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Lorsque plus personne ne rêve de paix, la guerre se banalise

septembre 20, 2016

Author: Peter Johanning

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Écoutez-le

21 septembre 2016 : Les chrétiens prient pour la paix dans le monde. Cela se produit chaque année, car, le 21 septembre, les Églises célèbrent la journée mondiale de prière en faveur de la paix. Cela change-t-il quelque chose ? Oui, au moins notre propre disposition. Jésus, déjà, s’est astreint à préserver la paix avec lui-même et avec son prochain.

Les Nations Unies fixent des journées commémoratives afin qu’elles entrent dans la mémoire des gens. Elles doivent rester durablement dans la mémoire. Or, la durée crée également des problèmes. L’humanité souhaite-t-elle seulement être rappelée à la paix ? Parfois, le souhaite d’un monde en paix semble tellement bizarre, tellement lointain. Sans cesse, le monde reçoit des nouvelles de guerres récentes – les enfants meurent sans raison –, les dommages civils collatéraux sont toujours proscrits, mais se produisent malgré tout, et ce, presque tous les jours ! Être journaliste de guerre est un métier, les résistants agissent entre différents fronts, les organisations d’aide humanitaire portent des casques bleus. Tout est comme d’habitude.

La paix, une exigence de l’Évangile

Devons-nous alors arrêter d’avoir le rêve d’un monde en paix ? Absolument pas ! Si plus personne ne rêve de la paix, la guerre se banalise. Et ce sont précisément les chrétiens qui sont exhortés à prier en faveur de la paix. C’est une exigence de l’Évangile.

« Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison ! Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra à vous. » (Luc 10 : 5-6). Jésus dit clairement à ses disciples que la paix ne peut être partagée, ni gaspillée, ni vaincue, ni repartir les mains vides. Pour les Juifs, « shalom » signifie davantage que le silence des armes. Cela comporte le souhait d’une bonne santé, l’intégrité, le bonheur. Pour les chrétiens, aussi, la parole « Que la paix soit avec toi » doit être davantage qu’une parole de politesse. Derrière cette parole se cache le souhait de salut et de guérison grâce au sacrifice du Fils de Dieu. Cette parole de paix est totalement affranchie d’exigences inaccessibles, de menaces subtiles ou de soif de vengeance pour des blessures passées.

La paix est encore pertinente aujourd’hui

Jésus met certes aussi en évidence le fait que tous les hommes n’acceptent apparemment pas la paix confiée. Malgré tout, ceux qui parlent de la paix et qui la transmettent ne repartent pas les mains vides, même en cas d’échec. Et, même si la paix n’emplit pas le destinataire, elle emplit le messager. Ce sont les efforts fournis de vouloir apporter la paix qui sont déterminants.

Non en dernier, la paix ne coûte rien. Elle ne pèse dans aucun budget, aucune caisse, ne nécessite pas de négociateur, pas de pots-de-vin, pas de plan de secours, pas de bunker anti-missiles. La paix est totalement silencieuse et agréable. La paix, c’est l’enfant qui se relève après être tombé en marchant. La paix, c’est la vie.

Prier en faveur de la paix

Je prie

  • pour que les hommes, lorsqu’ils se rencontrent, s’adressent des paroles de paix, et se souhaitent du bien.
  • pour que les hommes se traitent aimablement et avec amour les uns envers les autres au sein de leur famille, de leurs amis, de leur voisinage, de la communauté.
  • pour que les enfants n’aient plus à vivre de guerres et que les mots « bombes, combat rapproché, attaque aérienne » restent pour eux des mots étrangers issus du vocabulaire de leurs parents.
  • pour que les méchancetés, les menaces, les allégations, les prétentions puissent être transformées en tranquillité, gentillesse, harmonie et respect, avant d’être pensées.

Je prie pour que nous entrions tous, comme les bergers dans les champs sont entrés dans l’étable de Bethléhem, et que nous entendions les anges chanter : « Gloire soit à Dieu dans les cieux et paix sur la terre aux hommes qui lui sont agréables. »

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Photo : Oliver Rütten

septembre 20, 2016

Author: Peter Johanning

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