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Faire le bien au milieu de la guerre

juillet 15, 2022

Auteur: Katrin Löwen

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141 jours après le début de la guerre, la compassion des communautés néo-apostoliques européennes pour la guerre en Ukraine est toujours aussi grande. Particuliers, communautés et organisations caritatives : il existe de nombreuses possibilités d’aider.

Beaucoup de choses manquent actuellement en Ukraine : produits d’hygiène, alimentation pour bébés, piles, téléphones, couvertures, sacs de couchage, pansements… tout est nécessaire de toute urgence.

2000 kilomètres et malgré tout à l’heure au service divin

C’est pour cela que les frères et sœurs des communautés de Fribourg, Gaggenau, Gernsbach et Bad-Herrenalb-Loffenau (Allemagne) ont collecté les produits d’urgence nécessaires, les ont triés par catégories puis emballés dans des cartons étiquetés. Quelques jeunes se sont chargés de transporter les cartons dans deux Sprinter jusqu’à la frontière slovaque, où les biens de première nécessité ont été réceptionnés.

Ils sont partis le vendredi soir. Les jeunes se sont relayés pour parcourir les 2000 kilomètres jusqu’à la frontière slovaque. Après 16 heures de route, ils sont enfin arrivés. Ils n’ont pas fait une longue pause, mais sont rapidement retournés. Ils sont ainsi tout juste arrivés, le dimanche matin, pour assister au service divin à Fribourg.

L’amour du prochain en pratique

Lorsque Patrick Kneisel et sa femme, du district d’Offenbach (Allemagne) ont appris la nouvelle de la guerre en Ukraine, ils ont d’abord été choqués. Puis, ils ont voulu aider. Ils ont commencé à collecter des dons en nature, avec le projet de les acheminer jusqu’à la frontière dans une camionnette. Ils ont informé leurs amis, des clubs sportifs et les communautés du district, et les dons en nature se sont rapidement accumulés. Tant et si bien que la maison de la famille Kneisel a vite été remplie de cartons. Les Kneisel passaient chaque minute de leur temps libre à emballer, trier et étiqueter. Ils ont rapidement rendu compte qu’une camionnette ne suffirait pas. Patrick Kneisel a pris contact avec une société de transport qui a accepté d’acheminer les biens de première nécessité dans un grand semi-remorque vers la Pologne, à la frontière ukrainienne. Patrick Kneisel a également fait le trajet jusqu’en Pologne pour aider à décharger et se faire une idée de la situation, ce qui l’a rendu humble et reconnaissant pour l’aide reçue par tant de personnes.

Confection de colombes de la paix

Depuis plusieurs semaines, les enfants de la communauté de Würzburg (Allemagne) sont préoccupés par la guerre en Ukraine. Ils croisent des personnes qui ont dû quitter leur patrie à cause de la guerre et qui sont depuis en fuite.

D’une part, les moniteurs/-trices voulaient aborder ce thème avec les enfants par le biais d’un bricolage commun, et, d’autre part, les résultats devaient aussi être vendus et les recettes reversées aux personnes en fuite. Les enfants se sont donc retrouvés à l’église avec leurs moniteurs et quelques parents le samedi 9 avril pour peindre des pierres et confectionner des fleurs et des colombes de la paix. Le lendemain, les enfants ont organisé un café-gâteaux en lançant un appel aux dons pour leurs travaux de bricolage. Les recettes ont été reversées à l’association « SOS Kinderdorf Nothilfe Ukraine » (« SOS Villages d’enfants aide d’urgence à l’Ukraine », NdT).

Proposer un foyer

Immédiatement après le début de la guerre, les premières personnes sont arrivées d’Ukraine en Moldavie, où elles ont cherché refuge. L’Église néo-apostolique locale était également disposée à apporter son aide. Des églises ont été mises à disposition pour héberger les personnes en fuite, et les membres de l’Église ont organisé encore d’autres hébergements ou ont eux-mêmes accueilli des réfugiés chez eux.

L’Église néo-apostolique s’engage également sur place en Roumanie. Les frères et sœurs aident bénévolement la Croix Rouge à la frontière, en s’occupant des arrivants et en distribuant des biens de première nécessité.

Sur le plan structurel, les deux pays font partie de l’Église territoriale de Suisse dont les organisations d’aide humanitaire « NAK Diakonia » et « NAK Humanitas » apportent une aide financière et des connaissances logistiques. Ils donnent notamment de l’argent aux familles néo-apostoliques en Roumanie et en Moldavie qui s’engagent en faveur des personnes en Ukraine et financent des projets d’aide d’organisations qui aident les gens directement sur place.

La langue de l’amour

L’amour unit, quelle que soit la langue parlée. C’est ce qu’ont clairement ressenti les frères et sœurs de la communauté de Meßkirch (Allemagne) le 19 juin. Depuis quelque temps, déjà, des frères et sœurs de Marioupol, qui avaient fui la guerre en Ukraine, assistaient aux services divins à Meßkirch. La petite Yelyzaveta aurait déjà dû être baptisée à Marioupol, mais la guerre l’avait empêché. Cependant, comment célébrer le baptême à Meßkirch, alors qu’aucun membre de la famille ne comprend bien l’allemand et qu’aucun ministre ne parle l’ukrainien ? La solution était toute trouvée : l’ancien de district Pawel Bich, qui avait également fui l’Ukraine et était hébergé à proximité de Meßkirch. Comme il parle l’allemand et l’ukrainien, il a été mandaté par l’apôtre de district Michael Ehrich (Église territoriale d’Allemagne méridionale, NdT) pour célébrer le service divin en deux langues et pour dispenser le sacrement du saint baptême d’eau. La petite Yelyzaveta a donc été portée à l’autel par sa mère et accompagnée de son grand-père, son père étant engagé dans la guerre ; elle a également été portée par les prières de toute la communauté.

juillet 15, 2022

Auteur: Katrin Löwen

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