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Lorsque Michael Kraus priait …

juin 22, 2018

Auteur: Oliver Rütten

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« Veuillez éteindre les machines maintenant, nous allons prier ! » Une voix métallique et criarde retentit sur tout le site de production. Aujourd’hui, le chef est présent dans l’usine, alors la prière commune le matin est obligatoire.

Il y a 60 ans jour pour jour, le 22 juin 1958, l’apôtre-patriarche Johann Gottfried Bischoff a appelé Michael Kraus comme apôtre de district pour le Canada. Le Canadien d’adoption, alors âgé de 50 ans, avait déjà exercé différents ministères au sein de l’Église depuis 25 ans, et il allait encore œuvrer pendant 36 ans en tant qu’apôtre de district. Car l’apôtre de district Michael Kraus n’a pris sa retraite qu’à l’âge de 86 ans, le 4 décembre 1994, à Kitchener (Canada). – 61 années d’exercice ministériel, extraordinaire dans le cadre des dispositions actuelles d’admission à la retraite.

Garder Dieu à l’esprit

« Mihail Krauss » est né à Meeburg (Transylvanie, Roumanie) le 26 mars 1908, il était le deuxième de cinq enfants, et a grandi en parlant l’allemand à la ferme de ses parents. Il a quitté le pays à l’âge de 18 ans. Son professeur lui avait appris qu’il était facile de gagner de l’argent au Canada. En mai 1926, il s’est rendu d’Antwerpen (Belgique) à Winnipeg (Canada) en traversant l’Atlantique. « Garde Dieu à l’esprit et dans le cœur et évolue selon ses commandements, et tu prospéreras ! », se souvenait l’émigrant de la bénédiction donnée par son père avant le début de son voyage.

Pas de famille, pas de travail, seulement une pièce de 10 cents dans la poche de son pantalon : c’est ainsi que Michael Kraus est arrivé à Kitchener. Dans la ville où il avait émigré, on parlait l’allemand, c’est ici qu’il a établi ses premiers contacts. Il a commencé à travailler dans une fabrique de chocolat, pour un salaire de 70 pfennig (environ 2,35 francs, l’équivalent de 0,36 euros environ, NdT) par heure. Plus tard, avec l’argent économisé, il a bâti une petite entreprise de construction, puis une usine de tissage, et, pour finir, en 1959, la célèbre manufacture de tapis, la « Kraus Carpet Mills », avec des filiales au Canada, aux États-Unis et en Australie. Jusqu’à 900 ouvriers produisaient notamment ici des milliers de mètres de tapis en sisal teints en rouge foncé, qui ont été posés dans les églises néo-apostoliques du monde entier.

Une vie de prière intensive

Dans un premier temps, cependant, jeune homme, Michael Kraus a découvert l’Église néo-apostolique, et il est devenu un missionnaire enthousiaste. Le fait que sa profession de foi ne recueille pas beaucoup d’adeptes au début ne le préoccupait pas. Ces années « n’ont servi qu’à organiser ma vie de prière de manière plus fervente », relatait l’apôtre de district bien plus tard.

« Je prie au moins cinq fois par jour », expliquait l’apôtre de district Kraus en évoquant ses inquiétudes à l’égard des frères et sœurs. Ces prières étaient si importantes à ses yeux qu’il transmettait ce dialogue avec Dieu aussi à ses frères et sœurs : « Depuis quelques mois, nous avons commencé à mettre en place dans les cœurs de tous les frères et sœurs, dans toutes les nations et dans tous les pays, une langue particulière : la prière. » Une vie de prière comblée devait se trouver dans chaque foyer. C’est également à l’apôtre de district Kraus que nous devons la prière familiale : « D’abord, c’est au tour du père de prier, puis de la mère, puis des enfants, chacun à tour de rôle. » C’est une sorte de prière circulaire, dans laquelle s’exprime la reconnaissance et les demandes de chacun.

Un travail missionnaire sur tous les continents

Prier, évangéliser, construire – c’est ce que faisait Michael Kraus au quotidien. À l’âge de 25 ans, il a été ordonné dans le ministère de diacre, puis, au cours des années qui ont suivi, il a servi l’Église en tant que prêtre, évangéliste, puis, à partir de 1951, en tant qu’évêque. Le 26 juin 1955, l’apôtre-patriarche Johann Gottfried Bischoff l’a ordonné dans le ministère d’apôtre à Zurich (Suisse), puis, trois ans plus tard, en tant qu’apôtre de district pour le champ d’activité d’apôtre de district nouvellement créé du Canada.

Son courage de confesseur n’avait presqu’aucune limite. Il proclamait l’heureux message au-delà de son champ d’activité canadien. Dans les années 1960, il a envoyé des frères du ministère en Jamaïque, au Venezuela, au Mexique, puis, plus tard, aussi en Corée, à Hawaï et aux Philippines. Au milieu des années 1970 se sont aussi ajoutés le Kenya, le Nigéria et le Pakistan. En 1980, le champ d’activité d’apôtre de district canadien documentait un travail missionnaire dans 67 pays, et comptait au total un million de membres. 14 ans plus tard, lors de l’admission à la retraite de l’apôtre de district Kraus, son champ d’activité s’élevait à quatre millions de membres.

L’édification des communautés

Interrogé au sujet de son succès missionnaire, l’apôtre particulièrement zélé a répondu : « Dieu a couronné nos efforts de sa grâce et de sa bénédiction, de sorte que le nombre des âmes scellées n’a cessé de croître année après année ; elles sont desservies par plusieurs milliers de frères du ministère. Tout ceci produit une grande reconnaissance en mon âme pour tout ce que notre Dieu a accompli. » Sa devise, qui l’a sans cesse poussé en avant, tant sur le plan professionnel que dans l’exercice de son ministère spirituel, n’a jamais changé : « Toujours reconnaissant, mais jamais satisfait ! »

Il a épousé sa femme, Hilda Loscher, à l’âge de 22 ans. Ils ont été mariés pendant 71 ans, jusqu’à la mort de son épouse, en 2001. Lors de l’allocution à l’occasion de leurs noces de diamant, le 22 avril 1990, l’apôtre-patriarche Richard Fehr s’est exprimé, en se référant aux armoiries de son pays d’origine, la Transylvanie, que le mariage de Michael Kraus et Hilda était également une forteresse. Les murs principaux « persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans la prière. » Cependant, s’est-il encore exprimé, l’apôtre de district et son épouse avaient transformé la prière en tour maîtresse.

Michael Kraus est décédé le 16 novembre 2003 à l’âge de 95 ans à Kitchener (Canada).

La prière était sa priorité

Cela n’arrivait pas souvent que le fabricant de tapis Michael Kraus était présent dans l’usine, se souvient un collaborateur ces jours-ci. La plupart du temps, l’apôtre de district Kraus était en voyage missionnaire. Lorsqu’il était présent au siège de l’entreprise, cependant, nous priions ensemble le matin. Et les machines s’arrêtaient …

Correction : 27.06.2018, 9 heures : La version originale contenait deux erreurs, que nous avons corrigées. Premièrement : Ce sont les noces de diamant, et non de palissandre, qui ont été célébrées le 22 avril 1990. Deuxièmement : L’apôtre de district Kraus est décédé à l’âge de 95 ans, et non de 94 ans.

juin 22, 2018

Auteur: Oliver Rütten

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