La définition du ministère en version synthétique
On retrouve la définition du ministère sous forme plus ou moins détaillée dans tous les média de l’Église, que ce soit le dernier numéro de « community » ou encore les « Pensées directrices » ou « nac.today ». Nous vous en proposons ci-après la version brève pour lecteurs pressés.
Tout ce qui fonde l’Église tire son origine de la personne et de l’agir de Jésus-Christ. C’est, par conséquent, en toute logique que les définitions de l’Église, des sacrements et du ministère se réfèrent à la doctrine des deux natures : Jésus-Christ est vrai homme et vrai Dieu.
Le ministère renvoie à la nature divine, tandis que la personne du ministre renvoie à la nature humaine de Jésus-Christ. Le ministère et la personne sont imbriqués l’un dans l‘autre. Toutefois, le ministère n’entre pas dans la possession de la personne, il n’en est pas non plus une empreinte indélébile : il est et reste un don de Christ. Il est possible, par conséquent, de le dissocier de la personne et d’en relever cette dernière.
Jésus est l’envoyé doté par Dieu de pouvoirs. Institué par Jésus-Christ lui-même, l’apostolat participe de ses pouvoirs et peut en communiquer une partie. En effet, les apôtres ont pour tâche d’être les « dispensateurs des mystères divins ». Il leur incombe donc aussi de structurer la hiérarchie ministérielle en fonction des besoins et exigences de l’époque.
Ministère et pouvoir
Le pouvoir ministériel est l’habilité, fondée sur Jésus-Christ, à agir et à parler au nom de la Trinité divine. L’apostolat revêt une importance capitale, parce qu’il recèle en lui tous les pouvoirs sacramentels nécessaires à l’Église.
Lors de son ordination, le diacre se voit conférer le pouvoir de proclamer véritablement l’Évangile au cours du service divin et lors des visites pastorales ainsi que de dispenser la bénédiction trinitaire au cours du service divin sans actes sacramentels. Le prêtre, quant à lui, est investi du surcroît des pouvoirs d’annoncer le pardon des péchés par mission de l’apôtre, de dispenser les sacrements du saint baptême d’eau et de la sainte cène ainsi que des bénédictions.
La structure ministérielle repose sur trois échelons ministériels dotés de pouvoirs spirituels différents. À l’avenir, seuls les apôtres, les prêtres et les diacres seront ordonnés dans leurs ministères respectifs. Depuis la Pentecôte 2019, les autres ministères ne sont plus pourvus, comme cela s’est fait précédemment pour les ministères d’ancien de communauté et de sous-diacre.
Ministère et mandat
Outre le pouvoir, le ministère implique aussi un mandat ministériel. Si le pouvoir est de nature théologique, le mandat relève quant à lui du droit ecclésial. Le mandat confère au ministre le droit et le devoir d’exercer son pouvoir ministériel dans un cadre géographiquement et temporellement déterminé.
Avec ses deux composantes que sont le pouvoir et le mandat, le ministère peut cesser de plusieurs manières. Si l’admission à la retraite met fin au mandat seulement, la résignation ou la destitution mettent aussi fin au pouvoir ministériel.
Ministère et services
C’est Dieu qui choisit quelqu’un en vue de l’exercice d’un ministère : tel est le fondement de toute ordination, et la nouvelle hiérarchie ministérielle entrée en vigueur n’y change rien. Les capacités et qualités de la personne sont mises au service de l’exercice, par elle, du ministère. L’ordination ne lui confère cependant aucun don nouveau.
L’ordination confère un pouvoir ministériel. Tel est le cas pour les ministères d’apôtre-patriarche, d’apôtre, de prêtre et de diacre. L’ordination est reçue au cours d’un service divin, après la célébration de la sainte, à genoux et par imposition des mains.
L’acte du mandatement se déroule de manière analogue. Pour autant, le mandatement ne confère pas de pouvoir, mais une fonction ecclésiastique de direction. Il concerne les apôtres de district, les responsables de district et les conducteurs de communauté. Le mandatement n’est pas lié à la durée de l’activité ministérielle, mais cesse avec elle.
La nomination est délégation d’un service essentiellement spirituel. La bénédiction de Dieu est implorée en vue de l’accomplissement de ce service. Cela concerne d’une part, les assistants ou représentants de ministres dirigeants (apôtre-patriarche adjoint, apôtre de district adjoint, apôtre responsable, évêque et suppléant du chef de district ou de communauté) ; d’autre part seront aussi nommés à l’avenir les moniteurs responsables de l’instruction religieuse ou encore les responsables de jeunesse mis en place à plus long terme.
Photo: Oliver Rütten