Le monde a les yeux rivés sur Lucerne : lors de régates d’aviron, de festivals et – pour les membres de l’Église néo-apostolique – à la Pentecôte, également à l’occasion du service divin célébré par l’apôtre-patriarche. Bien qu’il ne soit pas diffusé au niveau international, ce service divin sera néanmoins célébré dans toutes les communautés.
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Photo : Reinhold Seeger
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Photo : Reinhold Seeger
La distance de compétition internationale habituelle en aviron est de 2000 mètres. Un de couple, deux de couple, quatre de pointe avec barreur et bien d’autres embarcations s’affrontent sur des rivières et des lacs naturels pour décrocher une médaille. Le lac naturel de Rotsee à Lucerne (Suisse) est particulièrement apprécié des rameurs de classe mondiale. Avec ses 2,5 kilomètres, il a une longueur parfaite et une forme droite naturelle. Il est bordé de collines douces qui le protègent du vent. La rivière Ron, qui sort du lac à un moment donné pour se jeter dans la Reuss, assure un courant doux. Les rives sont protégées et sur la rive sud, le Rotsee-Badi invite à la détente. C’est pourquoi les rameurs surnomment aussi le Rotsee « le Lac des dieux ». Depuis 1933, des régates d’aviron y sont organisées et les championnats du monde ont rendu le lac des dieux célèbre dans le monde entier.
Une ville de sports et de culture
L’église néo-apostolique de la Mozartstraße se trouve à quelques mètres de ce lac. Les rameurs du monde entier passent devant l’église lorsqu’ils vont s’entraîner sur le lac. La communauté néo-apostolique du chef-lieu du canton de Lucerne se réunit depuis 63 ans dans le bâtiment inauguré le 16 avril 1961 par l’apôtre de district de l’époque, Ernst Streckeisen. L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider y célèbrera le service divin de la Pentecôte, une semaine avant la Coupe du monde d’aviron sur le Lac dit des dieux.
La ville n’est pas seulement appréciée des rameurs. Les amateurs de culture y trouvent également leur compte. Reinhold Seeger a été conducteur de communauté à Lucerne pendant 24 ans. Il connaît bien cette ville au cœur de la Suisse. « Parmi les curiosités les plus connues de Lucerne, il y a le pont de la Chapelle, un pont couvert en bois historique, avec le château d’eau ainsi que les remparts et le jardin des glaciers », relate-t-il dans un entretien avec nac.today. « La vieille ville de Lucerne est également connue pour ses bâtiments médiévaux bien conservés et ses ruelles étroites. » Mentionnée pour la première fois dans un document de 1178, la ville a été dès le début un important centre de commerce, de politique et de culture. « Lucerne est un centre culturel avec de nombreux musées, galeries et théâtres », relate le conducteur à la retraite. Le carnaval de Lucerne et le Lucerne Festival, qui réunit des artistes internationaux et des orchestres symphoniques du monde entier, ont également un rayonnement suprarégional.
De nouveau à l’antenne à l’échelle continentale
Les apôtres de district du monde entier se réunissent également ce week-end à Lucerne. La rencontre a un rayonnement suprarégional, mais le service divin ne sera cette fois pas diffusé dans le monde entier. La diffusion mondiale n’a lieu qu’une fois tous les deux ans à la Pentecôte : les dernières en date étaient celles du Cap (2023), de Goslar (2019), de Vienne (2017) et de Lusaka (2015). Sinon, le service divin est diffusé à l’échelle continentale, comme récemment les services divins à partir de Buenos Aires (2022), Washington (2018), Francfort-sur-le-Main (2016), Dresde (2011) et Chicago (2009).
Il existe des exceptions lors d’occasions particulières : en 2012, le mandatement de l’apôtre-patriarche adjoint, en 2013, l’ordination du nouvel apôtre-patriarche et en 2014, le Rassemblement religieux international de l’Église. De plus, en 2020 et 2021, alors que la pandémie liée au coronavirus rendait presque impossible les grands rassemblements, les services divins en ligne de la Pentecôte ont été diffusés dans le monde entier. Cette année, le service divin de Pentecôte ne sera certes retransmis qu’en Europe par le son et l’image, mais les décisions prises jeudi par l’Assemblée des apôtres de district seront bien entendu valables dans le monde entier.
Depuis 1977, cet organe de décision international a son siège en Suisse. Sous la direction de l’apôtre-patriarche Ernst Streckeisen, l’Alliance internationale des apôtres, dont le siège se trouve dans la ville suisse de Zurich, a été fondée en 1977. En 1990, l’Église néo-apostolique internationale (ÉNAI) l’a remplacée.
La joie dans la perspective de la visite de l’apôtre-patriarche
L’Église néo-apostolique est présente en Suisse depuis un peu plus longtemps déjà. On peut lire à ce sujet sur le site internet de l’Église néo-apostolique de Suisse : « En 1893, un chrétien néo-apostolique d’Allemagne du nord se rendit en Suisse. À la Pentecôte 1895, la fondation de la communauté de Zurich-Hottingen constitua le véritable début de l’Église néo-apostolique de Suisse ». Depuis Zurich, la foi a continué à se répandre dans les villes suisses. Pour ce faire, Ernst Schädeli et sa famille ont été envoyés à Thoune au début du XXe siècle. Grâce à lui, une communauté a rapidement pu y être fondée.
L’apôtre de district August Hölzel aurait alors dit au prêtre : « Cher ami, votre prochaine destination sera Lucerne ! » Le premier service divin dans la ville a eu lieu le jour de la prière dans son appartement de Kupferhammer, le 20 septembre 1920. Comme la communauté ne cessait de grandir, elle a déménagé plusieurs fois jusqu’à ce que le 25 mars 1960, le premier coup de pioche soit donné pour la construction de la maison de Dieu qui existe encore aujourd’hui.
Selon qu’il s’agit ou non d’une période de vacances, entre 90 et 130 fidèles assistent au service divin le dimanche. Quelques-uns de plus sont attendus pour la Pentecôte quand l’apôtre-patriarche viendra. Les communautés environnantes sont invitées à la fête. Les fidèles s’en réjouissent déjà.