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Des lueurs d’espoir pour traverser une période sombre

07 06 2025

Auteur: Andreas Rother

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Aucune assemblée néo-apostolique de la Pentecôte n’avait encore jamais vu un tel concert : l’Allemagne occidentale, hôte de l’événement, a fait vibrer de nouvelles cordes avec une alternance de musique et de lumières, de paroles et de mouvements.

Les sons de l’ouverture de l’oratorio Paulus , de Felix Mendelssohn Bartholdy, s’évanouissent tout juste. L’obscurité règne alors dans la salle Kurhaus de Wiesbaden : une voix féminine parle de désespoir. Tatjana Augustin, directrice de l’organisation caritative NAK-karitativ, raconte ce qu’elle a déjà vu.

Par extraits avec des extras

Cette composition spirituelle des années 1830 raconte l’histoire d’une transformation radicale : celle de l’apôtre Paul – « du persécuteur au proclamateur, du doute à la conviction, de l’obscurité à la lumière », expliquent les organisateurs. 

Et le concert, placé sous la devise « By his Spirit – Changed to Change », le raconte à sa manière : des extraits de l’œuvre sacrée, qui dure habituellement près de trois heures, mais parsemés de références actuelles. L’introduction au désespoir dans le monde d’aujourd’hui n’en est que le prélude.

Entre louange et souffrance

En vol libre à travers la nature – la vidéo du drone accompagne la chorale. « Seigneur, toi qui es Dieu », résonne-t-il, « le Dieu qui a fait le ciel, la terre et la mer », récitent les chanteurs en reprenant la prière de la communauté primitive en Actes des Apôtres 4 : 24.

« Lapidez-le, lapidez-le. » – L’oratorio multimédia est arrivé à la lapidation d’Étienne. Une vidéo fait apparaître l’apôtre de district en retraite Armin Brinkmann. Il parle de la disposition au sacrifice, évoque les premiers jours de l’Église néo-apostolique en Angola et raconte comment le pionnier local, l’apôtre Sukami Landu Ronsard, a été abattu.

Sensibilité et explosion sonore

« Jérusalem ! Jérusalem ! Toi qui tues les prophètes », avait auparavant chanté la soliste Hanna Ramminger (soprano). « Dieu, aie pitié de moi dans ta bonté » interprétera plus tard Florian Conze-Zahe (basse). Tous deux montrent pourquoi ils sont également à l’aise sur la scène d’opéra.

Et au milieu de tout cela : « Lève-toi, deviens lumière ! » – Le Konzertchor Südhessen, (chœur de concert de Hesse du Sud, NdT), renforcé par des membres des chœurs de chambre de Hesse centrale et de Hesse du Nord, prouve son excellence. Les vocalistes ne sont pas seulement soutenus, mais aussi portés par l’Orchestre de chambre philharmonique de Hesse du Sud.

Quant à Burkhard A. Schmitt, l’homme à la baguette, il maîtrise parfaitement ce qui se passe sur scène.

Être transformé pour transformer soi-même

« Loue, ô mon âme, l’Éternel », chante le chœur final. Le public fasciné est, lui aussi, arrivé dans la lumière. Et il sait quoi faire. Car les dernières vidéos montrent un homme qui s’engage dans l’aide aux sans-abri et une jeune femme active dans l’aide aux devoirs. Le message est clair : aussi petite soit-elle, chacun porte en lui une lumière, qui peut briller.

Cependant, la soirée ne se termine pas dans une acoustique pompeuse ou un spectacle de lumières, mais par un choral plutôt sobre – l’Abendlied  (littér. : Chant du soir, NdT), de Josef Gabriel Rheinberger : « Demeure parmi nous, car le soir approche et le jour décline. » – Une soirée qui incite à la réflexion.

07 06 2025

Auteur: Andreas Rother

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