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Comment le ciel entre dans la communauté

février 4, 2025

Auteur: Peter Johanning

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C’est un jour de commémoration laïque, et pourtant son nom renvoie à une dimension religieuse : pourquoi les gens ont aujourd’hui plus que jamais besoin de « fraternité » et comment cela peut se faire.

C’est un nom encombrant : la Journée internationale de la fraternité humaine est commémorée chaque année le 4 février, comme le dit l’ONU dans sa résolution 75/200. Cette journée est avant tout un plaidoyer contre la guerre et pour un surcroît de fraternité humaine et de solidarité.

Plus de tolérance culturelle et religieuse – est-ce possible de nos jours ? L’ONU est loin et il existe de nombreuses journées de commémoration. Est-ce néanmoins une valeur en soi que d’être rappelé à la fraternité ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que la fraternité ? Voici quelques impressions :

L’anglophone ou le francophone utilise la notion de frère dans le mot « fraternité », tandis que le germanophone parlera de la notion de frère et de sœur avec un terme spécifique (pas de traduction correspondante en français, NdT). Il est question du comportement solidaire des personnes entre elles. Presque comme dans une famille, les hommes doivent se comporter comme s’ils étaient frères et sœurs : nous sommes issus d’une même famille – nous nous soutenons les uns les autres –, nous avons une origine commune. De tels contenus, sous-tendus par la notion de fraternité, sont difficiles à préserver dans la réalité. Et c’est précisément pour cela que cette journée commémorative est importante !

Le fait que les personnes des communautés chrétiennes s’adressent les unes aux autres en tant que frères et sœurs repose sur leur image de Dieu : Dieu est notre Père céleste, nous sommes ses enfants et donc apparentés les uns aux autres comme des frères et sœurs. Néanmoins, l’adresse en tant que frère et sœur ne doit pas être un vain mot, mais doit véhiculer un contenu.

Comment nous comportons-nous les uns envers les autres ?

Les frères et sœurs sont différents. Ils ont des talents différents, vivent leur propre style de vie, agissent à des postes différents. La cohabitation n’est pas toujours harmonieuse : il y a des querelles, des oppositions, des contradictions, des divisions et des clivages. Mais dans le contexte ecclésial en particulier, il y a aussi une mission de réconciliation, de construction de ponts. Les membres de la famille de Dieu sont invités à se traiter les uns les autres avec une égale dignité. Ils ont un Père, Dieu, un enseignant, Jésus-Christ et un Esprit qui agit en eux. Le critère de base de leur coexistence fraternelle est l’amour.

L’exemple d’autrefois…

Un homme marche sur une route de campagne et se fait agresser. Il reste à moitié mort sur le bord de la route. Personne ne lui vient en aide, du moins pas ceux auxquels on pourrait s’attendre. Un étranger fournit les premiers soins et fait ce qu’il faut faire : apporter de l’aide.

Qu’est-ce que cela signifie pour un paysage de communauté actuel ?

  • Il y a toujours des personnes battues au bord de la route. Plus que des premiers secours, ils ont besoin d’être réhabilités en étant soutenus et accompagnés sur leur chemin.
  • Détourner le regard, baisser le regard n’est pas chrétien et ne contribue pas vraiment au développement de l’Église. « Il est temps de faire le bien » ne se limite pas à l’extérieur de l’église.

Au lieu de cela, l’Évangile enseigne à régler les conflits de manière pacifique, à pardonner les offenses, à promouvoir la paix dans les disputes, à répondre aux mensonges par la vérité, à éclairer les ténèbres par la lumière.

… est aujourd’hui encore la règle d’or

« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes. » Deux phrases d’une grande force d’impact et qui constituent depuis toujours la thèse directrice pour une cohabitation fructueuse entre les hommes. Et Jésus-Christ se place derrière cela, comme le montre son annonce en Matthieu 7 : ne pas juger – ne pas chercher la paille dans l’œil du prochain – ne pas être hypocrite. Les pharisiens ne sont pas des chrétiens.

Aujourd’hui, ce principe biblique est élevé au rang de code moral et éthique. L’amour du prochain à l’état pur, sans long discours, sans (pré)jugement, sans condition, sans catalogue de directives. D’abord l’amour du prochain, ensuite l’analyse.

« Il est temps de faire le bien ! » – peut-on attendre cela d’une communauté aujourd’hui ? Puisse la devise de l’année 2025 être la référence pour toutes les communautés néo-apostoliques dans le monde pour notre relation avec le prochain au sein de et à l’extérieur de notre communauté.


Photo: Cedric – stock.adobe.com

février 4, 2025

Auteur: Peter Johanning

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