Couleur du site web:

world.today

« La musique, c’est ma vie »

septembre 13, 2021

Auteur: Tatjana Fröhlich

Imprimer
Écouter

« Tina dans le clocher »* : c’est le titre d’une série diffusée depuis janvier 2021 sur YouTube. Une future pédagogue musicale de la communauté de Hanovre-Sud (Allemagne) y publie des vidéos de musique pour les enfants qui peuvent participer et danser.

L’écran de la télévision scintille dans le salon de la famille Meyer. Robin, cinq ans, et Mia, huit ans, regardent attentivement. On entend les cloches et une église apparaît à l’image. Esmeralda Mozzarella, une marionnette en forme d’escargot, n’y est pas seule. Accompagnée de Tina, elle invite les enfants à danser et chanter dans une vidéo participative.

Tina Stephan, 30 ans, est originaire de Naumburg an der Saale (Saxe-Anhalt, Allemagne). Elle vit à Hanovre (Basse-Saxe, Allemagne) depuis environ cinq ans, où elle étudie la pédagogie musicale élémentaire et la pédagogie vocale. Ses parents et son frère aîné jouaient d’un instrument et chantaient dans la chorale de la communauté. C’est ainsi qu’elle a commencé les cours de flûte à bec à l’âge de six ans environ, tandis qu’elle chantait aussi au sein de la chorale des enfants.

« Après l’école, j’aimais par-dessus tout rester à l’école de musique pour répéter », relate-t-elle. À l’âge de douze ans, Tina a commencé des cours de basson. Pour y assister, elle acceptait de parcourir régulièrement 43 kilomètres en transports publics. Le saxophone est un autre instrument qu’elle a appris. Elle a également suivi des cours de chant. Tina aimait utiliser ses compétences musicales au sein de la communauté, de l’orchestre de l’école de musique à Naumburg et d’un groupe de musique.

De remplaçante à professeure

Après l’école, Tina Stephan a d’abord commencé à étudier la musique pour les écoles à l’Université de Halle an der Saale. Cependant, à cette époque, déjà, l’école de musique ne l’a pas lâchée. En effet, sa professeure de flûte lui a demandé si Tina acceptait de la remplacer pendant son congé maternité. « J’ai donc d’abord travaillé comme professeure de flûte à bec, puis, plus tard, dans l’éducation musicale précoce. »

De plus, notre sœur en la foi s’est engagée dans le domaine musical au sein de l’Église. Elle était en outre responsable du chœur des jeunes du district apostolique de Halle et assistait le chef de chœur de la chorale de communauté. Elle s’investissait de tout son cœur dans ce travail, et y consacrait beaucoup de temps, de sorte que ses études, il faut bien l’avouer, étaient de plus en plus reléguées au second plan.

C’est à cette époque que la direction de l’école de musique a évoqué la matière d’enseignement « Pédagogie musicale élémentaire et pédagogie vocale ». « Cela m’a conduit à me réorienter et à reposer ma candidature », relate Tina avec enthousiasme. C’est ainsi qu’elle est arrivée à Hanovre. « C’était pour moi la meilleure chose qui puisse m’arriver. Non seulement du point de vue de mes études, mais aussi de celui de ma communauté. »

Pas seulement active localement

Elle ne s’est pas seulement engagée au sein de la chorale des enfants. En 2019, par exemple, elle était active à l’occasion des Journées Internationales de la Jeunesse (JIJ) à Düsseldorf. Elle y a organisé une veillée avec des jeunes de son district d’origine, Marco Irrgang et Rebekka Siemionek. Tina a également participé en tant que membre au « projet gospel » lors des deux concerts de l’ensemble aux JIJ.

Lorsque les églises ont été fermées en raison de la pandémie, Tina Stephan n’est pas restée inactive. « Nous avons désormais l’opportunité de changer les choses ! » Elle a donc ramené à la vie l’équipe de la veillée des JIJ. Ensemble, ils se sont investis pour pouvoir organiser les veillées virtuelles entre mars et juin de l’année écoulée. Entre-temps, dix veillées ont été organisées et réalisées.

En plus de ses études et de ses activités, Tina Stephan a aussi repris la direction du chœur des enfants de la chorale paroissiale des jeunes de Hameln en 2017. Il s’agit d’une communauté musicale protestante dirigée par un musicien d’église professionnel.

Du mouvement devant l’écran

Lorsqu’il n’a plus été possible de chanter ensemble en raison de la pandémie liée au coronavirus, l’idée de continuer d’une manière ou d’une autre à le faire est régulièrement revenue à l’esprit de Tina. Cela a été possible grâce au soutien technique de Marcel Felde, un frère en la foi de Hesse (Allemagne) – la série musicale participative « Tina dans le clocher » sur YouTube est née.

« J’avais des réserves au début, car je ne voulais pas encourager les enfants à rester assis devant l’écran en permanence. Néanmoins, vu les circonstances, cela donnait l’opportunité de faire apprendre aux enfants de nouveaux chants sur le thème chrétien et de bouger en le faisant », relate Tina, en ajoutant : « Nous voulions donner aux enfants une activité intéressante et utile pendant le confinement. »

D’autres épisodes de la série pour enfants sont en préparation dans un petit studio aménagé dans l’Odenwald (Allemagne). Entre-temps, c’est la nièce de Tina, Hannah, sept ans, qui prête sa voix à la marionnette escargot Esmeralda Mozzarella. La série est bien accueillie, non seulement par les enfants, mais aussi par les parents et les grands-parents. Une raison pour Tina et Marcel de poursuivre leur travail. Quant aux enfants de la famille Meyer, Robin et Mia, ils peuvent continuer à se réjouir dans la perspective d’apprendre de nouveaux chants d’enfants.

septembre 13, 2021

Auteur: Tatjana Fröhlich

Imprimer