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Comment l’Église est arrivée sur l’île du crocodile

mai 27, 2024

Auteur: Katrin Löwen

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Il a fallu plusieurs tentatives, mais l’Église néo-apostolique a finalement réussi à s’implanter au Timor oriental. Aujourd’hui, Jean-Luc Schneider est le premier apôtre-patriarche à se rendre dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Selon la légende, l’île de Timor est née d’un crocodile. Le crocodile marin, qui vit dans les rivières et la mer de l’île, est appelé « abo », ce qui signifie « grand-parent », et il a une importance culturelle particulière.

Il devait déjà y avoir des hommes sur cette île d’Asie du Sud-Est, située entre l’Indonésie et l’Australie, il y a au moins 43 000 ans. C’est ce qu’attestent les découvertes faites dans les grottes locales. Des objets sensationnels ont été découverts dans ce pays où la pêche est quasiment inexistante à cause des crocodiles. Ils prouvent que la pêche en haute mer y était déjà pratiquée il y a 42 000 ans. On y a également trouvé le plus ancien hameçon.

Un morceau de terre très occupé

Jusqu’à l’arrivée des Portugais sur l’île en 1515, les habitants de l’actuel Timor oriental cohabitaient plus ou moins pacifiquement sur le territoire de trois seigneuries vaguement liées entre elles. Ils ont fondé leur première colonie, Lifau, en 1556 et ont ainsi créé la colonie du Timor portugais. Cette période a été marquée par des révoltes incessantes.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Timor portugais a été occupé par le Japon. Comme l’Indonésie, la moitié occidentale de l’île a été occupée par les Pays-Bas. Lorsque l’Indonésie est devenue indépendante et un État à part entière, en 1945, cette partie était libre, alors que le Timor oriental était encore une province portugaise d’outre-mer. En 1976, l’Indonésie a également fait de la partie orientale l’une de ses propres provinces. Entre 1977 et 1979, un tiers des Timorais sont morts d’épidémies de famine ou lors de combats contre les occupants et leurs mesures. Après le référendum pour l’indépendance de 1999, d’autres combats ont d’abord suivi.

Les deux premiers voyages de l’apôtre

C’est à cette époque que l’Église néo-apostolique, en la personne de l’apôtre Armin Brinkmann, à l’époque, est entrée pour la première fois au Timor oriental. Le moment était très mal choisi, car l’apôtre s’est retrouvé au milieu des affrontements entre les milices pro-indonésiennes, les forces armées régulières et la population. Des résistants l’ont même enlevé pour qu’il informe l’opinion publique mondiale sur la situation au Timor oriental.

Depuis fin 1999, le pays était sous administration de l’ONU, si bien que l’apôtre Brinkmann a risqué un deuxième voyage en 2000. Il a pris contact avec des Timorais qui vivaient dans son champ d’activité au Portugal. Senhor Pacheco, un Timorais vivant à Lisbonne, lui a donné quelques adresses qu’il a visitées.

L’Église commence à prendre pied

Le vert intense du paysage, les nombreux arbres et plantes tropicales de cette île montagneuse ont rappelé à l’apôtre Brinkmann l’île de São Tomé et Príncipe, dans la partie occidentale de l’Afrique. C’est ainsi qu’a mûri l’idée d’envoyer au Timor oriental les ministres de là-bas, qui parlaient également portugais.

En mai 2002, le Timor oriental est devenu indépendant et en mars 2003, l’apôtre et deux ministres de district de São Tomé et du Portugal se sont envolés pour Dili, la capitale du Timor oriental. Ils ont loué une maison, enregistré l’Église néo-apostolique dans ce pays majoritairement catholique et aménagé une salle pour le service divin. L’apôtre Brinkmann a célébré le premier service divin avec six invités.

Services divins sur l’île

Avant la colonisation, les habitants du Timor oriental étaient animistes, c’est-à-dire qu’ils croyaient que les êtres vivants ainsi que les objets inanimés possédaient une âme. Aujourd’hui, 97 pour cent des Timorais sont catholiques. Aussi parce que l’Église catholique a été un soutien pour les gens pendant les luttes pour la liberté. Des ecclésiastiques importants ont prêché contre les violations des droits de l’homme, même si cela les mettait eux-mêmes en danger. Cependant, l’animisme, religion traditionnelle, joue toujours un rôle dans la vie quotidienne et certains rituels sont intégrés dans la foi chrétienne.

Pour le service divin lors du quatrième voyage de l’apôtre, en août 2003, de nombreux fidèles s’étaient mis en route très tôt afin d’arriver à temps depuis les localités environnantes. C’est ainsi que l’apôtre Brinkmann a célébré le service divin, qui a également été traduit dans la deuxième langue nationale, le tétoum, avec 74 participants. 45 fidèles ont reçu le sacrement du saint-scellé et deux prêtres et trois diacres ont été ordonnés.

L’évolution ne peut plus être stoppée

« Il y a encore beaucoup de villes et de villages dans lesquels le témoignage de l’efficacité de Dieu doit être porté » – c’est ce qu’a exprimé le futur apôtre de district Brinkmann à l’issue de ce voyage. Aujourd’hui, l’Église néo-apostolique au Timor oriental compte près de 800 membres répartis dans dix communautés, desservies par 24 ministres.

Près de la moitié des membres peut se rendre au service divin à Dili. « Les préparatifs vont bon train », rapporte l’apôtre Dimitrios Diniz, l’apôtre responsable. « Nous avons deux organistes et un chorale centrale. Samedi, notre apôtre-patriarche célébrera un service divin pour les ministres avec épouses et quelques enseignants dans notre communauté de Bairro Pité – Dili. Les frères et sœurs viennent de tout le pays. Dimanche, notre apôtre-patriarche célébrera un service divin solennel dans le Delta Hall de Dili ; nos frères et sœurs devront se lever tôt et arriveront en bus de tout le pays. »

mai 27, 2024

Auteur: Katrin Löwen

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