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Ce qui le caractérise, c’est la proximité

juillet 20, 2017

Auteur: Andreas Rother

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Il ne fait pas grand cas de sa personne. Alors, pourquoi publier un article aujourd’hui à l’occasion de son 70e anniversaire ? Parce qu’il était apôtre-patriarche ? Parce qu’il a accompli son ministère de manière particulière ? Oui, aussi. Et parce qu’il est un homme particulier, qui recherche la proximité et qui crée la proximité : Wilhelm Leber.

Ce sont les petits moments qui dévoilent parfois beaucoup de choses au sujet d’une personne : Pentecôte 2013 à Hambourg (Allemagne), l’apôtre-patriarche Leber vient d’être admis à la retraite depuis quelques minutes à peine. Avec son successeur, il se rend dans la sacristie lorsqu’il voit un jeune homme en fauteuil roulant dans le couloir. Il le connaît, il va vers lui, échange quelques mots : « C’est mon ami », dit-il. Avant de repartir, il remercie l’aide-soignante pour son travail.

« Près de Dieu – près des hommes » – c’est le titre de la biographie de Wilhelm Leber. Celle-ci décrit de façon assez précise le caractère particulier de son exercice ministériel. De 2005 à 2013, il a conduit l’Église néo-apostolique à travers des périodes agitées : la conception du baptême, les Pensées directrices, la profession de foi, la liturgie – la liste des innovations est longue.

Se serrer dans les bras avec le cœur et la raison

Son œuvre la plus importante était sans aucun doute le Catéchisme. La première version écrite fondamentale de la foi néo-apostolique avait certes été engagée par son prédécesseur, Richard Fehr. Mais dans une période où les représentants de différentes variantes ont dû arriver à un point commun, c’était la tâche de Wilhelm Leber d’accomplir la mission d’apôtre-patriarche et de préserver l’unité dans le cercle des apôtres.

Il y est parvenu précisément parce que son style de direction était tout sauf autoritaire. Wilhelm Leber écoutait chacun, il écoutait tout, même si les formes n’étaient pas toujours au rendez-vous. Le docteur en mathématiques soupesait, posait des questions, aussi à lui-même, puis corrigeait sa position. Pour certains, cela allait trop vite dans un sens ou dans l’autre. À la fin, cependant, il pouvait tous les serrer dans ses bras – avec le cœur et la raison.

Un contact direct avec les gens

Il a poussé plus d’un apôtre de district au désespoir : parce qu’il perturbait désespérément le planning très cadencé du programme de visite. Car il prenait tout le temps nécessaire aux rencontres avec les frères et sœurs. Alors, à l’issue du service divin, le bus transportant les apôtres devait partir en avant, et l’apôtre-patriarche suivait ensuite avec sa voiture personnelle.

Le moment de prendre congé, à l’issue d’un service divin, pouvait ainsi durer plusieurs heures. Il passait également beaucoup d’heures à répondre aux courriers. C’était sa manière de conserver le lien avec la base. « Grâce à de nombreux contacts, on se rend parfaitement compte comment pensent les frères et sœurs. Cependant, je me suis toujours efforcé de prendre chacun individuellement par la main et de réagir afin qu’il reçoive un retour », précise-t-il.

Le détour vers la réconciliation

Parmi les phases les plus douloureuses de son exercice ministériel, Wilhelm Leber compte la période qui a suivi la soirée d’information en 2007. Avec ses évaluations historiques au sujet de la division de l’Église en Rhénanie, dans les années 1950, celle-ci avait provoqué des réactions indignées. Après deux années de contacts personnalisés, il va publiquement à la rencontre de l’Union des communautés apostoliques (« Vereinigung der Apostolischen Gemeinschaften ») : « Oui, certaines erreurs ont également été commises de notre côté », déclarait-il en 2009 lors des Journées européennes de la jeunesse. « Nous aspirons à la réconciliation. »

Il a ouvert la voie à celle-ci peu de temps avant la fin de son exercice ministériel avec la publication du « message » : l’apôtre-patriarche Johann Gottfried Bischoff avait prédit le retour de Jésus-Christ de son vivant, et était décédé en 1960. Faute de justification biblique, le message n’aurait pas dû être élevé au rang de dogme, avait clarifié l’apôtre-patriarche Leber en mai 2013. Il a demandé pardon à tous ceux qui en avaient souffert.

À la retraite, mais actif

Récemment, déjà à la retraite, Wilhelm Leber travaillait encore à la formulation pour la déclaration de réconciliation – à la fois pour celle qui a été signée à l’automne 2014 en Rhénanie que pour celle qui a été signée au printemps 2017 en Allemagne de l’est.

Pour le reste, l’apôtre-patriarche e.r. a pris place dans les bancs de l’église. Il se réjouit de ne plus avoir à faire de longs voyages et de pouvoir simplement écouter le service divin. Il chante dans la chorale, il se met à l’orgue si nécessaire, et il n’hésite pas, en tant qu’ancien président de l’Église, à participer à l’entretien de l’église.

Une chose reste, dans tous les cas : le regard particulier de Wilhelm Leber sur les hommes. Une situation au Congo l’illustre bien : 30.000 personnes attendent l’arrivée de l’apôtre-patriarche. Il leur fait signe de la main. Soudain, il prend son coude gauche dans sa main droite et le lève. Ce signe s’adresse à une sœur en la foi, qui avait son coude dans le plâtre, relate un observateur de la scène : « Parmi plusieurs milliers de personnes, reconnaître qu’il y a là une personne dans le besoin : pour moi, c’est cela, la pastorale. »

juillet 20, 2017

Auteur: Andreas Rother

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