Couleur du site web:

apostles.today church.today

Le ministère (29) : Faute d’enseignement, une question d’ordre

mai 11, 2023

Auteur: Andreas Rother

Imprimer
Écouter

Jésus, les femmes et l’apostolat : le constat biblique est indiscutable, mais ne fournit pas de réponses claires. Comment l’Église néo-apostolique gère-t-elle cette situation ? – Première conclusion intermédiaire sur ce que le Nouveau Testament dit au sujet de l’ordination des femmes.

Pour Jésus, le rôle des femmes était très en avance sur leur temps. Elles ont servi de disciples, d’annonciatrices, de disciples, de messagères et même de témoins de sa résurrection. C’est clairement attesté dans la Bible. Pourtant, Christ n’a appelé que des hommes à devenir apôtres.

Le silence de Jésus a besoin d’être interprété

Certaines Églises en déduisent que les femmes ne peuvent pas être appelées à un ministère spirituel. « Cette appréciation est problématique », car : « D’après les évangiles, Jésus n’a jamais dit que les femmes n’étaient pas aptes à servir en tant qu’apôtres ou autres ministres au sein de l’Église. » L’assemblée des apôtres de district s’est penchée sur ces constatations en novembre 2020.

« Jésus lui-même n’a fourni aucune justification pour son choix », ajoute le texte doctrinal au sujet de l’« ordination des femmes » dans le numéro hors-série 3/2022 des Pensées directices. « Il n’est donc pas possible d’en tirer des conclusions normatives pour l’Église. » L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider a expliqué cette conséquence dans son allocution vidéo sur ce thème : « Nous devons interpréter sa décision. »

Impact du signal et pression sociale

Quelle était l’intention réelle de Jésus-Christ lorsqu’il a appelé douze hommes juifs à devenir ses apôtres ? Les Écritures fournissent doublement des éléments d’explication.

D’une part, le choix de Jésus a signalé aux contemporains : le Messie promis rétablira le peuple de Dieu. En effet, le nombre douze représente les ancêtres d’Israël. Et ceux-ci « étaient des hommes, et, dans cette mesure, il était nécessaire d’établir également un parallèle à cet égard entre eux et les « pères » du nouveau peuple universel de Dieu, c’est-à-dire les douze apôtres. », souligne le texte doctrinal.

D’autre part, « on peut cependant aussi définir des raisons pratiques liées à l’élection d’hommes, en rapport avec la situation sociétale de l’époque. » Car la mission de Jésus d’annoncer l’Évangile ne pouvait être remplie par ses messagers, dans un premier temps, que dans les synagogues. « Or, seuls les hommes pouvaient participer au culte synagogal ; eux seuls avaient le droit de lire les Saintes Écritures et de les expliquer. », est-il écrit dans les Pensées directrices. « Tout cela, les femmes ne pouvaient pas le faire dans le contexte des communautés juives. »

Caractéristiques d’une impasse

Le genre est-il vraiment une caractéristique du véritable apostolat ? Celui qui tire cette conclusion de l’action de Jésus « s’engage dans une impasse », s’exprimait l’apôtre-patriarche dans son allocution. Il faudrait alors aussi « logiquement dire que seuls les juifs pourraient être apôtres ». Après tout, Jésus n’a appelé que des juifs à devenir apôtres.

Et encore : On peut exiger avec au moins autant de raison « que seuls ceux qui ont accompagné le Seigneur peuvent être ses apôtres. » Cependant, « À l’aune de ce critère, Paul n’aurait déjà plus été un apôtre. Et la réoccupation de l’apostolat au cours des dernières 190 années aurait été complètement remise en question. »

L’apostolat doit décider

Au vu du constat biblique et des conclusions qui en découlent, l’assemblée des apôtres de district a pris la décision suivante en mai 2021 :

  • « Selon le témoignage du Nouveau Testament, Jésus n’a appelé que des hommes comme apôtres. C’est à eux qu’il a confié la direction de l’Église.
  • Nous ne connaissons aucune déclaration de Jésus sur la question de savoir si un ministère peut aussi être confié à des femmes au sein de son Église.
  • Les paroles et les actes de Jésus ne permettent pas de conclure de manière équivoque à la possibilité ou non d’une ordination des femmes.
  • La décision incombe à l’apostolat responsable de la constitution ecclésiastique, sous la conduite du Saint-Esprit. »

Là où les évangiles manquent de déclarations, on trouve même des contradictions dans les épîtres du Nouveau Testament. Là encore, la question se pose : Comment l’Église gère-t-elle cette information ? Ce sera le sujet du prochain article de cette série.

Photo: Gajus – stock.adobe.com

mai 11, 2023

Auteur: Andreas Rother

Imprimer