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En Chine, la fête du nouvel an est bruyante, rouge et odorante

février 19, 2015

Auteur: Peter Johanning

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La Chine : un pays gigantesque, largement inconnu et, pendant longtemps aussi, isolé et fermé. Kerstin Kaehler, notre correspondante nac.today, vit en Chine, le pays le plus peuplé du monde, depuis 16 années. Elle nous décrit en exclusivité la manière dont on y vit en qualité d’expat.

« Les expats (=expatriés) sont des gens qui s’installent pour quelque temps en Chine, la plupart pour des raisons d’ordre professionnel, dit-elle. Moi, j’habite à Shangai, dans l’Extrême-Orient de cet empire gigantesque. » À en croire des statistiques ad hoc, plus de vingt millions d’habitants vivent dans cette métropole. Par conséquent, Shanghai est sans doute l’une des plus grande villes du monde.

Ceux qui s’y installent font bien de s’intéresser à quelques particularités de la vie chinoise. Ainsi par exemple y fête-t-on le nouvel an à deux reprises : Le 1er janvier bien évidemment, puisque la Chine suit le calendrier grégorien. L’autre date est cependant bien plus importante : en fonction du calendrier lunaire, elle se situe au mois de janvier ou de février. Cette année, la fête a lieu le 19 février. Ce jour est le premier de l’année de la Chèvre ou du Mouton (l’écriture chinoise utilisant le même symbole pour les deux animaux). C’est le jour où l’on se réunit en famille. Des millions de gens voyagent à travers le pays, parfois sur de très longues distances. « Toutes les familles ne peuvent évidemment pas s’offrir ce luxe. On plaint ceux qui ne peuvent pas rentrer chez eux », écrit Kerstin. Des mois à l’avance, les réservations à bord des trains ou des vols à destination des aéroports régionaux sont complètes. Le jour où les compagnies aériennes ouvrent la vente en ligne des billets pour le nouvel an, il n’est pas rare que le réseau entier soit sursaturé.

Une petite communauté d’ «expats » e

« ici, à Shangai, il y a aussi une petite communauté néo-apostolique composée d’expats », dit Kerstin. « Pour le nouvel an, ils partent évidemment tous en voyage et séjournent pendant une semaine hors de la ville, puisque c’est la période des vacances. C’est parfaitement faisable, car beaucoup d’usines ferment pendant un certain temps, pour permettre à leurs collaborateurs qui n’habitent pas en ville de prendre de courts congés. » La plupart des expats quittent le pays pour rentrer dans leur patrie. « Pour nous, ce n’est pas précisément la meilleure période pour nous déplacer à travers le pays. On a l’impression que les 1,3 milliards d’habitants du pays sont tous hors de chez eux. C’est peut-être excitant pour celui qui aime ça, mais ceux qui n’apprécient guère les grandes foules font mieux de ne pas voyager à cette période. »

Cette année, Kerstin restera à Shangai ! « J’ai décoré l’appartement de longues semaines avant la fête : j’ai mis des narcisses partout ; elles fleuriront très exactement pour le nouvel an. Un merveilleux parfum de fraîcheur règne dans toute la maison. Ici, on dit que plus il y a de fleurs qui éclosent, meilleure sera l’année. » Les portes et les fenêtres sont décorées de personnages en papier rouge, la plupart du temps des formes de poissons, symboles de bonheur. Le terme chinois pour désigner le poisson a une consonance semblable à celui d’abondance.

Le rouge porte bonheurk

À cette époque de l’année, le rouge est la couleur dominante partout, depuis la décoration jusqu’à l’habillement. Pour le nouvel an, tous les adultes de la famille offrent des enveloppes rouges aux enfants, contenant des pièces porte-bonheur. Autrefois, il s’agissait exclusivement de pièces ; de nos jours, on offre des billets. « Quelques-uns de mes amis se plaignent du renchérissement de la tradition. » Dans sa communauté d’expats, Kerstin occupe aussi la fonction de monitrice de l’école du dimanche. En cette saison, nous préparons des enveloppes rouges pour les enfants et les remplissons de pièces de monnaie en chocolat.

En conclusion, Kerstin écrit encore : « Il existe un élément commun au nouvel an chinois et occidental : le feu d’artifice. Ici, en Chine, les gens croient que son bruit chasse les monstres et les démons. Cette croyance a donné naissance à la tradition de faire de la nuit du nouvel an la plus bruyante de l’année. Pour moi qui ai beaucoup voyagé en Chine, je crois pouvoir dire qu’aucun monstre n’a pas survivre à un tel vacarme. »

Le calendrier chinois

Le nouvel an chinois, aussi appelée fête du printemps, est la plus importante fête chinoise. Même si, officiellement, la République populaire de Chine tout entière a adopté le calendrier grégorien, on continue de recourir au calendrier lunaire traditionnel pour les dates des fêtes populaires. D’après ce calendrier, le début de la nouvelle année coïncide avec la nouvelle lune, entre le 21 janvier et le 21 février. Cette année, ce sera le 19 L’année de la Chèvre s’achèvera le 7 février ?.

février 19, 2015

Auteur: Peter Johanning

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