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Dans l’air du temps : un ingénieur de l’Église

décembre 17, 2020

Auteur: Andreas Rother

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Partout où des innovations étaient en vue, il était au milieu de celles-ci, aussi pour apporter sa perspective internationale. Cela lui permet d’avoir un regard rétrospectif particulier : l’apôtre de district adjoint John Sobottka (Canada) sera admis à la retraite ce dimanche.

Il a grandi de manière internationale : en 1964, la famille Sobottka, avec le petit Hans-Joachim, âgé de sept ans, a émigré d’Allemagne au Canada. Et il a emporté avec lui quelques vertus prussiennes : la ponctualité (cinq minutes d’avance, c’est parfait), l’ordre (tout le reste n’est tolérable que dans la cave à vin) et la planification (la vie est divisée en plans quinquennaux).

Il a été actif sur le plan ecclésial et sur le plan professionnel de manière internationale : dès 1981, il a accompagné le futur apôtre de district Leslie Latorcai en Inde, au Sri Lanka, à Singapour, en Malaisie, en Thaïlande et en Birmanie. Et, en tant qu’ingénieur civil, il a voyagé au Canada, aux États-Unis et en Europe.

Actif en Asie et en Afrique depuis 40 ans

John Sobottka a œuvré de manière internationale en tant qu’évêque (à partir de 2000), apôtre (2002) et apôtre de district adjoint (2003). Cela l’a amené notamment au Pakistan, au Bangladesh, au Kenya, en Ouganda et en République Démocratique du Congo. Depuis 2009, il était également responsable des communautés au Népal, au Rwanda, au Tchad, en République du Congo et en République Centrafricaine. Et aussi d’un pays qui lui tient tout particulièrement à cœur : le Cambodge.

Comment atteindre des personnes de cultures si différentes ? « Nous devons être capables de communiquer avec eux dans leur individualité. Il s’agit de comprendre un peu de leur histoire, où ils se trouvent et quelles sont leurs visions pour l’avenir », s’est-il exprimé dans un entretien avec nac.today. Il s’agit ensuite d’y « intégrer l’Évangile et de leur montrer comment cela peut fonctionner avec leur histoire, avec leur situation actuelle et aussi avec leurs attentes pour l’avenir. »

Selon ses propres calculs, en près de 40 ans, il a parcouru environ 13 millions de kilomètres – et il a passé en moyenne 180 jours par an sur les routes. « J’aime les infrastructures », reconnaît le diplômé en ingénierie, qui a fait construire des églises, organisé l’aide humanitaire et mis en place des programmes de formation pour les ministres et les moniteurs.

Participation aux processus de changement

Son point de vue et son multilinguisme ont conduit John Sobottka à s’impliquer sans cesse dans des commissions religieuses au sein desquelles il travaillait précisément sur les développements organisationnels et de contenus. Il a notamment participé à l’élaboration du modèle « Servir et diriger », « Formation des frères du ministère », à la traduction en anglais du Catéchisme et au sein du groupe de coordination – qui assure le lien entre les différents groupes de travail et de projet et l’assemblée des apôtres de district.

La traduction du Catéchisme l’a marqué de façon durable. Au sein de ce petit groupe, il était clair, dès le départ, que beaucoup d’autres traductions seraient faites à partir de l’anglais – par exemple en Asie. « Il nous a parfois fallu une demi-journée pour traduire une seule phrase », explique-t-il en relatant sa collaboration avec l’évêque Sam Mueller. « Nous étions en quelque sorte les antagonistes l’un avec l’autre. » Car : « Je crois aux conflits. Les conflits peuvent souvent être la source de quelque chose de meilleur que ce que l’on fait à cet instant précis. »

L’apôtre Sobottka tire également du Catéchisme une compréhension plus profonde pour les processus de changements au sein de l’Église : « C’est l’une des grandes choses du Catéchisme : le concept d’Église. Nous, les êtres humains, sommes imparfaits. L’Église est imparfaite. L’Église visible est imparfaite, parce qu’elle est composée d’hommes imparfaits. Nous voulons néanmoins refléter l’Église invisible, l’Église telle qu’elle devrait être. Et comme nous n’en sommes pas encore là, cela signifie pour moi que nous devons visiblement continuer à changer. »

décembre 17, 2020

Auteur: Andreas Rother

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