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Une petite communauté à l’histoire mouvementée

mars 5, 2015

Auteur: Andreas Rother

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« Passe en Macédoine » : L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider donnera suite à son tour à cet appel en Actes 16 : 9 le 5 mars prochain. Il rencontrera alors une communauté vertes petite, mais pleine de joie, qui a une histoire mouvementée et dont une partie des membres vit dans une pauvreté extrême.

Au début de l’histoire de l’Église néo-apostolique en Macédoine, il y avait, en principe, un service divin célébré dans une maison d’habitation. C’est ce que rapporte l’évêque Georg Kaltschmitt qui, pendant environ dix-huit années, a été en charge, par mission de l’Eglise néo-apostolique d’Allemagne méridionale, de la desserte pastorale de ce pays : Une Slovénienne, aujourd’hui avancée en âge, s’était mariée en Macédoine, où elle avait emporté sa foi néo-apostolique depuis son pays natal.

Fuite et retour au pays

Dès 1958, il y avait, à Skopje, la capitale du pays, une poignée de membres de l’Église dont prenaient soin des serviteurs venant de Belgrade et d’Autriche. Cependant, lorsqu’au début des années 1990, l’ex-Yougoslavie a implosé et que l’Église territoriale du Wurtemberg en avait alors repris la desserte, de nouvelles possibilités sont apparues pour le travail missionnaire.

L’Église néo-apostolique a d’abord accueilli des Roms macédoniens. Des ressortissants de cette minorité ethnique avait fui la guerre des Balkans, tout comme, une décennie plus tard, ils ont fui l’état de guerre civile qui marquait le pays. Ils sont notamment venus en Allemagne pour y demander l’asile ; c’est là qu’ils ont découvert la foi néo-apostolique, raconte l’évêque Kaltschmitt.

Pauvreté et hospitalité

La plupart des réfugiés ont cependant été poussés hors du territoire au bout de quelques années. Ceux qui sont alors rentrés au pays ont constitué la base des communautés de Stip, Sveti Nikole, Prilep et Bitola. Pour décrire leurs conditions de vie, l’évêque n’a que deux mots : pauvreté extrême. Environ 90 % des Roms macédoniens sont au chômage, à en croire des sources officielles. Georg Kaltschmitt a été particulièrement bouleversé par les conditions d’hébergement : « Il y a, chez nous, des poulaillers bien plus confortables que nombre de baraquements là-bas. » Dès lors, des membres de l’Église ont envoyé des camions entiers d’objets de première nécessité, de vêtements et de mobiliers dans ce pays.

L’évêque se souvient encore parfaitement des services divins au cours de ces années initiales : des salles de douze mètres carrés à peine, une quarantaine de fidèles assis à même le sol et une petite table pour poser la bible. Il se souvient aussi de l’hospitalité débordante qu’il y a vécue. « Ces gens allaient parfois jusqu’à dépenser leurs derniers centimes pour payer un hébergement, alors que nous voulions simplement leur parler de notre foi. »

Une troisième visite d’apôtre-patriarche

Au fil du temps, d’autres Macédoniens slaves ont adhéré à la foi néo-apostolique. On les trouve actuellement avant tout dans les communautés de Skopje et Prilep. Dans le pays, l’Eglise néo-apostolique compte actuellement quelque 400 membres confiés aux bons soins de seize ministres autochtones. Depuis 2006, ils ont leur propre ancien de district en la personne de Stojan Manevski, l’ancien maire de la commune de Caska, qui compte 7700 habitants.

En accueillant l’apôtre-patriarche Schneider, certains de nos frères et sœurs assisteront, sur place, au troisième service divin d’un primat de leur Église. Avant lui, l’apôtre-patriarche Wilhelm Leber s’était rendu dans ce pays en 2009. C’est Richard Fehr qui, en 2003, avait été le premier apôtre-patriarche à se rendre en Macédoine. Il avait alors développé la parole biblique en Actes 16 : 9 : « Passe en Macédoine, secours-nous ! »

La Macédoine

La république de Macédoine est un petit pays du Sud-Est de l’Europe, qui compte environ deux millions d’habitants. À partir de 1946, la Macédoine était officiellement la république la plus australe de la Yougoslavie socialiste ; elle a proclamé son indépendance en 1991. Le pays a l’une des économies les plus faibles d’Europe et doit lutter contre un chômage extrêmement élevé.

Les Macédoniens représentent 64 % de la population du pays. Ils y côtoient une grande minorité albanaise(25 %) ainsi que d’autres minorités plus petites comme les Turcs (3,85 %), les Roms (2,66 %) et les Serbes(1,78 %).

Lors du recensement le plus récent, celui de 2002, près de la moitié des habitants du pays n’ont indiqué aucune confession religieuse. Le deuxième groupe de par son importance, soit environ 32,4 %, était composé des chrétiens orthodoxes, dont la plupart sont membres de l’Eglise nationale orthodoxe macédonienne. 16,9 % se sont réclamés de l’islam. Selon des estimations, environ 5 % sont membres d’autres confessions religieuses.

mars 5, 2015

Auteur: Andreas Rother

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