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La prophétesse qui élève sa voix

février 6, 2024

Auteur: Katrin Löwen

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Elle est bruyante, elle est courageuse et elle est jalouse. La prophétesse est un personnage important dans l’histoire de la sortie d’Égypte. Et Dieu la remet à sa place. À la fin, cependant, il la retient comme sa fille.

Détendue, je dansais avec les autres femmes de mon peuple au son du chant que Moïse avait entonné le premier. Pourquoi ai-je accepté ce rôle important de chantre et danseuse à la tête des femmes ? Parce que je suis une prophétesse.

Les prophétesses

De mon temps, les femmes aussi tenaient souvent ce rôle important. Lorsque Dieu répand son Esprit, il ne fait pas de différence entre les sexes. Les prophétesses et les prophètes sont bien plus que des prédicateurs de l’avenir. Dieu ou son Esprit font de nous des porte-paroles. Nous sommes des intermédiaires entre Dieu et les hommes. Nous annonçons au peuple ou à des individus du peuple ou à des dirigeants ce que Dieu a à leur dire dans certaines situations : Parfois, il s’agit d’un avertissement, parfois d’une consolation, parfois nous menaçons d’un jugement et parfois, nous prédisons aussi l’avenir.

La Bible ne relate pas exactement ce que j’ai fait en tant que danseuse. Mais les interprètes de la Bible ultérieurs considèrent justement cette danse que je montrais aux femmes après la sortie d’Égypte comme une manifestation extatique : l’esprit de Dieu s’empare alors des gens, qui tombent en extase. C’était tout à fait normal pour les prophètes et les prophétesses au début de l’histoire d’Israël.

Quand les femmes sauvent le sauveur

C’est une sœur de Moïse qui sauve la vie de celui qui deviendra le guide du peuple. Dans la tradition, je suis assimilée à cette sœur aînée de Moïse restée sans nom. J’ai observé mon petit frère, âgé de quelques mois, qui flottait sur le Nil dans sa petite boîte et j’étais immédiatement présente lorsque la fille de Pharaon l’a sorti de l’eau. J’ai ensuite fait venir ma mère pour qu’elle puisse élever son propre enfant pendant ses premières années, jusqu’à ce qu’il soit en âge d’être adopté par la fille de Pharaon. Le futur sauveur est sauvé grâce au courage des femmes qui l’entourent.

Disputes entre frères et sœurs

Lorsque nous avons fui l’Égypte sous la direction de mon frère, nous avons fait l’expérience de l’aide de Dieu d’une manière fantastique. La mer s’est fendue à nos pieds alors que nous pensions que nos ennemis nous avaient rattrapés et elle s’est refermée une fois que nous l’avions traversée à pied sec. J’ai interprété cette expérience d’un point de vue théologique. Il nous est apparu clairement que Dieu s’en tient à sa promesse et ne se laisse détourner ni par les ennemis ni par les manquements de son peuple.

Nous avons ensuite dû marcher longtemps dans le désert. Et Moïse décidait de tout ! N’auriez-vous pas aussi été jaloux et envieux de votre jeune frère, qui tenait un rôle important au sein du peuple ? À ma place, beaucoup auraient certainement voulu être quelqu’un de grand et auraient vu le moment de participer eux-mêmes au pouvoir. Le peuple s’agitait et, de plus, nous étions contre la femme non israélite de Moïse. J’ai convaincu Aaron de se joindre à moi pour défier Moïse dans sa position. « Est-ce seulement par Moïse que l’Éternel parle ? », ai-je demandé (Nombres 12 : 2). « N’est-ce pas aussi par nous qu’il parle ? »

L’intervention de Dieu

Dieu est immédiatement intervenu et nous a appelés, les trois frères et sœurs, dans le tabernacle. Et il a été clair : « Lorsqu’il y aura parmi vous un prophète, c’est dans une vision que moi, l’Éternel, je me révélerai à lui, c’est dans un songe que je lui parlerai. Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l’Éternel. (Nombres 12 : 6-8).

C’était bien envoyé. Maintenant, nous avions compris : Moïse est plus important que nous. Malgré cela, les paroles de Dieu ressemblaient davantage à celles d’un père qui éduque son enfant, et elles étaient empreintes d’amour. Après tout, il nous avait appréciés et nous avait parlé avant de me punir avec la lèpre. Dieu est si bon. J’ai accepté la punition, mais mes frères sont intervenus en ma faveur pour que je sois guérie au plus vite. J’ai quand même été exclue pendant sept jours, mais les Israélites ont attendu jusqu’à ce que je sois à nouveau acceptée. J’avais retenu la leçon. Je n’ai plus jamais remis en question l’autorité de mon frère.

Je m’appelle Miryam. Je suis prophétesse. Mon nom va devenir encore plus important, sous sa forme latine : Marie.

Photo : Feel good studio – stock.adobe.com

février 6, 2024

Auteur: Katrin Löwen

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