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Apprendre à marcher grâce à une blessure à la jambe

avril 25, 2024

Auteur: Katrin Löwen

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Il est arrivé jusqu’à l’Église néo-apostolique en trébuchant. Et dès lors, il s’est mis à travailler avec zèle pour son Église : le 26 avril, l’apôtre de district Otto Steinweg aurait eu 160 ans.

C’est à cause d’un chien que Johann Otto Heinrich Steinweg, dit Otto, est devenu néo-apostolique. Durant l’hiver 1892, il a voulu aller chercher de l’eau à la cave et n’a pas vu le chien qui dormait sur la marche supérieure de l’escalier menant à la cave. La conséquence : Otto a atteint l’étage inférieur plus vite que prévu.

Le diagnostic était une élongation des ligaments, et, dans un premier temps, il n’a plus été autorisé à marcher ni à travailler. Au lieu de cela, il s’est fait apporter la Bible pour faire quelque chose d’utile de son temps libre. Son épouse Marie, née Heidenreich, était quelque peu étonnée de l’intérêt qu’il y portait et aussi lorsque son mari a soudain proposé d’assister aux services divins de l’Église néo-apostolique.

Ses deux sœurs avaient déjà essayé plusieurs fois d’inviter Otto et Marie, et Marie voulait déjà les accompagner en cachette. C’est ainsi qu’ils s’y sont rendus ensemble et ont reçu le sacrement du saint-scellé le 28 juin 1893, à Brunswick, avec leur fille Gertrud, des mains du futur apôtre-patriarche Friedrich Krebs. Otto a reçu son premier mandat ministériel en tant que sous-diacre en 1894 et il a servi dès lors dans différents ministères.

Le début de l’histoire…

Otto Steinweg est né le 26 avril 1864 à Ottenstein. Il a très tôt perdu sa mère. Après s’être remarié, son père est mort à son tour lorsqu’Otto avait dix ans. Sa nouvelle mère s’occupait de lui et de ses frères et sœurs, mais ne pouvait pas se permettre qu’Otto devienne sculpteur, comme il le souhaitait. Il est donc entré dans le service postal, mais il a continué à se former en suivant des cours privés.

Des relations de bon voisinage

Deux véhicules de déménagement se sont arrêtés le 13 septembre 1895 devant l’immeuble d’habitation situé au numéro 13 de la Hedwigstraße à Brunswick. Friedrich Krebs s’est installé avec sa femme Minna et sa fille Klara sur un étage et Otto avec sa femme et sa fille sur un autre. « Nous voulons rester en bon voisinage », se serait exprimé le futur apôtre-patriarche. Et c’était vraiment le cas.

Non seulement le prêtre et prophète Otto Steinweg accompagnait son prédécesseur lors de nombreux voyages, mais il mettait aussi volontiers son appartement à disposition, car la famille Krebs n’était pas néo-apostolique. Ainsi, des réunions et des entretiens y ont eu lieu et le magazine Wächterstimme aus Ephraim, publié à partir d’octobre 1895, y a été assemblé et corrigé. Otto y a également rédigé, en tant que prêtre, le premier registre ecclésial de la communauté de Brunswick. En outre, Friedrich Krebs était un hôte apprécié de la famille Steinweg, qui comptait désormais trois filles.

La mort de ses parents n’est pas le seul coup du sort auquel Otto Steinweg a dû faire face. Il a perdu sa femme et sa première fille, Gertrud, alors qu’elle n’avait que 14 ans.

Une tâche importante

En 1905, l’apôtre-patriarche Hermann Niehaus a installé Otto Steinweg dans la charge d’apôtre adjoint de l’apôtre Wilhelm Sebastian. Lorsque ce dernier a pris sa retraite, Otto a repris le district apostolique de Brunswick et a servi les quelque 7000 frères et sœurs de l’époque dans 90 communautés de ce district qui s’étendait sur Hanovre, Magdebourg, Wolfenbüttel, Halberstadt et Coswig.

Un apôtre rustique

Il s’est remarié le 23 octobre 1913 : avec Anna Fehse, Otto a encore eu quatre fils, tous actifs en tant qu’ecclésiastiques. Son plus jeune fils Arno a plus tard été apôtre de district pour le district de Basse-Saxe.

Peter Steinweg relate, d’après ce qu’il a entendu dire de son grand-père, qu’il avait en partie un caractère rustique. Sans prévenir, il aurait dit à un diacre à l’autel : « Je vous retire par la présente le ministère de diacre », avant de poursuivre, après un silence choqué : « Et vous impose le ministère de prêtre ».

Mais l’ecclésiastique ne se privait pas d’assumer lui-même des tâches relevant du ministère de diacre. Souvent, il ouvrait les églises où il avait l’intention de célébrer le service divin et restait à la porte pour saluer chaque membre individuellement.

L’apôtre aimant

Au cours de ses 30 années d’exercice ministériel, le district s’est développé jusqu’à atteindre 20 000 frères et sœurs et 171 communautés. Il a construit 16 nouvelles églises et a acheté neuf terrains.

L’apôtre n’était pas seulement connu pour son côté rustique, mais aussi pour son amour. Il travaillait sans relâche pour ceux qui lui étaient confiés et, même lorsqu’il a subitement fait de l’asthme en juin 1937, il était en route pour desservir ses frères et sœurs en la foi. Et alors qu’il était déjà mourant, il priait pour eux.

Otto Steinweg est décédé le 5 juillet 1937 à l’âge de 73 ans. L’apôtre-patriarche Johann Gottfried Bischoff a célébré le service funèbre trois jours plus tard dans le cimetière principal de Brunswick. Il a notamment dit, à propos de l’apôtre de district : « Il a gardé la foi. Les valeurs pour lesquelles il a consacré du temps et de l’énergie sont de nature durable. Nous avons la certitude que sa vie n’a pas été vaine, mais qu’elle a été une bénédiction pour sa famille et pour les enfants de Dieu qui ont été confiés à ses soins. »

avril 25, 2024

Auteur: Katrin Löwen

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