C’était LE sujet sur lequel les apôtres de district et les apôtres ont travaillé au cours de l’année finissante : La définition du ministère. Pourquoi ce sujet est-il si important et dans quelle direction va-t-on ? En voici une rétrospective et une vue d’ensemble.
Les piliers angulaires sont en place, les bases sont jetées : la conférence d’automne des apôtres de district à Perth (Australie) a formulé des déclarations essentielles au sujet de la définition du ministère. Le groupe de travail interne à l’Église : « Questions relatives à al foi » s’est vu confier la tâche de rédiger un numéro hors-série des Pensées directrices. Les Pensées directrices sont des communications que la Direction de l’Église fait directement aux ministres. Elles sont éditées dans plus de 70 langues.
Des questions subsidiaires d’ordre théologique et social
Pourquoi une Église vieille de plus de 150 ans doit-elle réfléchir sur sa conception du ministère ? En publiant son Catéchisme en 2012, l’Église néo-apostolique a certes présenté un ouvrage de fond très complet. Le chapitre 7 y est d’ailleurs entièrement consacré au ministère. Dès 2013, l’apôtre-patriarche en retraite Wilhelm Leber avait cependant fait savoir que des questions subsidiaires se posaient.
Qu’est-ce qu’un ministère ? Qu’est-ce qu’un service ? Que se passe-t-il au moment de l’ordination ? Ce sont des questions fondamentales. Deux autres question sy sont étroitement associées : Qu’est-ce que le mandat ministériel et quelles sont les tâches d’ordre organisationnel ? Qu’est-ce que le pouvoir ministériel et qu’est-ce que la fonction de Direction ?
Une fois que les aspects théologiques auront été suffisamment éclairés et pensés, des questions d’ordre social se poseront avait dit l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider en 2014, lors d’une table ronde dans le cadre du Rassemblement religieux international : Qui peut être investi d’un ministère ? Qu’est-ce que l’Église est-elle disposée à accepter ? Qu’est-ce qui est possible à l’échelle internationale ? Qu’est-ce qui est possible à l’échelle régionale seulement ?
Trois degrés : Les ministères et les pouvoirs qu’ils impliquent
S’agissant des pouvoirs ministériels, la foi néo-apostolique connaît trois degrés ou échelons ministériels seulement :
- le diaconat, nanti du pouvoir de proclamer la parole de Dieu,
- le ministère sacerdotal (la prêtrise) qui dispose, de surcroît, de la mission et du pouvoir de dispenser le saint baptême d’eau, d’annoncer le pardon des péchés et de consacrer et distribuer les hosties pour la sainte cène ;
- l’apostolat qui, en outre, est doté du pouvoir de batiser du Saint-Esprit et d’ordonner des ministres.
Les autres différenciations, notamment celles entre les ministères sacerdotaux, se déduisent de l’idée fondamentale de revenir à la configuration primitive de l’Église. La vue d’ensemble de tous les passages bibliques pertinents à ce sujet montre cependant que l’Église primitive ne disposait pas d’une structure ministérielle unique et uniforme. Ainsi les ancien set évêques y remplissaient-ils la même fonction de chefs des Églises locales. Leur dénomination dépendait seulement du fait qu’ils dirigeaient une communauté judéochrétienne ou paganochrétienne.
Une collaboration à l’échelle internationale en matière de doctrine
Les travaux concrets portant sur la définition du ministère ont été lancés en 2014. En un premier temps, le groupe de travail Questions relatives à la foi avait rassemblé les fondements tant en matière de réflexion théologique que de contexte historique. Depuis, un groupe spécialisé élabore des questionnements et des réponses possibles à ces questionnements. C’est là-dessus que, depuis mars 2015, l’assemblée des apôtres de district a débattu régulièrement.
Depuis le printemps 2016 et à l’initiative de l’apôtre-patriarche, tous les apôtres du monde entier ont été associés aux débats, soit sous forme écrite soit lors de conférences régionales comme celles de Francfort (Allemagne), de Daejeon (Corée du Sud) ou de Los Angeles (États-Unis). Le Catéchisme définit l’apostolat comme étant le ministère investi du magistère doctrinal. Par ailleurs, les aspects organisationnels de la définition du ministère recèlent aussi une dimension culturelle.
Au cours de l’assemblée des apôtres de district, qui s’est tenue en Australie, l’apôtre-patriarche s’est dit enthousiasmé par le déroulement et la qualité de la collaboration : il trouve impressionnant de voir comment les multiples aspects de fond se remplissent d’esprit et de vie pour faire naître de la sorte une véritable conception globale.
Photo : Oliver Rütten