« Et Dieu vit que cela [la lumière] était très bon »

« Le mouvement des Brights » regroupe des personnes du genre athées purs et durs, qui se considèrent parfois comme « plus éclairées » que les personnes ayant une autre vision du monde : en anglais, « bright » signifie clair, lumineux, éveillé, intelligent.

Intelligent, plus intelligent, échoué : En se désignant eux-mêmes illuminés sans religion, ils se servent justement du langage visuel des religions. En effet, depuis la nuit des temps, la lumière, en tant que symbole universel, joue un rôle central dans la spiritualité des hommes. La Bible, en particulier, est riche en métaphores portant sur la lumière.

Triple éclairage

Il y a Dieu, le Père, en tant que Créateur de la lumière. « Que la lumière soit ! » (Genèse 1 : 3). Cette lumière originelle, qui existait déjà avant le soleil et la lune, éclaire la puissance créatrice de Dieu et la bonté fondamentale de son œuvre. « Et Dieu vit que cela [la lumière] était très bon. »

Il y a Dieu, le Fils, qui dit de lui-même : « Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (Jean 12 : 46). Ici, la lumière représente la délivrance de l’éloignement plus sombre de Dieu et le chemin vers la vie éternelle dans la proximité avec Dieu.

Et il y a Dieu, le Saint-Esprit, qui apparaît à la Pentecôte en tant que « des langues, semblables à des langues de feu, (…) séparées les unes des autres » en se posant sur les disciples (Actes 2 : 3). Ce feu est un symbole de la connaissance que le Saint-Esprit donne aux croyants, de la force de l’enthousiasme et de l’étincelle qui jaillit lors de la proclamation de la foi.

Les symboles sous les feux de la rampe

La lumière, dans les Saintes Écritures, signifie entre autres…

• La révélation : La lumière éclaire l’obscurité et rend visible l’invisible. Dieu est celui qui crée la vérité et la clarté. C’est sur cela que s’appuie le Psaume 43 : 3 : « Envoie ta lumière et ta fidélité ! »
• L’orientation : La lumière est le signe de la présence et de la conduite par Dieu. Il fait sortir le peuple d’Israël de l’esclavage en Égypte pour le conduire vers la Terre promise. « La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit. » (Exode 13: 22). Et le Psaume 119 : 105 confesse : « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. »
• L’espérance : Même la plus petite lumière peut percer l’obscurité. Cela donne de la confiance dans les moments difficiles. « L’Éternel est ma lumière et mon salut : De qui aurais-je crainte ? », nous dit le Psaume 27 : 1. « L’Éternel est le soutien de ma vie : De qui aurais-je peur ? »
• La vie : La lumière fait pousser les plantes, qui à leur tour produisent de l’oxygène pour les autres êtres vivants, elle est fondamentale pour la vie sur terre. Ainsi, Jésus offre la vie spirituelle : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jean 8 : 12).
• La mission : La lumière rappelle aux croyants de devenir eux-mêmes des porteurs de lumière. « Vous êtes la lumière du monde », exhorte Jésus en Matthieu 5 : 14.16 : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Chaque croyant est invité à refléter la lumière de Christ. Il faut pratiquer l’amour, la bonté et la miséricorde pour montrer à autrui le chemin qui mène vers Dieu..

Sous un même soleil

Le symbole de la lumière ne se limite pas au seul christianisme. Dans le bouddhisme, par exemple, la lumière est synonyme de savoir et de connaissance. L’hindouisme connaît la fête de Divali, ou fête des lumières, qui célèbre la victoire de la lumière sur l’obscurité. Et l’islam désigne Allah, c’est-à-dire Dieu, comme « la lumière des cieux et de la terre ».

Ainsi, au-delà des cultures, la lumière est un signe de connaissance, d’orientation et d’espérance. C’est un symbole universel qui jette des ponts entre les religions – jusqu’à l’auto-rayonnement des « brights ».

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