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La reine de la nuit à Lubumbashi

juillet 25, 2017

Auteur: Peter Johanning

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L’ « Orchestre néo-apostolique de Lubumbashi » existe depuis maintenant trois ans – un temps qui a bien été mis à profit. Les musiciens ont présenté leur première à l’occasion de la visite de l’apôtre-patriarche, le 15 juillet 2017, qui a été un véritable succès.

Que peuvent interpréter le mieux les orchestres et les chœurs africains : la musique européenne ou les chants traditionnels africains ? La réponse n’est pas évidente. Lors de leur premier concert public, l’orchestre et le chœur de l’Église néo-apostolique de Lubumbashi ont présenté les deux, la musique classique et la musique traditionnelle. Et les deux styles sonnaient bien.

« Nous avons voulu encourager les jeunes musiciens à investir leurs talents dans le travail au sein de l’Église », rapporte l’apôtre de district Tshitshi Tshisekedi. C’est ainsi que 60 musiciens et 120 choristes se sont retrouvés en novembre 2014. L’apôtre de district a certes présenté ses excuses pour le manque de professionnalisme, avec cette touche d’humour : « Le premier avion n’a pas non plus traversé tout de suite l’Océan Atlantique. » Cependant, au vu du programme et de la qualité de la représentation, de telles réserves n’étaient pas nécessaires.

De Rutter à Haydn

John Rutter a été présenté au même titre que Gabriel Fauré. Son « Cantique de Jean Racine » commence doucement, avec retenue et élégance. Higelin Lubanda a donné ce qu’il avait de mieux à l’orgue, afin de répondre au chœur lors des passages difficiles de ce cantique introductif – ce qui lui a brillamment réussi. C’était un morceau plein de grâce. « Il Divo » faisait également partie de l’aventure : quatre choristes, qui ont interprété avec beaucoup de vigueur leur « Ti amero » en italien. L’évêque Dieudonné Ngombo, le responsable musical de cette soirée, faisait également partie de ce quatuor.

Bien sûr, le programme comportait aussi des chants traditionnels, notamment l’ « Avuke kile amasango », un spiritual sud-africain très fin. Ou encore le spiritual « Witness », dans lequel il est question de Jésus et de Nicodème : L’homme doit renaître à nouveau …

Chœur d’adultes et chœur d’enfants

Puis est venu le temps des enfants. Les 120 choristes ont quitté la scène pour laisser la place aux 164 enfants. Ces derniers étaient très en forme ! En particulier le « Bananga twimbile Nzambi », qu’ils ont interprété à merveille. Chacun était convaincu par le texte du chant : « Nous sommes des amis qui chantent un cantique au Seigneur ». Ils ont récolté des applaudissements spéciaux pour ce chant.

Un échange de cultures positif

À nouveau, un passage des enfants aux adultes a eu lieu. Les chants du recueil de cantiques congolais de l’Église ont été interprété en alternance avec les chants classiques : La reine de la nuit, de Mozart, extraite de la flûte enchantée, par exemple, ou la Missa Sancti Bernardi, de Joseph Haydn, ont retenti de façon engagée, habile et d’une voix forte – et à l’africaine. Un bel exemple d’échange de cultures au-delà des frontières et des époques.

C’était un concert impressionnant et grandiose. La veille au soir, l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider avait réuni les responsables musique autour de lui pour leur parler en tant que responsable international de l’Église : il ne s’agit pas de gloire personnelle, ni de réaliser ses propres souhaits, leur a-t-il dit. Au sein d’une Église, il s’agit en premier lieu de la gloire de Dieu. « Nous voulons servir Jésus », leur a écrit l’apôtre-patriarche dans le livre d’or. Et c’est précisément ce qui s’est produit : le concert ne s’adressait pas aux arts personnels, même si beaucoup d’entre eux ont pu être ressentis. C’est tout d’abord Jésus-Christ qui était au centre. C’est à lui, le Seigneur, que revient toute gloire.

juillet 25, 2017

Auteur: Peter Johanning

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