Des échanges intenses lors de l’assemblée des apôtres

L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider passe aux actes : pour lui, le fait que l’apostolat soit le ministère qui enseigne n’est pas seulement une réalité sur le papier, mais le chef de l’Église le vit également de façon collégiale au-delà du cercle des apôtres de district.

Une discussion intéressante et constructive

C’est pour cette raison qu’il a renoncé aujourd’hui, au début de l’assemblée des apôtres, à la traditionnelle allocution contenant des observations spirituelles et des déclarations au niveau du programme. Au lieu de cela, toute la matinée était consacrée à l’échange avec les XX apôtres au total, qui s’étaient rendus à Francfort à partir de toutes les Églises territoriales d’Europe. « C’était une discussion très intéressante et constructive », a déclaré l’apôtre-patriarche en félicitant le « vivre ensemble fraternel ».

Cependant, l’assemblée des apôtres n’a porté que sur un seul thème : la conception du ministère. Le président de l’Église avait déjà impliqué par écrit les quelque 350 apôtres de l’Église néo-apostolique sur ce sujet. Les apôtres européens ont maintenant eu l’occasion, pour la première fois, de discuter ensemble sur ce thème en séance plénière.

Pouvoirs ministériels et structure organisationnelle

Que reste-t-il donc encore à discuter après une tradition néo-apostolique longue de 150 ans ? Un certain nombre de choses, qui ne sont pas encore formulées dans le Catéchisme de l’Église néo-apostolique (CÉNA) – c’est ce qu’avait déjà mis en évidence l’apôtre-patriarche Wilhelm Leber. C’est sous la direction de son successeur qu’a débuté, au printemps 2014, le travail au sein des commissions internes à l’Église.

Le cadre est clair. Au sein de l’Église néo-apostolique, il existe actuellement trois niveaux ministériels ayant des compétences spirituelles distinctes (CÉNA 7.6) :

• Le ministère diaconal, en tant que service varié à la communauté (CÉNA 7.9.2.), et jusqu’à la proclamation de la parole de Dieu (CÉNA 7.7).
• Les ministères sacerdotaux, qui ont en outre mandat et pouvoir de dispenser le saint-baptême d’eau, d’annoncer le pardon des péchés, de consacrer les hosties pour la sainte cène et de les distribuer (CÉNA 7.9.1).
• Le ministère d’apôtre, qui a en outre le pouvoir de baptiser du Saint-Esprit (CÉNA 7.4) et d’ordonner dans le ministère spirituel (CÉNA 7.7).

Au-delà, il existe – en relation avec un ministère – aussi des charges ayant un caractère hiérarchique : conducteur de communauté, chef de district, apôtre de district adjoint ou apôtre-patriarche adjoint (CÉNA 7.10).

Une délibération au niveau mondial au second tour

Qu’est-ce qu’un ministère, qu’est-ce qu’un service ? Qu’est-ce que le pouvoir ministériel et qu’est-ce que la charge ministérielle ? Qu’est-ce que le ministère spirituel, et qu’est-ce que la hiérarchie organisationnelle ? Telles sont les questions qui sont actuellement à l’ordre du jour. Le travail théologique fondamental a été effectué par le groupe de travail religieux « Questions relatives à la foi ». L’assemblée des apôtres de district (AAD) apporte régulièrement ses conseils sur le sujet depuis mars 2015, en tant que le plus haut comité directeur de l’Église néo-apostolique.

À l’initiative de l’apôtre-patriarche Schneider, tous les apôtres du monde ont été priés de donner leur avis. L’AAD s’est penchée sur les retours des 19 champs d’activité d’apôtres de district lors de sa dernière session. Les résultats vont désormais retourner vers le groupe spécialisé, qui prépare une nouvelle table de conseil au niveau mondial.