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L’Église dit oui à la femme dans le ministère

septembre 20, 2022

Auteur: Andreas Rother

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Pour la première fois au cours de ses 160 années d’histoire, l’Église néo-apostolique a répondu de manière doctrinale à la question de l’ordination des femmes… en disant « oui » – motifs et contexte d’une « transition importante dans notre tradition ».

La décision a été prise le 2 juin 2022 dans l’après-midi : « En raison de l’égalité des sexes et de l’égale dignité entre les sexes, les femmes peuvent être investies d’un pouvoir et d’un mandat ministériels devant Dieu. » C’est ce qu’a adopté l’assemblée des apôtres de district à Buenos Aires. Depuis, il s’est passé beaucoup de choses.

L’apôtre-patriarche annonce la décision

La décision et ses fondements ont été discutés dans le cercle des quelque 330 apôtres. Du matériel pédagogique et des supports de formation ont dû être rédigés. En outre, une allocution vidéo a été enregistrée pour présenter et expliquer la décision aux frères et sœurs du monde entier.

C’est ainsi que l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider a annoncé lors de l’émission de ce jour : « L’apostolat – les apôtres en union avec l’apôtre-patriarche – décide que les femmes peuvent être investies d’un pouvoir ministériel en raison de l’égalité des sexes et de l’égale dignité entre les sexes. » Cela vaut pour tous les niveaux ministériels et toutes les fonctions dirigeantes. Le mandat ministériel qui y est associé sera confié partout où il sera accepté par la société et la communauté.

Un point qui était resté en suspens

Cette décision n’a rien à voir avec les débats sur l’égalité des sexes, qui sont par ailleurs menés différemment selon les pays. Le fait est plutôt que l’Église, dans la mise à jour de sa doctrine, était à tous égards arrivée au point où il fallait répondre à la question : « Qui peut être investi d’un ministère ? »

L’apôtre-patriarche Richard Fehr avait déjà commencé à clarifier et à formuler la doctrine. Son successeur, Wilhelm Leber, a poursuivi cette tâche, ce qui a abouti à la publication du « Catéchisme ». Puis c’est l’apôtre-patriarche Schneider qui a pris le relais concernant un point encore en suspens : la définition du ministère.

À partir de 2014, les apôtres de district se sont penchés sur les questions fondamentales : Qu’est-ce qu’un ministère ? Que se passe-t-il lors de l’ordination ? Comment sont structurées les fonctions dirigeantes ? Il en résulta la réforme de la structure ministérielle, entrée en vigueur en 2019. Et après le « quoi » et le « comment », il était temps de s’occuper du « qui ».

À l’épreuve de la Bible

Bien sûr, traditionnellement, l’Église néo-apostolique n’ordonne que des hommes. Mais les écrits ecclésiastiques ne fournissent pas véritablement de justification doctrinale à ce sujet. Il convenait donc de mettre ce thème à l’épreuve, et plus précisément à l’épreuve de la Bible. Car la politique portant sur l’égalité entre les sexes ou les constitutions nationales ne sont pas appropriées pour répondre aux questions théologiques.

Première question à l’adresse de la Bible : Que veut Dieu ? L’histoire de la Création donne une réponse claire. La femme et l’homme sont créés à l’image de Dieu, avec la même valeur. Ils ont la même responsabilité. Dans la vidéo, l’apôtre-patriarche a dit ceci : « Cette constatation est la base pour que les deux sexes puissent se voir confier un ministère et un service au sein de l’Église et dans leur communauté locale. »

Deuxième question : Que dit Jésus ? Malheureusement, rien de concret. Il traite certes mieux les femmes que la plupart des hommes de son temps, mais il n’appelle que des hommes à l’apostolat. Sinon, l’Évangile n’aurait sans doute pas pu être prêché dans les synagogues. Néanmoins, nous apprenons dans l’allocution que « ni les paroles ni les actes de Jésus ne fournissent une raison claire pour laquelle nous devrions aller à l’encontre de la volonté claire de Dieu en matière de Création. »

Troisième question : Que nous enseignent les apôtres ? Des contradictions existent ici. Tantôt, les femmes doivent parler de manière prophétique lors des services divins. Tantôt, elles doivent se taire au sein de l’Église. La conclusion qui est donnée dans l’allocution vidéo est la suivante : « Des déclarations isolées de rejet dans des épîtres néo-testamentaires ne constituent pas une raison suffisante pour exclure les femmes du ministère. »

Plus d’informations suivront

La décision revenait donc à l’apostolat actuel. Jésus-Christ a confié aux apôtres l’autorité d’organiser la vie de la communauté.

« Je suis conscient que cette décision marque une transition importante dans notre tradition », a indiqué le président de l’Église dans son allocution vidéo. « Et je suis également conscient que vous avez maintenant encore beaucoup de questions. » Et de rajouter : « Nous répondrons à toutes les questions : dans nos médias, lors de formations ou dans des dialogues. »

« Je vous remercie de tout cœur pour votre attention et votre patience, ici et maintenant, mais aussi au cours des mois écoulés », a souligné l’apôtre-patriarche Schneider. « Il était important que nous ayons suffisamment de temps pour clarifier cette question importante. »

La communication officielle de l’Église néo-apostolique sera publiée sur son site principal « nak.org ». Vous y trouverez également des questions et réponses sur ce thème.

septembre 20, 2022

Auteur: Andreas Rother

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