Le ministère (39) : L’ordination des femmes – les conséquences
C’est certain : devant Dieu, les sexes sont égaux en valeur et en dignité. C’est pourquoi, depuis le début de l’année, les femmes peuvent également se voir confier des pouvoirs ministériels. Cela a des conséquences doctrinales et pratiques.
Lorsqu’il est question du ministère spirituel au sein de l’Église néo-apostolique, c’est le cinquième article de la foi qui vient à l’esprit : « Je crois que ceux que Dieu a choisis pour exercer un ministère en sont investis uniquement par des apôtres, et que, de l’apostolat, procèdent le pouvoir, la bénédiction et la sanctification nécessaires à l’exercice de leur ministère. »
La question se pose alors : Que signifie la possibilité d’ordonner des femmes en ce qui concerne les différents aspects ? Deux chapitres du texte doctrinal « La transmission du pouvoir et du mandat ministériel aux femmes » traitent de cette question.
L’élection
La suite des explications de l’article 5 de la confession de foi dans le Catéchisme (CÉNA 2.4.5) parle de manière générale – sans référence au genre – de la personne qui a été choisie par Dieu pour exercer un ministère. Cette élection peut donc s’appliquer aussi bien aux femmes qu’aux hommes.
Pour les deux s’applique de la même façon qu’ils sont « investis de leur ministère par la volonté divine et non pas sur une décision humaine », indique le texte doctrinal dans le numéro hors-série des Pensées directrices 3/2022. Car : « Car c’est Dieu lui-même qui choisit la personne qui sera investie d’un ministère ». Ainsi, le ministère n’est pas l’œuvre de l’homme ni celle de l’Église, mais c’est un don que Dieu fait à son Église.
« En considérant cela, on s’interdit automatiquement d’introduire un système de quotas comme critère de sélection pour être investi d’un ministère spirituel. », soulignent les Pensées directrices.
L’ordination dans le ministère
« C’est à l’apostolat qu’incombe la tâche de reconnaître celui ou celle qui a été désigné(e) et de l’ordonner dans le ministère. », est-il dit plus loin.
S’il est vrai que la condition fondamentale pour l’ordination des femmes et des hommes est la vocation divine, les besoins et les nécessités de la communauté, du district ou de l’Église territoriale sont toujours également pris en compte de manière satisfaisante lors d’une ordination planifiée.
Les compétences nécessaires à l’accomplissement des services inhérents au ministère conféré sont également prises en considération. Les femmes et les hommes apportent leurs talents, leurs compétences spécifiques et leurs traits de caractère positifs dans l’exercice du ministère et les mettent en œuvre pour le bien de la communauté. Par l’ordination, « les dons et talents existants sont éveillés et consacrés à l’exercice du ministère »(CÉNA 7.7).
Pouvoir, bénédiction et sanctification
Le ministère spirituel pour lequel Dieu choisit quelqu’un tire son caractère du « pouvoir » respectif. Le Catéchisme parle de trois niveaux ministériels – apôtre, prêtre, diacre –, auquel est lié un degré de pouvoir différent pour proclamer la parole et dispenser les sacrements. « Comme les hommes, les femmes peuvent être ordonnées dans tous ces niveaux ministériels avec les pouvoirs qui leur sont conférés. », précisent les Pensées directrices.
« La bénédiction et la sanctification sont nécessaires pour que la femme ou l’homme puisse exercer correctement son ministère et le service qui lui est confié. » Au chapitre 2.4.5, le Catéchisme remarque : « Par la ‘bénédiction’, l’assurance de l’accompagnement divin et de l’assistance du Saint-Esprit sont donnés. » Et : « La ‘sanctification’ indique que, par le ministère, Dieu lui-même veut agir dans sa sainteté et son intangibilité. »
Le service
L’ordination confère aux hommes et aux femmes à la fois un pouvoir ministériel et le mandat ministériel concret d’œuvrer au sein d’une communauté, d’un district ou d’une Église territoriale. En outre, elles peuvent également être appelées et nommées à des fonctions dirigeantes au sein de la communauté, du district et de l’Église territoriale.
L’ordination dans un ministère spirituel se fait toujours en tenant compte des besoins de la communauté et des nécessités ecclésiales. Lors de l’ordination de femmes dans un ministère spirituel, il convient également de tenir compte de l’acceptation sociale.
Les personnes appelées à exercer un ministère spirituel s’engagent à enseigner conformément au témoignage des Saintes Écritures, tel qu’exprimé dans les « dix articles de la confession de foi » et dans le « Catéchisme de l’Église néo-apostolique ». Leur exercice ministériel est régi par les « Directives à l’usage des ministres ».
Photo : Klaus Eppele – stock.adobe.com