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« Fiat panis » – Qu’il y ait du pain …

octobre 16, 2018

Auteur: Peter Johanning

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Le pain est une denrée alimentaire nécessaire à la vie. Il appartient tout autant aux pauvres et aux riches. Une tranche de pain divise les divergences superficielles, car le pain sauve les affamés de la mort et rassasie ceux qui sont rassasiés. Voici quelques pensées à l’occasion de la journée mondiale contre la faim.

16 octobre : Les Nations Unies célèbrent la Journée mondiale de l’alimentation, désignée aussi par la Journée mondiale contre la faim, ou Journée mondiale du pain par l’Union internationale des boulangers et des confiseurs (IUBC). Une journée de commémoration sans importance ? Oui, peut-être, du moins pour ceux qui ont toujours une corbeille à pain remplie sur la table. Or, celui qui porte le pain à sa bouche pense en même temps à ceux qui souffrent de la faim, qui sont malheureusement bien trop nombreux sur la planète Terre.

Un aliment de base et une ressource vitale

Le pain a toujours été une denrée alimentaire de base. Le pain constitue une part essentielle dans l’alimentation de l’homme, comme la viande, le poisson ou le lait. Cela ne signifie pas pour autant que tous les hommes en disposent. Les chiffres sont écrasants : 8500 enfants meurent quotidiennement des conséquences d’une faim aigüe. L’Organisation mondiale de la santé estime même qu’un enfant meurt de faim toutes les 5 secondes environ. La demande que nous formulons : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » prend alors brusquement une importance fondamentale. Pour des milliards de personnes, elle reste inexaucée chaque jour. La plupart prononcent cette prière avec l’estomac qui gargouille. Pour eux, le pain est une denrée alimentaire VITALE.

Pauvreté et faim – le cycle de l’horreur

Quelle est la racine de tous les maux ? « NAK-karitativ » écrit que le développement agricole joue un rôle central dans la lutte contre la famine et la malnutrition. Les habitants des régions rurales dans les pays en développement sont considérés comme étant particulièrement pauvres. Ils sont dépendants de l’économie de subsistance : sur un à trois hectares, ils produisent tout juste assez pour permettre à leur famille de survivre. Les rendements excédentaires sont vendus sur les marchés locaux ou au bord de la route par les femmes et les filles. Il suffit d’une intempérie de trop pour précipiter la famille encore plus profondément dans la misère. Dans ces régions, personne ne peut se permettre d’avoir une mauvaise récolte.

Les conditions précaires conduisent à une sous-nutrition ou une malnutrition, cela a été étudié de manière scientifique depuis longtemps. Pour les enfants, notamment, cela a de lourdes conséquences. Il leur manque des minéraux et des vitamines importants indispensables à leur croissance et à une bonne santé. La pauvreté et la famine ont malheureusement aussi des répercussions sur l’éducation : des centaines de milliers d’enfants sont assis à l’école l’estomac vide. Or, un estomac vide empêche de se concentrer. Des enfants grandissent qui ne savent ni lire, ni écrire ni compter. Ils sont contraints, comme leurs parents, de se nourrir de l’économie de subsistance pour élever à leur tour leurs propres enfants – un cycle de pauvreté dans lequel les générations restent souvent prisonnières.

C’est l’une des raisons pour lesquelles « NAK-karitativ », par exemple, se concentre tout particulièrement sur le développement agricole dans les pays au sud du Sahara. Les gens ont besoin d’un nouveau départ dans une vie autonome. Pour cela, il ne suffit pas de leur donner un colis alimentaire, mais il faut les aider à devenir autonomes et à développer des projets d’éducation, qui aideront à briser le cycle de la pauvreté.

L’indifférence de l’oubli

Il fut un temps où il pleuvait de la manne du ciel. De nos jours, il pourrait pleuvoir de la manne que les gens la jetteraient au compost. Du moins dans les pays du monde où l’on mange à sa faim. Il est à peine croyable de voir le nombre de pains qui sont jetés chaque jour, dans l’indifférence la plus totale, pour fournir la chaleur nécessaire aux incinérateurs de déchets pour éliminer les véritables déchets. « Celui avec qui je partage mon pain est mon ami », dit un ancien dicton. Il suffit parfois d’une seule tranche de ce pain pour être heureux.

Les chiffres à l’état brut

  • 8500 enfants meurent quotidiennement des conséquences de la faim.
  • Dans les pays au sud du Sahara, c’est presque une personne sur quatre qui souffre de la famine.
  • Au niveau mondial, c’est une personne sur huit qui se couche en ayant faim.
  • La faim est le plus grand risque sanitaire dans le monde. Chaque année, il y a plus de personnes qui meurent de faim que du SIDA, de la malaria et de la tuberculose réunis.
  • 98 pour cent des personnes souffrant de la faim vivent dans les pays en développement.

Source : NAK-karitativ

Photo: stefania57 – stock.adobe.com

octobre 16, 2018

Auteur: Peter Johanning

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