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« Élever ses enfants au milieu d’une telle diversité de cultures »

septembre 16, 2017

Auteur: Elwina Friebus

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Depuis déjà douze ans, la famille Eigenmann, de la communauté de Vancouver (Canada), propose un foyer provisoire à des jeunes néo-apostoliques. Elle raconte ses expériences sur notre site nac.today.

Une maison de deux étages à Coquitlam, une banlieue de Vancouver ; à quelques mètres, une plage naturelle : c’est ici que vivent Caren (39 ans) et Marcel (45 ans) Eigenmann avec leurs enfants Kylie (12 ans) et Spencer (10 ans).

À l’étage supérieur de la maison, la famille a aménagé une chambre avec salle de bains privative, pour les arrivants de l’étranger, un membre provisoire de la famille, en quelque sorte. Ici vivent régulièrement des jeunes néo-apostoliques qui souhaitent vivre, étudier ou travailler loin de leur pays natal. La famille Eigenmann a accueilli plus de quinze jeunes au cours des dernières douze années.

Une famille internationale

Caren et Marcel se connaissent depuis leur jeunesse, bien qu’ils soient nés sur des continents différents, séparés par l’Océan Atlantique : « Je suis née au Cap, en Afrique du Sud. Lorsque j’avais douze ans, nous avons déménagé au Canada », raconte Caren. L’Apartheid, ou la séparation raciale, devenait de pire en pire en Afrique du Sud. « Mes parents voulaient que ma sœur, de deux ans ma cadette, et moi grandissions dans une société qui accepte tout le monde. ».

Marcel est né à Calgary, dans la province canadienne d’Alberta. Néanmoins, sa famille non plus n’est pas originaire du Canada : la mère de Marcel est originaire d’Allemagne, et son père de Suisse. Il a souvent passé les vacances d’été en Europe chez des membres de sa famille.

Une famille d’accueil sur demande

Le point de départ de leur engagement en tant que famille d’accueil est venu des rangs de leur communauté : « L’un de nos frères du ministère est venu vers nous avec une demande provenant d’une étudiante originaire d’Allemagne. Julia recherchait une famille néo-apostolique chez qui elle pouvait habiter pendant son stage à l’étranger qu’elle effectuait à Vancouver. » Caren et Marcel ont accepté, et c’est ainsi qu’en 2005, Julia est devenue leur première fille d’accueil.

Depuis ce temps, la famille accueille régulièrement des jeunes néo-apostoliques. La plupart d’entre eux est originaire d’Allemagne ou de Suisse. Il était important pour la famille que leurs pensionnaires partagent leur foi, aussi pour des raisons pratiques : « Nous nous investissons beaucoup dans notre communauté religieuse. Il est alors plus facile d’intégrer des jeunes qui sont également nos frères et sœurs en la foi », explique sœur Eigenmann. Son mari dirige la chorale, elle-même jour de l’orgue et de la flûte au sein de l’orchestre, elle enseigne les enfants de l’école du dimanche et est en charge de la coordination au sein de son district néo-apostolique

Au milieu de la communauté

Sœur Eigenmann raconte que, depuis leur enfance, Marcel et elle-même étaient habitués à passer beaucoup de temps dans le cercle des frères et sœurs, et elle poursuit : « Nos pères étaient tous deux conducteurs de communauté. » C’est également ce que transmettent Caren et Marcel à leurs enfants : s’investir au sein de la communauté, et entretenir des liens étroits avec les frères et sœurs en la foi.

« Kylie joue de la flûte et du piano, et Spencer du violon au sein de l’orchestre de notre communauté. Spencer accompagne aussi les frères et sœurs pour aller à la sainte cène », raconte Caren. Dans certaines communautés au Canada, les enfants encadrent les membres de la communauté au moment d’aller à la sainte cène. Pour cela, ils se placent à côté de la rangée correspondante lorsque celle-ci doit se lever pour avancer vers l’autel.

Jamais de mauvaise expérience

La relation étroite qu’entretient la famille Eigenmann avec sa communauté ainsi que son agenda bien rempli n’ont jamais posé problème à ses pensionnaires. « En ce qui concerne nos pensionnaires, Dieu y était sûrement pour quelque chose. Nous pouvons sincèrement dire que nous n’avons encore jamais fait de mauvaise expérience avec les jeunes que nous avons accueillis. C’était merveilleux », raconte la mère d’accueil.

La famille entretient une relation particulière avec l’un de ses pensionnaires : « Reto est originaire de Suisse, il suivait des cours d’anglais et travaillait en même temps lorsqu’il vivait chez nous en tant que pensionnaire, en 2006. Par la suite, il nous a rendu visite au moins cinq autres fois. Entre-temps, nous avons fait la connaissance de toute sa famille, et même de son épouse, car il s’est marié depuis. »

« Chacun de nos pensionnaires a sa propre personnalité ; c’est ce que nous avons beaucoup apprécié. C’est super d’élever nos propres enfants au milieu d’une telle diversité de cultures », exprime Caren en jetant un regard rétrospectif sur les douze années qui viennent de s’écouler – et elle se réjouit déjà, avec sa famille, dans la perspective d’accueillir leur prochain pensionnaire.

septembre 16, 2017

Auteur: Elwina Friebus

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