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Chargée d’histoire, la communauté de Leipzig s’apprête à accueillir un visiteur de marque

août 1, 2016

Auteur: Peter Johanning

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Bien avant Francfort, c’est à Leipzig qu’était implantée une Maison d’édition néo-apostolique publiant des revues périodiques, des recueils de chants et des ouvrages didactiques. Ce n’est cependant pas sur le seul plan éditorial que l’histoire de la communauté de Leipzig qui, dimanche prochain, recevra l’apôtre-patriarche, s’est écrite.

Lorsqu’on demande à des chrétiens néo-apostoliques où se situe la Maison d’édition propre à leur Église, ils répondent : « À Francfort » ou encore, depuis le récent déménagement : « À Neu-Isenburg ». Or, tel n’a pas toujours été le cas, car, avant les Éditions Bischoff, il existait, il y a de cela une centaine d’années, une autre Maison d’édition à Leipzig.

« Maison d’édition néo-apostolique » : telle était la raison de cette entreprise qui, à certaines dates, était hébergée dans les locaux de la communauté de Leipzig-Centre. Dès 1908, elle publiait des périodiques comme la « Revue néo-apostolique » ou encore « La voix des sentinelles de Sion », des ouvrages comme « Questions et réponses » ou « Voies anciennes et nouvelles » ainsi que le premier recueil de chants néo-apostoliques et l’annuaire des communautés.

Scission et processus de réconciliation

La Maison d’édition néo-apostolique devint l’un des éléments conflictuels opposant l’apôtre-patriarche Hermann Niehaus à Carl-August Brückner, l’apôtre de district de la Saxe. En 1921, à cause de divergences croissantes en matière de doctrine, l’apôtre-patriarche Niehaus a licencié l’apôtre Brückner et d’autres ministres saxons, les excluant de la Communauté néo-apostolique. Ces derniers fondèrent alors l’ « Union des communautés apostoliques réformées » qui, vers le milieu des années 1990, a adhéré à l’ « Union des chrétiens apostoliques ».

À ce jour, cette rupture n’est pas surmontée, bien qu’entre-temps les deux parties se retrouvent régulièrement pour des pourparlers de réconciliation. Elles sont sur le point de publier une déclaration commune de réconciliation, dont le communiqué de presse est prometteur. On y lit notamment ceci : « Les deux parties sont d’accord pour dire que l’étape suivante résidera dans la conception commune de la cérémonie de réconciliation. »

Croissance et reconstruction

C’est, par conséquent, une communauté riche d’histoire, dont les débuts remontent à l’année 1894, que l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider visitera le 7 août prochain. Elle avait alors été créée par l’apôtre-patriarche Friedrich Krebs. À partir d’elle, la doctrine s’est étendue à Halle, Schkeuditz et Dresde. Au printemps de l’année 1911 a été lancé le chantier de l’église principale de Leipzig, sise dans la Sigismundstrasse, où elle se dresse de nos jours encore. Elle a été consacrée le 9 juin 1912, par l’apôtre-patriarche Hermann Niehaus. En 1922 a été créé le district apostolique de Leipzig. L’heure était à la croissance. Au cours des seules années 1927 à 1934, cinq autres communautés ont vu le jour à Leipzig, à partir de celle de Leipzig-Centre.

Vint ensuite la Seconde Guerre mondiale. La ville a été bombardée. L’église principale de Leipzig a été touchée, elle aussi : touchée en 1943 et restaurée au cours du même mois encore, touchée en 1944 et à nouveau restaurée, touchée en 1945, et reconstruite en 1949. En 1950, l’orgue « Jehmlich » a été installé dans la nef. Il a été rénové en 1994 : trois claviers et un pédalier, 35 registres et 2 422 tuyaux.

Actuellement, la communauté est forte de plus de 700 membres, dont la moitié environ sont actifs. Ils sont suivis pastoralement par 35 ministres. Leipzig est la plus grande communauté du district éponyme qui compte plus de 3 000 chrétiens néo-apostoliques.

La famille Nehrkorn en fête

Le nom de Nehrkorn est étroitement associé à Leipzig : pendant 17 années, Fritz Nehrkorn a été l’apôtre de district en charge de l’Église territoriale de Saxe-Thuringe. Il a pris sa retraite le 16 juin 2002, à l’âge de 67 ans, après une carrière ministérielle longue de 50 années. Le 12 août 1956, Liselotte et Fritz Nehrkorn se sont unis par le mariage. Dimanche prochain, l’apôtre-patriarche leur dispensera la bénédiction des noces de diamant.

août 1, 2016

Auteur: Peter Johanning

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