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Le père du principe de la « responsabilité individuelle »

février 20, 2015

Auteur: Andreas Rother

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Il était à la fois doux et énergique, un précurseur et un compagnon de route, c’était l’apôtre-patriarche Hans Urwyler. Aujourd’hui, il aurait eu 90 ans.

« Il mettait tout son cœur dans chacun de ses services divins, son âme dans chacun de ses écrits, il luttait de tout son esprit pour chacune de ses décisions, et chacun de ses regards, chacune de ses poignées de main étaient un rayonnement de chaleur » : c’est en ces termes que l’apôtre-patriarche Richard Fehr avait décrit son prédécesseur dans le ministère.

Une enfance heureuse

Hans Samuel Urwyler a vu le jour le 20 février 1925 ; il était l’aîné des trois fils de cette famille néo-apostolique. Il disait avoir vécu une enfance et une adolescence heureuses et choyées. À l’issue de sa scolarité, il a suivi un apprentissage de mécanicien et obtenu un diplôme de technicien en automobile. Par la suite, il s’est mis à son propre compte en qualité de commercial.

Il a été investi de son premier ministère, celui de sous-diacre, en1949. Après avoir exercé différents autres mandats ministériels, il a été ordonné évêque en1969. En 1978, l’apôtre-patriarche Ernst Streckeisen l’a investi de l’apostolat, en le désignant par la même occasion comme son successeur dans le ministère d’apôtre de district, à la tête du district de la Suisse. Lorsque l’apôtre-patriarche est venu à décéder de manière inattendue en 1978, au cours d’un voyage à l’étranger, sa succession n’était pas encore réglée. Le 18 novembre 1978, Hans Urwyler est élu pour nouvel apôtre-patriarche à Zurich, au cours d’une assemblée des apôtres extraordinaire.

Une circulaire novatrice

son mandat ministériel est indissolublement associé à une notion majeure, celle de responsabilité personnelle. Elle remonte à une circulaire de l’année1986, adressée à tous les ministres de l’Église. Le titre en était celui-ci : « Pensées concernant l’instruction des fidèles au sujet du concubinage, de l’homosexualité et de l’exclusion de la sainte cène que ces pratiques entraînaient jusqu’ici. » Au centre de cet écrit, il y avait la question de savoir si les fidèles vivant maritalement, sans avoir contracté mariage, ou entretenant des relations de nature homosexuelle devaient ou pouvaient être privés de la participation à la cène.

La réponse, au bout d’explications longues de six pages, était la suivante : « Par conséquent, la responsabilité concernant la participation de ces fidèles à la sainte cène n’incombe ni à l’apôtre-patriarche, ni aux apôtres ni aux ministres de l’Eglise ; nous ne pouvons pas juger de la dignité ou de l’indignité des fidèles. Chaque individu est bien plutôt responsable de soi-même. » Ainsi était née, pour les chrétiens néo-apostoliques, le principe de la responsabilité individuelle, que les successeurs de l’apôtre-patriarche Urwyler ont consolidé.

Des impulsions nombreuses

Au-delà de ce principe, l’apôtre-patriarche Urwyler a encore donné de nombreuses autres impulsions au développement de l’Église : il a notamment décalé le temps fort de l’année liturgique du nouvel an à la Pentecôte. Il a étendu le travail missionnaire au monde entier. Il est l’initiateur de l’école préparatoire du dimanche, qui s’adresse aux enfants âgés de quatre à six ans. C’est encore à son incitation que l’apôtre de district Hermann Engelauf a pris contact avec l’ « Apostolische Gemeinschaft » (la Communauté apostolique), initiant ainsi un processus qui est parvenu récemment à un temps fort historique, savoir la déclaration commune de réconciliation signée par les deux Églises.

Lorsque l’apôtre-patriarche Urwyler est entré en fonction, l’Église néo-apostolique comptait environ 1,5 millions de membres ; ils étaient 4,5 millions au moment où il a passé le relais à son successeur. Les voyages missionnaires ont cependant lourdement pesé sur son état de santé. En 1987, il a dû interrompre un voyage en Afrique. Peu de temps après, il a été victime d’une attaque cérébrale, dont il s’est remis très lentement seulement. Une seconde attaque lui a été fatale. Hans Urwyler est décédé à l’âge de 69 ans.

Une parole biblique l’a accompagné tout au long de sa vie : il l’avait lue dans sa lettre de confirmation, puis sur le ruban d’une couronne mortuaire lors des obsèques de son prédécesseur, la veille de sa vocation au ministère patriarcal. Cette même parole a aussi servi de base à sa propre cérémonie funèbre : « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! » (Apocalypse 20 : 6).

février 20, 2015

Auteur: Andreas Rother

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