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À la fin dans le bain

15 12 2025

Auteur: Andreas Rother

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L’apôtre-patriarche est assis devant la caméra, presque joyeux, et enregistre son allocution du Nouvel An. C’est la dernière de son mandat : observations sur les douze dernières années.

Chaque année, une photo part se promener : c’est un petit tableau de l’époque de l’apôtre-patriarche Richard Fehr. Il se trouve dans un bureau de Zurich (Suisse), où peu de personnes ont mis les pieds, mais que beaucoup connaissent – grâce à l’allocution du Nouvel An de l’apôtre-patriarche. Comme il gêne à l’arrière-plan, le tableau doit régulièrement être déplacé.

Des équipements techniques roulent dans les couloirs. L’Église territoriale de Suisse fournit la caméra et tout ce qui l’accompagne, le caméraman/monteur vient d’Allemagne méridionale et la rédaction se déplace depuis l’Allemagne occidentale. La régie est assurée par l’ÉNAI. 

Un lieu, une équipe, un message

Il règne une grande activité dans le bureau de l’apôtre-patriarche. Pourtant, le responsable de l’Église n’est même pas encore arrivé. Deux caméras, un écran et divers autres équipements ; l’équipe installe le matériel  pour l’enregistrement vidéo de l’allocution la plus récente.

Le thème de l’allocution du Nouvel An n’est plus un secret : « Ne crains pas, crois seulement ! » C’est le titre du premier article des Pensées directrices 1/2026, qui viennent d’être distribuées. Et voici la devise de l’année 2026 : « Ne crains pas, crois seulement ! »

Depuis 2014, l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider délivre un mot d’ordre. Et depuis 2015, il s’adresse au peuple de Dieu au travers d’un message vidéo. L’allocution a certes déjà été enregistrée dans un studio de Dortmund ou dans une église de Francfort. Mais c’est ici, au siège principal, que le responsable de l’Église se sent le plus à l’aise.

Cravate, câble, caméra

Le chef est arrivé. Il s’installe à son bureau pendant que les gens autour de lui tirent encore des ficelles. La gestion de projets est présente. Il y a aussi le parapheur, dont l’ampleur nécessite un poignet bien entraîné.

Il reste maintenant à câbler l’orateur. L’apôtre-patriarche connaît déjà les microphones à clipser sur le revers de la veste, avec le mini-émetteur dans la poche, qu’il utilise lors des services divins et des concerts. Il peut facilement reconnaître s’il est câblé par une main féminine ou masculine à la présentation du câble, dit-il en souriant. Dans le premier cas, il est proprement enroulé et, dans l’autre, c’est une pelote désordonnée. 

La caméra tourne. Dernière vérification : la cravate est-elle bien mise ? En effet, cette bande de tissu singulière se promène volontiers sur la poitrine et le ventre, surtout lorsqu’on parle avec les mains et les bras comme l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider. 

Entre tension et mission

La porte est fermée, le téléphone reste muet. Maintenant, l’apôtre-patriarche parle – en français, en allemand et en anglais. Il a grandi avec la première. Avec la deuxième, il a réussi à obtenir une place dans le journal quotidien lors de concours scolaires. Et il s’est attaqué à la dernière lors d’un cours intensif lorsqu’il a été nommé apôtre-patriarche adjoint.

À un moment, le bord d’une main repose sur le bureau. À un autre moment, un pouce se presse sur le poing. Et parfois, le majeur et l’index se croisent presque. Non, de tels enregistrements ne seront jamais sa tasse de thé. Bien sûr, il a l’habitude des caméras, mais c’est à l’occasion d’un service divin avec la communauté. Cela, c’est différent.

Les mots courent, les gestes suivent

Une fois la première version linguistique dans la boîte, la main s’ouvre aux gestes. Maintenant, l’orateur est dans le flux. Il n’y a pas que les mains qui s’agitent. Même les sourcils ont du mal à rester immobiles. En français, l’équipe doit même parfois le freiner. Car à ce rythme, « il y a déjà eu des plaintes à la maison ».

L’équipe a ce qu’il lui faut : six enregistrements, deux dans chaque langue. De quoi pouvoir travailler. Commence ensuite le démontage. Le tableau peut retourner à sa place. Pour le responsable de l’Église, la journée de travail commence réellement maintenant. Les Pensées directrices nécessitent encore des discussions. Et dans la pièce voisine, le service financier et l’apôtre-patriarche adjoint attendent.


Photos: Oliver Rütten

15 12 2025

Auteur: Andreas Rother

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