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Le ministère (13) : Un pouvoir limité

décembre 2, 2019

Auteur: Andreas Rother

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Élu et ordonné : le ministre ordonné est doté du pouvoir d’agir et de parler au nom de Dieu. Or, ces pouvoirs ne sont pas illimités.

L’Église néo-apostolique comprend toujours le ministère du point de vue du pouvoir ministériel. Et, selon la définition centrale, le pouvoir ministériel, c’est « l’autorité, basée sur Jésus-Christ, transmise par l’apôtre lors de l’ordination dans la force du Saint-Esprit, d’agir et de parler au nom de la Trinité divine. »

Pas davantage que sa part de pouvoir

La base est la croyance, selon laquelle Jésus-Christ est envoyé par Dieu et doté de pouvoirs, l’apostolat participe du pouvoir de Jésus-Christ et peut également transmettre des pouvoirs à d’autres ministres.

On voit là déjà la première limite : le pouvoir du frère du ministère se rapporte toujours à un délégant. Il ne peut par conséquent jamais dépasser le pouvoir de ce dernier. La délégation de pouvoir n’est pas non plus un sacrement, qui ne pourrait plus être annulé. Le pouvoir peut être transmis et retiré à nouveau.

L’autorité de parler et d’agir au nom de Dieu comprend différents types de pouvoirs : celui de proclamer la parole, celui d’administrer les sacrements, celui de pardonner les péchés et celui de dispenser les bénédictions. Les différents degrés de participation à ces pouvoirs justifient la structure ministérielle de l’Église néo-apostolique.

La Bible est la référence

Lors de son ordination, le diacre reçoit des pouvoirs pour une bonne proclamation de la parole et pour la dispensation de la bénédiction trinitaire, c’est-à-dire au nom de la Trinité divine. Le premier comprend la prédication de l’Évangile au cours du service divin et la transmission de la parole de Dieu au cours de la visite pastorale. Et le second permet d’effectuer un service divin sans actes sacramentaux y compris l’invocation de la Trinité divine au début et de la bénédiction trinitaire à la fin.

Le terme spécialisé de « bonne proclamation de la parole » montre ici une limite supplémentaire des pouvoirs ministériels. En effet, n’est « bon » que ce qui se base sur la parole de Jésus-Christ et attesté dans le Nouveau Testament. La prédication des apôtres et de tous les autres frères du ministère doit par conséquent toujours être conforme à l’Écriture Sainte. Or, il faut transmettre tous les aspects porteurs de l’Évangile. La mort, la résurrection et le retour du Seigneur en font avant tout partie.

La puissance et l’activité

Les pouvoirs du diacre sont également transmis au prêtre. Cependant, la dispensation des bénédictions s’étend ici aussi sur les actes de bénédiction tels que les confirmations ou les mariages. Il reçoit en outre des pouvoirs pour administrer les sacrements et le pardon des péchés. Le premier comprend la sainte cène et le saint baptême d’eau avec la consécration des espèces que sont le pain et le vin, ou le cas échéant l’eau, ainsi que la dispensation du sacrement lui-même. Et le second permet d’annoncer l’absolution par mandat de l’apôtre et au nom de Jésus-Christ. Car seul Dieu peut pardonner les péchés.

Le Catéchisme démontre, avec l’exemple de la sainte cène, à quel point le pouvoir est important : « Une sainte cène pleinement valable, c’est-à-dire la véritable présence du corps et du sang de Christ, est possible à la condition qu’elle soit portée par la puissance du Saint-Esprit et que la consécration des espèces de la sainte cène soit faite par mandat de l’apôtre. » (CÉNA 3.5.5.2).

Ni toujours ni partout

L’apôtre reçoit également ces pouvoirs lors de son ordination. Cependant, la dispensation des sacrements ne s’étend pas seulement aux vivants, mais également aux morts. S’y ajoute également le pouvoir de dispenser le saint-scellé, c’est-à-dire la dispensation du don du Saint-Esprit. Et il dispose également du pouvoir de délégation, d’ordination, grâce auquel l’apôtre transmet ce qu’il a lui-même reçu.

Or, ici aussi, il existe des limites : en effet, aucun ministre ne peut exercer ses pouvoirs toujours et partout. Pourquoi ? Ce sera le sujet auquel se consacrera notre prochain article de cette série.

Les sources utilisées pour cet article sont le Catéchisme de l’Église néo-apostolique (version longue ainsi que sous forme de questions et réponses), un commentaire complémentaire au chapitre 7, les hors-série numéros 03/2017, 04/2017 et 02/2019 des Pensées directrices ainsi que les documents de formation utilisés pour les séminaires d’introduction à la définition du ministère / Photo: antic – stock.adobe.com

Photo : antic – stock.adobe.com

décembre 2, 2019

Auteur: Andreas Rother

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