Le ministère (37) : L'ordination des femmes – la justification

« L'apostolat décide (...) que les femmes peuvent être investies d'un pouvoir ministériel. » Telle est la décision qui a été prise après une discussion approfondie du résultat biblique – en voici la justification en détail.

La déduction doctrinale repose sur deux piliers : sur la nature de l'être humain d'une part et sur son besoin de salut d'autre part. La question suivante est fondamentale : Dieu fait-il une différence entre les sexes ? En effet, l'ordination confère le pouvoir de parler et d'agir en son nom.

Même nature, même dignité

La réponse se trouve dans la ressemblance de l'homme avec Dieu Elle aborde la relation fondamentale de l'homme à Dieu et la relation de Dieu à l'homme, est-il dit dans le texte doctrinal relatif à l'ordination des femmes dans le hors-série des Pensées directrices 3/2022.

Dans celui, il n'y a aucune différence entre hommes et femmes : les deux se réfèrent directement à Dieu lui-même. Ils constituent donc, dans la même mesure, l'image de Dieu. « Anthropologiquement, cela signifie : l’homme et la femme, la femme et l’homme sont d’égale dignité et ont reçu de Dieu la même mission. »

Un même besoin de rédemption

Dieu a certes créé l'homme et la femme comme des êtres parfaits. Mais la chute dans le péché les a endommagés – de la même manière : tous deux sont chargés du péché originel et de la prédisposition au péché. Tous deux existent donc dans un état de séparation d'avec Dieu et ne sont pas en mesure de mener une vie sans péché.

« La femme et l’homme ont donc le même besoin sotériologique. », souligne le texte doctrinal. L’homme et la femme sont tous deux pécheurs et ont besoin, de la même manière, de la sollicitude miséricordieuse de Dieu et de la délivrance du mal.

Effectivement, la sollicitude de Dieu s'adresse à tous les êtres humains : Jésus-Christ est mort pour tous les hommes – donc d'égale manière pour les hommes et les femmes. Et le salut qu’il a acquis leur est commun.

Un en Christ d'égale manière

« Si les hommes peuvent recevoir le salut indépendamment de leur sexe, ils peuvent aussi participer à la transmission du salut indépendamment de leur sexe », est-il dit plus loin – avec une restriction : dans la mesure où elle se fait par la parole et les sacrements.

Pour cela, le numéro hors-série des Pensées directrices fait référence au passage en Galates 3 : 28 : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » La parole et les sacrements, l’Église et le ministère, tout est centré sur Christ. Et en Christ, il n’y a ni homme ni femme, mais seulement l’être humain.

Ce à quoi l'apôtre Paul fait allusion, le texte doctrinal le désigne par « la conformité de principe à Christ de tous les croyants ». Celle-ci « doit être mise en évidence comme principe et fondement de l’Église et de la transmission du salut. »

Sacerdotal d'égale manière

Enfin, deux aspects relatifs « au sacerdoce universel des croyants » sont encore mentionnés. D'une part, tout chrétien, homme ou femme, est appelé à confesser le Seigneur et à proclamer son Évangile en paroles et en actes. D'autre part, tant les hommes que les femmes serviront aux côtés de Christ en tant que sacerdoce royal dans le futur royaume de paix.

C'est ainsi que le texte doctrinal conclut : « Non seulement la femme et l’homme sont appelés ensemble au sacerdoce universel des croyants, mais ils peuvent aussi tous deux être appelés au ministère spirituel. Par conséquent, les femmes peuvent également recevoir la bénédiction, la sanctification et l’autorité par la médiation de l’apostolat. »

Il y a des objections à cette justification. L'apostolat s'est également penché sur cette question de manière intensive. C’est ce dont il sera question dans le prochain article de cette série.


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Andreas Rother
24.10.2023
ministère, Déclarations doctrinales