochain »
L’Avent nous rappelle à quel point nous sommes, nous aussi, dépendants d’une aide extérieure. Même si cela semble différent : Chacun d’entre nous a besoin d’aide. L’aide du Rédempteur et Sauveur du monde. L’aide du Fils de Dieu. L’aide par la grâce et la miséricorde. Dans le Catéchisme de l’Église néo-apostolique (CÉNA), il est dit à ce sujet, au chapitre 5.2.2 : « L’exemple du bon Samaritain (Luc 10 : 25-37) montre que Jésus a aboli la limitation du commandement de l’amour du prochain au seul peuple d’Israël. Il a défini le prochain d’une part comme étant celui qui a besoin d’aide. On ne saurait dire s’il est question, dans cette histoire, d’un Israélite ou d’un païen : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho… » Le prochain est d’autre part celui qui porte secours ; dans cette parabole, il s’agit d’un Samaritain, c’est-à-dire d’un membre d’un peuple méprisé par les Israélites. L’évidence s’impose : Dès qu’un homme se tourne vers un autre, ils deviennent le prochain l’un de l’autre. Le prochain est donc toute personne avec qui nous entrons en relation. »
Et, dans le sermon sur la montagne, nous trouvons cette déclaration, connue aujourd’hui comme la « règle d’or » : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux ».
Jésus appelle même à aimer ses ennemis. Le CÉNA explique à ce sujet : « L’amour du prochain incite à user de miséricorde envers tous les hommes – même envers des ennemis – qui ont besoin de miséricorde. Pratiquer l’amour du prochain, c’est, notamment, s’engager de manière désintéressée pour le bien d’autrui, et en priorité pour ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont défavorisés. […] La pratique, sous quelque forme que ce soit, de l’amour du prochain, mérite une grande reconnaissance. Plus elle a lieu, plus les détresses reculent et plus la société devient harmonieuse. »
L’Avent est la période propice à un tel amour du prochain !
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