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Le ministère (30) : Une question d’ordre en raison de contradictions

juin 12, 2023

Author: Andreas Rother

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Quelle était la position de la femme dans les premières communautés chrétiennes ? Le résultat biblique est rempli de contradictions. Comment l’Église néo-apostolique gère-t-elle cette situation ? – Deuxième conclusion intermédiaire sur ce que le Nouveau Testament dit au sujet de l’ordination des femmes.

Ce que l’on peut dire avec certitude : Comme à l’époque de Jésus, les femmes jouaient également un rôle central dans les communautés chrétiennes primitives. Elles occupaient des fonctions dirigeantes qui, même pour les hommes, ne sont devenues que plus tard des ministères. En témoignent de nombreux exemples : notamment la diaconesse Phœbé, l’enseignante et responsable de communauté Priska ou les filles de Philippe en tant qu’annonciatrices de la volonté divine.

Cependant, lorsqu’il s’agit du rôle de la femme au cours du service divin, la Bible dresse un portrait contradictoire.

  • Les passages en I Corinthiens 14 : 34 et I Timothée 2 : 12 exigent que la femme se taise dans l’assemblée de l’Église.
  • Cependant, le passage en I Corinthiens 11 : 5 autorise expressément les femmes à prier et à tenir un discours prophétique pendant le service divin.

La logique de l’argumentation théologique fait également grincer les dents :

  • la loi du silence est justifiée par le fait qu’Ève a introduit le péché dans le monde.
  • pourtant, le passage en Romains 5 : 12-21 considère Adam comme l’auteur du péché.

Quelles leçons l’Église tire-t-elle de telles contradictions ?

Les versets isolés ne constituent pas une base.

Il ne faut en aucun cas se contenter de choisir le passage biblique qui nous plaît le plus personnellement. C’est ce que l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider a clairement fait comprendre en septembre 2022 au cours du service divin qu’il a célébré à Banjul (Gambie). « Prendre des décisions sur la base de passages bibliques isolés n’a pas de sens. » Sur de nombreux points, on peut trouver tout et son contraire dans la Bible :

  • Tantôt Dieu veut que le peuple d’Israël fasse la guerre, tantôt il lui demande de ne pas se combattre.
  • Tantôt Jésus veut que les disciples aillent uniquement vers les Juifs, tantôt il les envoie aussi vers les païens.
  • Dans la première épître aux Corinthiens, Paul recommande de ne pas se marier pour plaire au Seigneur. La première épître à Timothée qualifie d’hérésie le conseil de ne pas se marier.
  • En I Timothée 2, il est d’abord dit que Dieu veut sauver tous les hommes. Et, quelques versets plus loin, il est dit que les femmes ne peuvent être sauvées que si elles ont des enfants. Cela signifiait que Dieu ne voulait pas sauver les femmes à qui il ne permettait pas lui-même d’avoir des enfants.

Ces quelques exemples montrent qu’on ne peut pas fonder des décisions sur des passages bibliques isolés, a expliqué l’apôtre-patriarche. « Nous croyons que c’est à ses apôtres que Jésus a confié la mission d’interpréter l’Écriture sainte au travers du Saint-Esprit », s’est-il exprimé en faisant référence au Catéchisme (CÉNA 1.2.5.1)

L’apostolat construit l’ordre de la communauté

Dans ce contexte, l’assemblée internationale des apôtres de district a fait en novembre 2021 le constat suivant :

  • « Dans certains passages isolés des épîtres néo-testamentaires, on trouve des déclarations qui interdisent totalement aux femmes de participer activement à la vie de l’Église.
  • En revanche, certains témoignages dans les épîtres pauliniennes et dans les Actes des Apôtres donnent une autre image : les femmes étaient actives dans la vie de la communauté et au cours du service divin. Elles étaient missionnaires et participaient à la création de communautés.
  • Le témoignage biblique n’est donc pas explicite en ce qui concerne les tâches de la femme dans la communauté.
  • Certaines déclarations isolées de rejet dans les épîtres néo-testamentaires concernant la participation active des femmes au cours du service divin et dans la communauté ne peuvent pas être une raison suffisante pour exclure les femmes du ministère.
  • En conséquence, l’apostolat, qui détient l’autorité doctrinale et a pour mission d’établir l’ordre de l’Église, doit prendre une décision. »

Au final, cette décision correspond à la réponse à la question concernant les appels d’apôtres par Jésus. Cependant : L’Église peut-elle simplement établir un tel ordre ? Ce sera le sujet du prochain article de cette série.

Photo: Sebastian – stock.adobe.com

juin 12, 2023

Author: Andreas Rother

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