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Les sacrements (11) : Le baptême en cinq dimensions

juin 11, 2020

Auteur: Andreas Rother

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Le Nouveau Testament reste largement muet en ce qui concerne la façon dont doit se dérouler le saint baptême d’eau. Pour ce qui est de la signification du sacrement, au contraire, la Bible a bien des choses à dire – en voici un aperçu.

Non, les Saintes Écritures ne développent pas de doctrine fermée du baptême. Mais elle fournit tout un tas d’éléments de la mosaïque, essentiellement dans les Actes des apôtres et dans les épîtres. Une image se forme particulièrement dans l’épître de l’apôtre Paul aux Romains, au chapitre 6. Dans la synthèse, la conception biblique du baptême montre cinq dimensions.

Une communauté de destin avec Christ

« Baptisé au nom du Seigneur Jésus-Christ » : C’est ainsi ou sous une forme légèrement variée que l’on trouve la formule surtout dans les Actes des apôtres. Les savants se disputent pour savoir si la tournure grecque signifie que Christ veut s’approprier l’homme ou que l’homme veut s’approprier Christ. Dans tous les cas, néanmoins, il est question d’appartenance, de lien, d’alliance.

Or, il ne s’agit pas seulement d’un lien souple de partisans avec leur modèle. Il s’agit d’une communauté de destin de vie et de mort : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? » (Romains 6 : 3)

Le salut par le renouvellement

Ce lien est la voie vers le salut éternel. Car il offre le renouvellement nécessaire. On trouve à ce sujet trois images différentes dans le Nouveau Testament :

  • Revêtir Christ comme un nouvel habit : on le retrouve dans les épîtres aux Éphésiens, aux Galates, aux Romains et aux Thessaloniciens. Dans ce contexte, l’habit représente le statut, et concrètement le nouveau statut devant Dieu.
  • L’eau pour la purification : les épîtres aux Éphésiens, aux Hébreux et aux Corinthiens, ainsi que les Actes des apôtres en parlent. Il est ici question du pardon des péchés.
  • Les épîtres de Tite et de Pierre, ainsi que l’évangile selon Jean, vont encore un peu plus loin, en parlant du bain de la régénération ou du fait de naître à nouveau d’eau [et d’Esprit] comme du renouvellement de l’être tout entier.

Fondement pour le don du Saint-Esprit

Le saint baptême d’eau est étroitement lié au don du Saint-Esprit. Pierre en fait déjà une condition requise dans sa prédication de la Pentecôte : Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes 2 : 38).

Le Nouveau Testament met continuellement cette dualité en évidence, par exemple en I Corinthiens 6 : 11 : « Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. » Mais surtout en Jean 3 : 5 : « … si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

L’intégration dans la communauté

Le baptême est systématiquement décrit comme l’admission dans la communauté des croyants. L’intégration va bien au-delà de l’adhésion au sein d’une quelconque association. C’est ce que montre avant tout le passage en I Corinthiens 12 avec l’image du corps de Christ. Chaque membre individuel du corps est lié à l’autre, est dépendant des autres membres, et fait l’expérience ensemble à la fois de la souffrance et du bien-être.

Cela a des répercussions sur la relation des membres entre eux ; les différences ne comptent plus : « vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » (Galates 3 : 27-28).

Le début de la fin des choses

Même si le baptême marque le point de départ sur le chemin qui mène au salut : le but est déjà ancré en lui. Tel est le sujet central développé en Romains 6 : Quiconque est baptisé en Christ est mort avec lui au péché. Et quiconque est devenu une même plante avec lui par la conformité à sa mort, le sera aussi par la conformité à sa résurrection – afin que « nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ».

Photo: magann – stock.adobe.com

juin 11, 2020

Auteur: Andreas Rother

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