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Bethléhem, la ville clôturée

décembre 24, 2020

Auteur: Peter Johanning

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Bethléhem et Jérusalem sont séparées par un mur. On peut certes le traverser, mais seulement avec un passeport et des contrôles douaniers. Et, pour beaucoup, il est devenu le mur de la mort. Bethléhem est aujourd’hui un symbole d’agitation politique et d’erreurs humaines.

Dans la Bible, Bethléhem est désignée comme la ville de David : « L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la postérité de David, et du village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir ? » (Jean 7 : 42). De nos jours, Bethléhem compte 30 000 habitants et se situe en Cisjordanie, en Palestine. C’est une ville de culture chrétienne dans un environnement musulman.

Une histoire instable

L’église de la Nativité de Jésus-Christ est la première destination des touristes du monde entier et, depuis 2012, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle est entretenue, ou plutôt gardée par les Églises grecque orthodoxe, arménienne et catholique romaine. Et chacun selon ses propres principes. Ce qui est incontestable pour la plupart des chrétiens, à savoir que la naissance de Jésus-Christ est célébrée le 25 décembre, est différent précisément dans l’église de la Nativité du Seigneur à Bethlehem. Ici, les Églises célèbrent cet événement à trois dates différentes : la messe de Noël catholique romaine est diffusée à la télévision la veille de Noël dans le monde entier. Les chrétiens grecs orthodoxes suivent le calendrier julien et célèbrent la naissance de Christ le 6 janvier. L’Église orthodoxe arménienne célèbre même la fête seulement le 18 janvier. Il faut beaucoup de compréhension les uns envers les autres, mais qui n’existe pas toujours. Les représentants des trois confessions se disputent, par exemple, pour savoir qui, dans cette église, peut nettoyer tel mur sacré ou qui peut traverser telle allée latérale. L’église de la Nativité du Prince de la paix est devenue un lieu de troubles.

Un mur en béton peint

Bethléhem se trouve en territoire palestinien et elle est séparée de l’État voisin d’Israël par une barrière imposante. Il ne s’agit pas de l’ancien mur d’enceinte autour de Jérusalem, mais d’un mur de béton de huit mètres de haut et hautement protégé, construit par Israël en 2002. D’un côté du mur, les gens parlent l’hébreu, de l’autre l’arabe. Ici, les gens sont de confession juive, tandis que là-bas, ils sont musulmans.

Le mur, la fortification ou la clôture de sécurité – il existe beaucoup de noms pour désigner cette construction controversée – est une vitrine bienvenue pour les graffeurs à la Bansky. Ils expriment de toutes les couleurs leur désir de liberté, d’indépendance politique, de guerre et de vengeance. La haine côtoie l’amour, la vengeance côtoie la réconciliation. Quiconque souhaite entrer dans la ville doit traverser ce mur et trois portes de fer.

En 1994, l’Autorité palestinienne a pris la responsabilité de Bethléhem. Autrefois, près de 50.000 chrétiens vivaient en Cisjordanie, ils ne sont plus que la moitié environ aujourd’hui. Autrefois, il avait aussi été décidé que le maire de la ville devait être chrétien et devait appartenir soit à l’Église grecque orthodoxe, soit à l’Église catholique romaine. Depuis, près de 100 mosquées ont été construites.

Pas de place disponible

Cependant, une constatation vieille de deux mille ans est encore vraie aujourd’hui : à Noël, il n’y a plus aucune chambre de libre à Bethléhem ! L’agitation commence déjà avant les festivités proprement dites : la ville est décorée pour Noël, des guirlandes sont accrochées au-dessus des rues et des étoiles d’argent aux murs des maisons. Un immense arbre de Noël se dresse devant l’église de la Nativité, tout illuminée dans la nuit. Dans les ruelles, on trouve de nombreuses boutiques de souvenirs avec des objets venant de la Terre Sainte. Les autorités comptent environ deux millions de touristes de Noël chaque année.

Être néo-apostolique à Israël

Il n’y a pas de communauté néo-apostolique dans la ville de naissance de Jésus, mais il y en a une là où il a grandi et où il avait le centre de sa vie : à Nazareth. Nazareth abrite même la plus grande communauté néo-apostolique en Terre Sainte. Elle compte plus de 200 membres. Il existe sept communautés dans tout Israël : Akko, Eliabun, Haifa, Maghar, Nazareth, Shefar’am et Tel Aviv. Les quelque 700 membres sont desservis par dix frères du ministère, quatre prêtres et six diacres. La plupart d’entre eux sont, comme la majorité des quelque 170.000 chrétiens à Israël, des chrétiens arabes.

En 2012 a eu lieu à Israël une assemblée internationale des apôtres de district. Outre Nazareth, les invités, venus du monde entier, ont aussi visité l’église de la Nativité à Bethléhem ainsi que d’autres lieux historiques : Capernaüm, le mont des béatitudes, le mont des Oliviers, Gethsémané et Jérusalem.

Le service divin célébré à Nazareth a donné aux membres de la communauté sur place et dans le monde entier de bonnes pensées à emporter. L’ancien apôtre-patriarche Wilhelm Leber a notamment gravé dans les cœurs une phrase, au cours de sa prédication, qui semble aussi parfaitement d’actualité aujourd’hui : « Compare donc tes détresses avec la gloire à venir, elles seront alors un peu plus légères. » Et l’apôtre de district Jean-Luc Schneider, à l’époque, avait fait la remarque suivante : « Si tu t’arrêtes, le Seigneur aura un disciple de moins ! »

Photo : Paola Bertoni – stock.adobe.com

décembre 24, 2020

Auteur: Peter Johanning

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