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Entièrement consacré à son prochain

février 24, 2018

Author: Andreas Rother

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Écoutez-le

L’homme au casque rouge repose les marteaux qu’il tenait dans ses mains. En fait, cela aurait dû être un outil de mécanicien de précision. Cela aurait été plus proche de sa nature : l’apôtre de district Bernd Koberstein prend sa retraite.

La scène se passe en juin 2017 à Francfort sur le Main (Allemagne). Vêtu comme un ouvrier du bâtiment, Bernd Koberstein vient de jouer une polka en frappant ses deux marteaux sur l’enclume, en tant que soliste, accompagné par le grand orchestre des jeunes de l’Église territoriale de Hesse/Rhénanie-Palatinat/Sarre. C’est pour lui la dernière journée de jeunesse dans l’exercice de son ministère d’apôtre de district. La devise était : « Je construis avec toi ».

OBI est le nom d’une chaîne de magasins de bricolage en Allemagne. « O-BI » est le surnom que les jeunes lui ont donné, à leur « Orchester-Bischof » (« évêque d’orchestre », NdT), qui a consacré ses week-ends précédant la journée de jeunesse à répéter avec les jeunes musiciens ; qui les a écoutés jusque dans la nuit et a discuté avec eux de Dieu et du monde, et, de temps en temps, aussi, de l’Église. C’est un parfait exemple de ce qui caractérise ce serviteur de Dieu : Bernd Koberstein est entièrement consacré à son prochain.

De l’antichambre au fauteuil de président

Né au sein d’un foyer néo-apostolique depuis quatre générations, Bernd Koberstein a grandi en Hesse du nord (Allemagne). Dans sa communauté d’origine, il jouait l’orgue, chantait dans la chorale et, pour finir, il a même dirigé la chorale. Son chemin ecclésial a débuté en 1972, lorsqu’il a été appelé au ministère de sous-diacre, et l’a conduit, 30 ans plus tard, dans le ministère d’évêque.

Pendant ce temps, il avait obtenu son diplôme en économie financière en 1975. Son métier l’a conduit en Hesse du sud, dans différentes perceptions, et, pour finir, à l’école supérieure de gestion financière.

Lorsque l’apôtre de district Hagen Wend était à la recherche d’un nouveau secrétaire, en 2003, leurs chemins se sont croisés. Bernd Koberstein a été employé à plein temps au service de l’Église. Trois ans plus tard, il a été ordonné dans l’apostolat. Cependant, de l’antichambre au fauteuil d’apôtre de district, il n’a pas suivi la voie royale.

Il a conquis le cœur des frères et sœurs

Son talent d’organisateur, sa manière conciliante et ses prédications centrées sur Jésus-Christ et empreintes d’émotion positive : Bernd Koberstein a su convaincre – aussi les frères et sœurs au sein de son Église territoriale. Pas seulement au début de son exercice ministérielle en tant qu’apôtre de district, mais aussi vers la fin, lorsqu’il a pris la succession de l’apôtre-patriarche dans le pays natal de celui-ci : il a conquis le cœur des Français.

Ici comme ailleurs, la tâche n’était pas facile : fermetures de communautés, fusions de districts. Il s’agissait de rendre hommage aux évolutions. Néanmoins, son exercice ministériel ne s’est pas seulement résumé à décomposer, mais aussi à développer. Il n’a pas seulement été étroitement impliqué dans le travail sur le Catéchisme, il a également été l’auteur de la devise : « Nous ne voulons pas seulement parler dans le dos d’autrui, mais parler de nous. » En outre, il a aussi su donner des impulsions essentielles dans la collaboration avec d’autres Églises chrétiennes – là encore, au moyen de rencontres et de contacts personnels.

Président d’Église territoriale, serviteur et ami

Parfois, certaines grandes forces peuvent aussi se transformer en petites faiblesses : notamment lorsque le nombre des amis d’enfance se multiplie soudainement quand un apôtre de district pourrait personnellement dispenser la bénédiction à l’occasion d’un anniversaire de mariage. Il est alors difficile de devoir refuser. Ou encore lorsque la patience et l’indulgence semblent inépuisables, tandis que d’autres ont déjà depuis longtemps rompu le lien. Toutefois, lorsqu’il voyait que des limites étaient franchies, Bernd Koberstein savait conduire d’une main ferme, mais jamais d’une main de fer.

Il manquera aux frères et sœurs qui l’ont aimé en retour, parce qu’il les a aimés en premier ; aux nombreuses personnes qui ont fait sa connaissance personnellement ; et aux compagnons de route, qui s’entendent tous à dire, à un moment donné de l’entretien : « Il est devenu un ami ». Et encore : « Un ami qui pouvait non seulement rire avec nous, mais qui pouvait aussi pleurer avec nous. »

février 24, 2018

Author: Andreas Rother

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