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Les « spécificités néo-apostoliques » ou : L’héritage de l’apôtre Schwarz

avril 11, 2015

Auteur: Andreas Rother

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Il a influé sur l’évolution qui a débouché sur l’Église néo-apostolique comme peu d’autres personnes. Non seulement il a joué un rôle essentiel dans l’histoire de l’Église, mais il a aussi exercé une influence culturelle sur la jeune communauté religieuse : L’apôtre Friedrich Wilhelm Schwartz est né il y a de cela 200 ans, jour pour jour.

En réalité, ce tailleur qualifié voulait suivre une formation de missionnaire, mais, en quittant Gardschau, près de Danzig, son village natal, pour s’établir à Berlin, il y a découvert la communauté apostolique-catholique. En 1848, Friedrich Wilhelm Schwarz était l’un des sept premiers diacres de Berlin et, en 1850, il a été ordonné prêtre. En 1858, il a déménagé à Hambourg pour y prendre les rênes de la communauté.

En plein coeur des événements historiques

Ici, il est entré dans l’Histoire : Le prophète Heinrich Geyer avait appelé un apôtre supplémentaire à son ministère, vocation que les apôtres d’Angleterre n’ont toutefois pas reconnue. L’évêque (l’ « ange ») Schwarz et une majorité des membres de la communauté de Hambourg ont, au contraire, reconnu le nouvel apôtre. Refusant de se rétracter, ils ont été exclus de l’Église apostolique-catholique en 1863.

En prenant la dénomination de « Mission générale chrétienne apostolique », la communauté de Hambourg a suivi ses propres voies. En 1878, une nouvelle scission a eu lieu entre Heinrich Geyer et ses adeptes d’une part, et Friedrich Schwarz et ses compagnons d’autre part.

Le costume noir plutôt que l’habit liturgique

L’activité de l’apôtre Schwarz aux Pays-Bas a influé de manière déterminante sur l’évolution des nouvelles communautés apostoliques. Appelé à son ministère en mai 1863, il s’est établi à Amsterdam en septembre de la même année. Là-bas, il a édifié la « Mission apostolique » et y a initié des nouveautés qui, par la suite, se sont imposées comme autant de « spécificités néo-apostoliques ».

L’abandon des multiples vêtements liturgiques des ministres est un acquis de sa réforme de l’année 1870. L’apôtre Schwarz y renonce à de grands pans de la liturgie apostolique-catholique, à l’usage de l’encens et au port des vêtements décorés. Se référant aux traditions calvinistes des Pays-Bas et subissant l’influence de Menkhoff, son collègue dans l’apostolat, marqué de l’empreinte du piétisme, il a opté pour un service religieux au déroulement simplifié, privilégiant la prédication. C’est au cours des années 1950 seulement que le costume noir, sous sa forme actuelle, est devenu obligatoire ; auparavant, on portait des tenues de ville, des toges noires et bien d’autres tenues encore.

Première dispensation des sacrements pour les défunts

Sous le mandat de l’apôtre Schwarz, l’approche de l’univers des défunts a également évolué vers la dimension sacramentelle que nous lui connaissons actuellement. En 1874, il a initié la première dispensation du saint-scellé pour les défunts. Cette démarche lui avait été inspirée par les interrogations très concrètes de parents apostoliques d’un enfant mort-né au sujet des possibilités de salut s’offrant à celui-ci. En 1886, l’apôtre Schwarz a encore été le premier à dispenser la sainte cène pour les défunts.

À l’âge alors respectable de 81 ans, l’apôtre Schwarz décéda le 6 décembre 1895. C’est l’apôtre Friedrich Krebs, assisté de l’évêque Hermann Niehaus, qui présida la cérémonie funèbre.

Schwarz ou Schwartz ?

Comment faut-il écrire le nom de famille de l’apôtre : Schwarz (sans t) ou Schwartz (avec un t) ? En fait, la confusion règne depuis sa naissance.

À vrai dire, les choses sont claires : Dans le registre baptismal de la paroisse protestante de Sobbowitz, arrondissement de Dirzchau, le nom est écrit avec un t : « Friedrich Wilhelm Schwartz, date de naissance : 11 avril 1815, Lieu de naissance : Gardschau », sauf que ses parents y ont aussi fait inscrire son frère Édouard, mais en écrivant le nom de famille sans t : Schwarz.

Jeune marié, Friedrich Wilhelm orthographie son nom : « Schwartz » ; ministre de la communauté apostolique-catholique, il s’écrit : diacre « Schwarz ». À Hambourg, il se passe du t, à Amsterdam, il le rétablit. La régularité orthographique s’installera ultérieurement seulement.

S’adressant aux fidèles néerlandais, l’apôtre orthographie son nom avec le t, mais, s’adressant à des destinataires allemands, il l’orthographie sans le t. Il est sûr ainsi que son nom soit bien prononcé dans les deux pays.

Son ouvrage : « Le livre pour notre temps » illustre cette circonstance de manière parfaite : Paru dans les deux langues, le nom de l’auteur est orthographié des deux manières, en fonction de la langue.

avril 11, 2015

Auteur: Andreas Rother

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