La régénération pour devenir enfant de Dieu n’est que le début. Dieu attend de nous que nous devenions adultes en matière de foi. C’est ce que dit l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider, en éclairant les étapes qui jalonnent le chemin de la vie et de de la foi.
« Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai mis de côté ce qui était de l’enfant » : cette parole en I Corinthiens 13 : 11 a servi de base au service divin que l’apôtre-patriarche a célébré le 13,11 février à Uíge, dans le Nord de l’Angola, en présence de 5000 fidèles.
« La régénération opérée par le baptême d’eau et d’Esprit, a-t-il dit en rebondissant sur les paroles de l’apôtre Paul, a constitué notre naissance en qualité d’enfants de Dieu. « Au début, nous réagissions évidemment comme de petits enfants, mais, le temps passant, il nous faut grandir pour atteindre la stature d’homme fait en Jésus-Christ. »
« Vérifions à présent si nous avons grandi ou non », a poursuivi l’apôtre-patriarche, en citant une série de critères :
- Quand un enfant vient au monde, il ne sait que pousser des cris. Le nouveau-né ne fait que quémander, si bien que l’un des premiers mots qu’il apprend à dire, c’est merci. Avons-nous grandi dans cette vertu qu’est la reconnaissance ?
- Au début, quand l’enfant se met à parler, il parle sans arrêt. À l’école, on lui demande de se taire, pour qu’il acquière des connaissances en écoutant. « Soyons des adultes pour ce qui concerne la parole. Efforçons-nous d’écouter Dieu. »
- Quand l’enfant est petit, il veut toujours qu’on le porte. Par la suite, il lui faut apprendre à admettre que sa maman s’occupe davantage du petit frère ou de la petite sœur qui vient de naître. À un moment donné, on demandera à l’adolescent de remplir lui-même certaines tâches. « Il nous est demandé de croître en Christ, pour faire partie de ceux qui portent les autres dans leurs imperfections. »
- Au début, le comportement de l’enfant est déterminé par les récompenses et les réprimandes. L’adulte au contraire agit par conviction. « Celui qui est adulte en matière de foi agit conformément à l’Évangile, parce qu’il sait que c’est le chemin qui mène à Jésus et que c’est là l’objectif qu’il s’est fixé. Il ne le fait ni par crainte d’une punition ni dans l’espoir d’une récompense.
- Les enfants aiment jouer, ils aiment notamment jouer « au papa et à la maman », tant que ce n’est qu’un amusement. Les vrais parents font preuve de sens de leurs responsabilités, même quand surgissent les difficultés. « Servir le Seigneur n’est pas un jeu. Celui qui a atteint l’âge adulte en matière de service se sait responsable de ce qu’il fait. »
- L’enfant ne sait pas bien discerner les choses véritablement importantes et précieuses. « Ne faites pas preuve de puérilité en matière de foi, ne vous laissez pas entraîner par n’importe quelle doctrine (cf. Hébreux 13 : 9). Celui qui est adulte sur le plan de la foi est capable de discernement et dit : Je suis le Seigneur et ses apôtres, car ce chemin me mènera au but. »
Qu’est-ce qui est important pour la croissance de l’enfant ? L’enfant a besoin d’une nourriture saine, il a besoin d’être enseigné et il a besoin de modèles et de beaucoup d’exercice, a encore ajouté l’apôtre-patriarche Schneider. « Le Seigneur nous offre tout ce qui est indispensable à notre croissance. Il nous a non seulement donné le baptême, la régénération d’eau et d’Esprit, il nous accorde aussi le pain du ciel dans la sainte cène. Il nous enseigne à travers le Saint-Esprit. Il nous a donné un modèle, savoir Jésus-Christ. Nombre de choses que nous considérons comme étant des maladresses ou des choses graves sont, en réalité, des exercices utiles.
Dieu veut nous aider à apprendre, à pardonner, à prier, à faire confiance. Régulièrement, le Seigneur nous donne la possibilité de prouver notre fermeté : Nous sommes et restons ici, parce que nous sommes convaincus que Jésus-Christ sera toujours l’essentiel pour nous. »