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Jésus attend là où les gens souffrent

03 11 2025

Auteur: Andreas Rother

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Les serviteurs fidèles, les vierges sages et les talents confiés ont ceci en commun : la réponse issue de la parabole du jugement des nations – comment nous rencontrons Dieu dès aujourd’hui.

Quatre paraboles, quatre histoires distinctes ? C’est bien ce qu’il semble à première vue. Mais en y regardant de plus près, un cadre commun se profile. Cela va de « Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple » (Matthieu 24 : 1) à « Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours » (Matthieu 26 : 1). Dans d’autres versions bibliques, toute cette partie est intitulée « Discours de la fin des temps ». Et ce n’est pas un cas isolé.

Encadré et cousu

La même limite du changement de scène et de la fin du discours se retrouve dans les quatre autres discours de l’évangile : le sermon sur la montagne (Matthieu 5-7), le discours sur la mission des apôtres (Matthieu 10), le discours sur les paraboles (Matthieu 13) et le discours sur la communauté (Matthieu 18).

Le discours sur la fin des temps n’est pas seulement tenu par un cadre extérieur, mais aussi par des coutures intérieures. L’avertissement « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait » (Matthieu 24 : 36.42-44 ; 25 : 13) et la mise en garde contre « les pleurs et les grincements de dents » (Matthieu 24 : 51 ; 25 : 30) traversent tout le passage comme un fil rouge.

Attentif et déterminé

Les quatre paraboles ont le même thème : comment se préparer au retour de Christ ? Et la même structure :  elles opposent les comportements incorrects aux comportements corrects. Ce faisant, elles se rapprochent toujours plus du cœur du message.

« Ne perds pas ton temps », disent les serviteurs. « Prépare-toi activement », complètent les vierges. « Travaille, et fais-le avec ce qui t’est donné », pressent les talents. Mais ce qu’est exactement la nourriture au bon moment, l’huile dans les lampes et la livre confiée, seule la dernière parabole le résout.

Aimant et énergique

Nourrir les affamés, donner à boire aux assoiffés, accueillir les étrangers, vêtir ceux qui sont nus, visiter les malades et les prisonniers : cette liste est martelée au lecteur dans la quatrième partie sous la forme d’une quadruple énumération, deux fois sous forme de constatation et sous forme de demande, deux fois sous forme d’éloge et sous forme de blâme.


Celui qui accomplit de telles œuvres d’amour du prochain se montre comme un serviteur fidèle, recueille l’huile des vierges sages et travaille réellement avec les talents qui lui ont été confiés. Mais la liste des bonnes actions est bien plus qu’un appel à agir de manière éthique. Il s’y cache une promesse.

Impuissant et saint

« Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites », dit le juge des nations (Matthieu 25 : 40) – C’est-à-dire Jésus lui-même. Christ s’identifie et se solidarise avec les plus faibles – pas seulement au sens figuré, mais de manière très concrète et littérale. Cela fait de toute rencontre avec une personne souffrante une rencontre avec Dieu.

Les gens n’ont pas seulement faim de nourriture, mais aussi et surtout d’estime, de sollicitude et d’amour. On n’est pas seulement prisonnier de murs, mais aussi et surtout de peurs, d’amertume et de culpabilité. Les personnes nues ne sont pas seulement celles qui ne sont pas vêtues, mais aussi et surtout celles qui sont blessées, humiliées et sans défense. 

Pour aider ici, pas besoin d’être un saint. Car la liste de la miséricorde ne demande que de petites actions, presque quotidiennes. Telle est l’idée directrice centrale : « Christ se révèle dans ceux qui sont dans le besoin – et y attend notre amour. »


Photo: Anthichada – stock.adobe.com

03 11 2025

Auteur: Andreas Rother

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