L’année anniversaire se termine en même temps que notre série : depuis 1919, partout au sein de l’Église néo-apostolique, le pain et le vin sont réunis lors de la sainte cène – voici quelques événements marquants issus de 100 ans d’hostie combinée.
Moitié-moitié …
… c’est ce qu’ont fait les communautés pour la sainte cène à cause de la pénurie : Lors de la Première Guerre mondiale, le vin était une denrée rare, à tel point que la coupe était parfois complétée à moitié avec de l’eau. Ensuite, lors de la crise économique mondiale, les hosties ont même dû être partagées en deux – notamment au cours du service divin célébré par l’apôtre-patriarche adjoint Johann Gottfried Bischoff, le 14 octobre 1923, à Braunschweig (Allemagne).
Des réserves en matière d’hygiène …
… ont également été une raison de renoncer à la coupe de vin commune. L’apôtre-patriarche Niehaus a rejeté l’idée d’introduire des coupes individuelles. « Cela mettrait en avant les différences de classe. » De même, le trempage des hosties à l’aide d’une fourchette ou d’une pince ne semblait pas non plus réalisable. Il aurait ensuite fallu manger l’hostie trempée dans la main – et ce, après avoir serré un grand nombre de mains.
Un travail manuel pénible …
… c’est ce que représentait l’hostie combinée au cours de sa première décennie. Toutes les communautés ne possédaient pas le tamponneur d’hosties de la marque Bickelmann. C’est pourquoi, en de nombreux lieux, des familles entières étaient mises à contribution le samedi pour apposer les gouttes de vin sur les hosties – que ce soit à l’aide de pipettes, de seringues ou même de fabrications personnelles en liège et de pics en bois.
20 millions de marks …
… était le prix d’une hostie unique au summum de l’inflation dans les années 1920. Aujourd’hui, la production et l’expédition en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne) coûte 0,6 centime d’euro. L’Église territoriale productrice met les hosties à disposition gratuitement au niveau mondial.
C’est avec un chariot d’enfants …
… qu’Helene Herterich, la première directrice de la fabrique d’hosties appartenant à l’Église, à Bielefeld (Allemagne), distribuait les colis pour les communautés – jusqu’au bureau de poste. Aujourd’hui, le service de livraison de colis vient lui-même réceptionner le chargement. Parfois, cela représente des palettes entières, qui sont acheminées par camions vers l’étranger ou par avion outre-mer.
Les premiers clients …
… de la fabrique d’hosties étaient Paul Dach et Jacob Dietz. Le premier était apôtre de district en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et a été livré le 16 juin 1931. Le second était apôtre de district en Australie et a reçu sa commande le 21 juillet 1931.
Environ 600 kilomètres …
… serait la hauteur de l’ensemble des hosties, posées l’une sur l’autre, produites jusqu’à ce jour dans les fabriques de Bielefeld (Allemagne), du Cap (Afrique du Sud), de Lusaka (Zambie), de Bengaluru (Inde) et de Buenos Aires (Argentine). Cela correspond à 30 fois la distance entre le point le plus élevé et le point le plus bas de la surface de la terre – de l’Everest à la fosse des Mariannes.
Pratiquement sans alcool …
… sont les gouttes sur l’hostie. Même si on tamponnait du vin à l’état pur, elles ne contiendraient que l’équivalent d’alcool que contient une cuillère à café de jus de tomate naturellement fermentée. En réalité, l’alcool s’évapore pendant la production : le vin est cuit pendant environ douze heures avant d’être tamponné, afin que les gouttes aient une couleur vive. D’autres parts s’évaporent encore plus tard lors du stockage.
C’est la météo qui détermine …
… le nombre exact des hosties dans un colis standard. Le nombre s’élève à plus ou moins 1600 pièces. Or, elles ne sont pas comptées, mais pesées. En outre, l’humidité de l’air du jour a de l’importance. Les hosties ont en principe une durée de conservation illimitée. Cependant, la fabrique d’hosties de Bielefeld recommande de consommer le contenu du carton dans les six mois suivant la date de fabrication.
Les trois gouttes de vin …
… n’ont pas trouvé leur place par hasard. À l’origine, un crucifix était gravé sur les hosties. Et, telles des gouttes de sang, les gouttes de vin étaient placés précisément là où les bras et les jambes de Jésus touchaient la croix. En 1990, cette gravure a fait place aux lettres grecques alpha et oméga. Elles représentent, conformément au passage en Apocalypse 22 : 13, le Christ élevé : « Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. »