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Le ministère (2) : La clé de la définition

juin 27, 2019

Auteur: Andreas Rother

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Les choses divines et les choses humaines, dont les manquements humains, se rencontrent dans le ministère. Comment concilier les deux ? C’est le modèle qu’est Jésus-Christ qui donne la réponse : il définit le ministère non seulement par la parole et les actes, mais également par sa nature.

Qu’est Jésus-Christ, au juste ? Est-il Dieu ou homme ? – Les deux : telle est la réponse de la chrétienté depuis l’an 451. Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme. C’est le dogme qu’a défini le concile de Chalcédoine.

Jésus-Christ a deux natures différentes, une nature divine, cachée ou invisible, et une nature humaine, visible ou manifeste. Sa nature divine est semblable à Dieu, le Père. Et sa nature humaine est semblable à l’homme. À une différence près : Jésus-Christ est sans péché.

Trois piliers sur un même fondement

La doctrine des deux natures est le fondement sur lequel reposent les trois piliers de la doctrine de l’Église néo-apostolique. Elle est la clé de la définition néo-apostolique de l’Église, du sacrement et du ministère.

La face invisible de l’Église de Christ est parfaite. La face visible, la communion de tous les baptisés en bonne et due forme, au contraire, est imparfaite. Elle manque quelque peu d’unité et de sainteté. Et il y survient tout ce que les hommes font dans leur état de pécheurs. Toutefois, cela ne peut endommager le côté invisible de l’Église de Christ, la communion (encore) cachée de tous les croyants véritables.

Les sacrements, aussi, ont une face manifeste et une face cachée : le signe visible et la teneur invisible. Les deux s’unissent dans la parole de consécration. C’est le plus visible dans la sainte cène : le signe visible, ce sont le pain et le vin sous forme d’hostie. Grâce aux paroles de consécration, la nature invisible du corps et du sang de Christ s’y ajoute. Il naît une nouvelle entité. Jésus est réellement présent.

Le rapport entre le ministère et la personne

En ce qui concerne l’Église et le sacrement, la doctrine de la nature double est déjà expliquée dans le Catéchisme, qui a été publié en 2012. Pour le ministère, cette clé de la définition est désormais appliquée à la définition du ministère, valable depuis la Pentecôte 2019.

Ce faisant, le rapport entre le ministère et la personne reflète la nature double de Jésus-Christ et les deux faces de son Église. Le ministère renvoie à la nature divine et appartient à l’Église invisible. La personne renvoie au côté humain et rend le ministère visible à travers le frère du ministère.

La personne et le ministère constituent, comme les dimensions humaine et divine en Jésus ou encore le pain et le vin associés au corps et au sang de Jésus-Christ dans la sainte cène, une seule entité. Or, cette entité est menacée à cause de la condition pécheresse de la personne qui agit, telle que la face visible de l’Église.

Une unité provisoire

L’acte de l’ordination est le moment où le ministère sacré s’unit à l’homme coupable. Or, cette unité peut être dissoute. Car l’Église néo-apostolique ne considère pas l’ordination en tant qu’imprégnation de la personne ou en tant que sacrement, dont l’effet serait irréversible.

Le ministère n’est pas non plus une possession personnelle, mais il est indissociablement lié à l’Église : il est toujours aussi tourné vers l’Église locale, régionale ou globale où il est implanté. La personne ne peut donc pas arracher le ministère au contexte de la communauté concrète et pour ainsi dire, l’emporter avec soi, pour en disposer à sa guise.

Le ministère et les sacrements sont des présentifications du Christ céleste. Quand le Seigneur sera présent en personne, il n’y aura plus besoin de ministres ordonnés.

Le ministère a son fondement en Jésus-Christ en paroles et en actes. Sa nature correspond à la nature double du Seigneur. De même, les pouvoirs du ministère sont totalement dépendants de l’envoi par Dieu. Ce sera le sujet du prochain épisode..

(Les sources utilisées pour cette série d’articles sont le Catéchisme de l’Église néo-apostolique, un commentaire du chapitre 7 du CENA, les hors-série n° 3/2017, 4/2017 et 2/2019 des Pensées directrices ainsi que la présentation pour les séminaires concernant l’introduction à la nouvelle définition du ministère / Photo : Stephen Finn – stock.adobe.com)

juin 27, 2019

Auteur: Andreas Rother

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