La parole est d’argent, le silence est d’or, dit un proverbe allemand. Mais tout le monde ne peut pas se taire. L’apôtre-patriarche explique pourquoi c’est important pour son propre salut.
« L’Éternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui ! » C’est avec cette parole biblique tirée du livre du prophète Habakuk 2 : 20 que l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider a célébré un service divin le 20 juillet 2025 avec quelque 4200 frères et sœurs à Kinshasa, en République démocratique du Congo Ouest.
Qu’est-ce que le saint temple ?
Le saint temple n’est pas un bâtiment, mais une image de l’Église de Christ. « Dieu est présent au sein de l’Église de Christ », a souligné le responsable de l’Église, avant de poursuivre : « C’est son Œuvre, ce n’est pas l’œuvre des hommes, ce n’est pas l’œuvre des apôtres, c’est l’Œuvre de Jésus-Christ. » L’Église de Christ n’appartient donc qu’à lui, c’est lui qui l’a fondée. Qu’est-ce qui la caractérise en particulier ?
- « Sans l’incarnation du Fils de Dieu, sa mort sur la croix et sa résurrection, il n’y aurait pas d’Église. »
- Les règles et l’enseignement ont été dictés par Jésus : « Pour avoir la vie éternelle, il faut recevoir trois sacrements : le baptême d’eau, le baptême d’Esprit et la sainte cène. » Les apôtres ont été envoyés « pour que l’Église puisse fonctionner » et le fondement est le ministère pétrinien.
- C’est Dieu qui accomplit l’Œuvre, les ministres ne sont que des instruments. Le Saint-Esprit « fait en sorte que la parole et les sacrements déploient leurs effets. »
- Le but de l’Église est de « rendre la vie éternelle accessible à l’humanité. »
- « Jésus décide qui fera partie de son Église. »
Au regard de ces critères, l’Église de Christ est « à l’endroit où nous sommes, capables de recevoir tout ce dont nous avons besoin pour obtenir la vie éternelle et entrer en communion avec Dieu ».
Comment le monde devient-il silencieux ?
« Les hommes doivent apprendre à se taire. » On ne peut pas venir au temple comme le pharisien et se vanter de ses mérites. « Nous voulons nous présenter devant Dieu comme le publicain : ’Mon Dieu, accorde-moi ta grâce, je ne mérite pas ce que tu me donnes’. » On ne fait pas de reproches à Dieu, même si c’est épuisant de se taire et de dire : « Je te laisse faire et je te fais confiance. » On ne peut pas non plus dicter à Dieu ce qu’il doit faire : « Nous ne pouvons que nous humilier en disant : ’Mon Dieu, que ta volonté soit faite.’ »
« Nous avons besoin de vrais moments de silence, de recueillement et de méditation », a expliqué l’apôtre-patriarche en lançant cet appel : « De temps en temps, prenez le temps de faire votre introspection, de méditer sur l’Évangile, de réfléchir à votre avenir. »
Le silence pour écouter
Les soucis et les besoins matériels sont tout à fait normaux et légitimes. Mais « nous devons toujours donner la priorité à la vie éternelle, à notre relation avec Dieu. » C’est la priorité absolue : « Dans son temple, c’est Dieu qui nous parle, et les autres voix doivent se taire » – toutes les voix, y compris celles des accusateurs. Dieu leur dit : « Cet homme est mon enfant, je l’ai choisi et je l’aime. » Au diable, il répond : « Jésus a payé pour lui. Fais silence, Jésus lui a pardonné, tu n’as plus rien à dire. » Le Saint-Esprit fait taire ses propres reproches : « Ne t’inquiète pas, je continue à t’aimer et je te pardonne. »
La société a beaucoup changé en 2000 ans, l’Évangile s’est répandu sur toute la planète. Au sein de l’Église aussi, certaines choses ont changé, mais l’enseignement de Christ ne change pas. Pour obtenir la vie éternelle, il faut recevoir les trois sacrements, croire en Jésus-Christ et en sa parole, suivre l’apostolat et devenir semblable à Jésus. Que tout ce qui est terrestre se taise.
« Écoutez, j’ai aussi besoin de votre aide pour que les choses terrestres se fassent un peu moins entendre au sein de mon Église », nous demande le Seigneur. Jésus ne veut pas de changeurs d’argent qui ne pensent qu’à leur intérêt. Jésus ne veut pas de luttes de pouvoir ni de disputes pour savoir qui est le plus grand. Jésus ne veut pas de divisions – peu importe qui l’on est, d’où l’on vient, quel est notre genre ou qui nous a enseigné. « À la fin, c’est Dieu qui a achevé l’Œuvre. »
« C’est notre mission pour l’avenir. Rendre toujours plus visible la présence de Dieu dans son Église », a appelé l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider. Et cela signifie : Mettre l’accent sur les nombreuses belles choses au sein de l’Église. Il s’agit de se concentrer sur les bonnes qualités du prochain et sur ce que Dieu fait.
