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Le ministère (27) : Le « non » – pas clair, mais explicite

avril 11, 2023

Auteur: Andreas Rother

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C’est le seul passage biblique qui rejette effectivement l’annonce de l’Évangile par des femmes. Mais selon la science, cette déclaration n’a pas été faite par l’apôtre Paul. Comment l’Église gère-t-elle cette information ?

Les femmes doivent « se taire dans l’assemblée de l’Église ». C’est la version la plus connue de ce que l’on appelle le commandement de silence, qui se trouve en I Corinthiens 14 : 34. Pourtant, le contexte montre : il ne s’agit pas ici de la prédication, mais des questions des étudiants.

En revanche, le passage en I Timothée 2 : 12 annonce clairement la couleur : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner », mais « elle doit demeurer dans le silence ». Et en grec, la notion d’« enseigner » est désignée par le même mot que celui utilisé dans l’ordre de mission donné par Jésus à ses disciples de baptiser et d’enseigner toutes les nations. L’auteur de cette phrase veut interdire aux femmes de prêcher l’Évangile.

Mais qui est cet auteur ?

Sous le nom de l’enseignant

La majorité des interprètes de la Bible fondés sur la science sont certains que ce n’est pas l’apôtre Paul qui a écrit la première épître à Timothée, mais l’un de ses disciples. Le fait que les élèves écrivent sous le nom de leur maître était tout à fait courant dans l’Antiquité et n’était même pas considéré comme choquant.

L’hypothèse d’une autre paternité ne repose pas sur de simples suppositions, mais sur des faits vérifiables. Ce sont entre autres :

  • Le vocabulaire et la syntaxe des épîtres dites pastorales (Timothée, Tite) se distinguent nettement de ceux des épîtres aux Églises (Romains, Corinthiens, Galates, et d’autres). C’est ce que montrent les analyses statistiques.
  • Les indications des épîtres pastorales sur les destinées et les itinéraires de voyages de l’apôtre ne s’accordent pas avec les autres épîtres.
  • Les épîtres pastorales abordent des sujets qui ne sont pas traités dans les épîtres aux Églises. Alors qu’il s’agissait typiquement pour Paul de la foi qui justifie, la préservation de la doctrine traditionnelle se trouve soudain au premier plan.

Si l’apôtre n’en était pas l’auteur, que penser de la déclaration relative à la prédication de l’Évangile par des femmes ?

L’autorité vient de Dieu

L’assemblée des apôtres de district a donné sa réponse à cette question lors de sa session de novembre 2021. La décision correspondante était la suivante :

  • « Dieu est véritablement à l’origine des livres bibliques. L’autorité des écrits bibliques est fondée sur leur inspiration divine et ne dépend pas de leurs auteurs, qu’ils aient été ou non des apôtres et des prophètes.
  • En ce sens, la constatation exégétique selon laquelle un écrit est ou non de tel ou tel auteur n’a aucune pertinence pour l’autorité de cet écrit.
  • L’autorité magistérielle de l’apostolat ne sert pas à résoudre des problèmes exégétiques particuliers. Au contraire, elle est donnée pour garantir la pureté de l’enseignement de l’Église et sa proclamation. »

En résumé, cela signifie : Le problème qui consiste à savoir si les épîtres pastorales ont été écrites par Paul ou par des disciples de Paul n’a pas d’importance pour la doctrine de l’Église néo-apostolique. Comme les épîtres pastorales font partie du Nouveau Testament, elles font foi.

Néanmoins : Le sujet de l’ordination des femmes n’est-il pas ainsi déjà clos ?

C’est l’image globale qui compte

Non, parce que maintenant, c’est le contexte qui compte. L’Église ne peut pas fonder son enseignement sur un seul verset biblique. Ce serait arbitraire. Car dans la Bible, on trouve toujours un verset approprié pour justifier n’importe quoi. Celui qui prend l’enseignement au sérieux doit donc considérer les résultats bibliques de manière globale.

Et pour le passage, important ici, en I Timothée 2 : 11-15, on remarque :

  • Le commandement de silence est en contradiction avec le passage en I Corinthiens 11 : 5, où les femmes sont autorisées à prononcer un discours prophétique, en tant que proclamation de la parole de Dieu.
  • La justification théologique du commandement de silence contredit certaines déclarations de l’épître aux Romains.
  • L’auteur n’invoque pas un commandement divin, mais uniquement sa propre autorité et les directives culturelles de son environnement social.

Ces aspects seront abordés dans les prochains articles de cette série.

Photo : terovesalainen – stock.adobe.com

avril 11, 2023

Auteur: Andreas Rother

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