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L’apôtre-patriarche dans un pays d’avenir

mars 12, 2024

Auteur: Katrin Löwen

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Lors de sa visite en Thaïlande, l’apôtre-patriarche fera un voyage dans le temps. En effet, le calendrier bouddhiste utilisé en Thaïlande a quelques années d’avance sur le calendrier chrétien. Mais pour commencer, nous vous proposons un voyage dans le temps pour découvrir les débuts de l’Église néo-apostolique en Thaïlande.

L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider franchira 543 ans de différence lorsqu’il célébrera le service divin ce dimanche à Chiang Mai (Thaïlande). En effet, en Thaïlande, environ 94 pour cent de la population est bouddhiste. Et ceux-ci utilisent un calendrier qui commence par l’année de la mort du fondateur de leur religion, Bouddha Siddharta Gautama, en 543 avant l’ère chrétienne. Le calendrier s’oriente d’après le soleil et la lune, les fêtes s’alignent sur la lune. Comme le mercredi est divisé en deux dans le calendrier bouddhiste, la semaine compte huit jours. 2024 est l’année 2567 en Thaïlande.

Heureusement, le calendrier grégorien est désormais utilisé pour les rendez-vous internationaux, comme par exemple la visite de l’apôtre-patriarche. Le calendrier, qui s’oriente à la course du soleil, commence par l’année de naissance de Jésus-Christ et remonte au pape Grégoire XIII.

Dans l’oreille de l’éléphant

Le 17 mars 2024, selon le calendrier chrétien, l’apôtre-patriarche célébrera un service divin dans la septième plus grande ville de Thaïlande. Tel un bouton dans l’oreille de l’éléphant, auquel la Thaïlande fait penser, la ville se situe au nord du pays. Chiang Mai est le centre économique et culturel de la région du nord et se situe sur les rives de la rivière Mae Nam Ping, à environ 300 mètres d’altitude. La ville, qui compte environ 130 000 habitants, est entourée de montagnes et de ses quartiers, avec lesquels elle compte environ 1,2 million d’habitants.

Le calendrier thaïlandais n’est pas le seul à paraître futuriste pour d’autres cultures. La Thaïlande, pays industriel, est également très développée sur le plan économique. Le pays est largement en tête d’indices tels que le Global Competitiveness Index, qui mesure la compétitivité d’un pays, et l’indice de liberté économique.

Tout commence par des difficultés

Retour dans le passé : on pense qu’avant l’arrivée des Thaïlandais, au onzième siècle, l’hindouisme, le shivaïsme et le bouddhisme mahayana étaient prédominants dans la Thaïlande actuelle. Aujourd’hui, la plupart des habitants sont bouddhistes. L’État protège et promeut le bouddhisme, mais aussi toutes les autres religions, ainsi que la liberté de religion dans le pays.

Les premiers membres de l’Église néo-apostolique qui ont commencé à transmettre leur foi en Thaïlande, en 1979, ont également fait cette expérience. Dans l’Almanach du magazine Notre Famille de 1987, l’apôtre et futur apôtre de district adjoint Ernst Horn relate des voyages missionnaires dans le pays, parfois très fructueux, mais au cours desquels des difficultés sont parfois apparues.

Par exemple, lorsqu’il a voulu dispenser le sacrement du saint-scellé à quelques enfants, en février 1986. Il a dû constater que moins d’enfants étaient venus au service divin, qui était fixé un jour de semaine. L’évangéliste de l’époque a appris qu’un enseignant de l’école locale avait parlé négativement de l’Église et ne leur avait pas accordé de dispense de cours.

L’évangéliste a dit en substance : « Notre roi a décrété une liberté de religion totale pour ce pays. Chacun est libre de croire ce qu’il veut et de confesser qui il veut. » Cela a certes fait son effet, mais il était trop tard pour le service divin, car l’apôtre devait poursuivre sa route pour effectuer des visites pastorales urgentes le lendemain.

Développement à la campagne et au sein de l’Église

L’apôtre Fred Wolf a été l’un des premiers à propager la foi néo-apostolique en Thaïlande. Dès son adolescence, il aimait voyager depuis son Allemagne natale vers des pays lointains, y compris la Thaïlande. Après avoir suivi une formation de contremaître en machines agricoles, il a postulé auprès de l’Institut allemand d’aide au développement et a commencé à former des jeunes au travail agricole en Thaïlande.

En Allemagne, il était diacre, mais en Thaïlande, il n’y avait pas d’église où il pouvait vivre sa foi. Lorsqu’il a demandé ce qu’il devait faire, la réponse de ses porteurs de bénédiction a été simple : créer une communauté. Il a reçu des lettres pastorales et des hosties consacrées. Chaque fois qu’il en avait la possibilité, il voyageait en Thaïlande avec le futur apôtre de district adjoint Ernst Horn.

« Un jour, dans les montagnes du nord de la Thaïlande, il m’a alors ordonné dans le ministère de prêtre », a relaté l’apôtre Wolf plus tard lors d’une interview. Il a ainsi pu célébrer des services divins, d’abord pour lui -même, puis avec son épouse Sunisa Ann Tateyapum. « L’étape suivante a été d’assister aux services divins dans la capitale du pays », a-t-il relaté plus tard dans l’Almanach Notre Famille de 2020. « Cela représentait un voyage en car de dix heures à l’aller et de dix heures au retour. Au service divin, nous étions une poignée de frères et sœurs. »

De nouveaux mots pour la nouvelle foi

Après l’expiration de son contrat, Fred Wolf a voulu retourner en Allemagne, mais l’apôtre Horn, son responsable, lui a répondu : « Tu ne peux pas rentrer chez toi, nous avons besoin de toi. J’ai besoin de toi à Chiang Mai. » Et, alors que Fred Wolf avait déjà fait ses valises parce qu’il n’avait plus d’emploi, il a reçu un appel pour une proposition d’emploi à Chiang Mai.

Fred Wolf et Ernst Horn ont effectué ensemble de nombreux voyages missionnaires en Thaïlande. Le premier maîtrisait la langue officielle, le thaï, ce qui a facilité les choses, mais pas toujours, comme il l’a relaté : « Notre vocabulaire de la foi n’existe pas en thaï. Lorsque je voulais par exemple expliquer à quelqu’un les niveaux ministériels de l’Église, je devais inventer des mots. »

Dimanche, frères et sœurs de ce pays attendront la visite de l’apôtre-patriarche. Le service divin sera diffusé dans l’ensemble du champ d’activité de l’apôtre de district Edy Isnugroho.

mars 12, 2024

Auteur: Katrin Löwen

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