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« Nous allons à notre rythme »

novembre 22, 2021

Auteur: Peter Johanning

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La session d’automne de l’assemblée des apôtres de district s’est achevée. Les thèmes les plus marquants étaient la définition du ministère, les questions d’auteurs bibliques et les nouvelles directives pour les frères du ministère.

Les questions d’auteurs sont importantes pour de nombreuses communautés chrétiennes : l’épître de Paul a-t-elle réellement été écrite par Paul ou par l’un de ses élèves, qui a écrit les évangiles, et bien d’autres questions dans ce contexte. L’assemblée des apôtres de district affirme clairement à ce sujet qu’il ne doit pas s’agir, au sein de l’Église néo-apostolique, d’un débat entre autorité et science.

« Pour nous, il est important de souligner que les Saintes Écritures sont inspirées par le Saint-Esprit. Ce n’est pas la question de l’auteur qui est déterminante, mais le contenu de chaque texte biblique. Que dit-il de notre salut, de notre rédemption ? » – c’est ainsi que l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider a commencé ses explications sur ce point de l’ordre du jour.

L’autorité n’est pas une question d’auteur

Dieu est le véritable auteur des livres bibliques. L’autorité des écrits bibliques est fondée sur leur inspiration divine et ne dépend pas de leurs auteurs, qu’ils soient ou non apôtres et prophètes. Par conséquent, la constatation exégétique selon laquelle un écrit est ou non de tel ou tel auteur n’a aucune pertinence pour l’autorité de ce texte. L’autorité magistérielle de l’apostolat ne sert pas à résoudre des problèmes exégétiques individuels. Elle est plutôt donnée pour garantir la pureté de l’enseignement de l’Église et de sa prédication.

Le Catéchisme est également clair sur ce point. Il dit : « Dieu est à l´origine de l´Écriture sainte, dont les auteurs étaient des hommes inspirés par le Saint-Esprit. Dieu a utilisé leur talent, veillant à ce que fût consigné ce qui, selon sa volonté, devait être transmis à la postérité. Bien que, pour ce qui concerne leur fond, les livres bibliques soient inspirés par le Saint-Esprit, ils n´en portent pas moins la marque, en ce qui concerne leur forme et leur style, de leurs auteurs et de l´univers de pensée de ces derniers. » (CÉNA 1.2 ).

Directives pour les frères du ministère

Un nouvel ouvrage contenant les directives destinées aux frères du ministère va voir le jour. Celui-ci contiendra les directives de droit ecclésiastique de la direction de l’Église sur la manière dont un ministère et une fonction doivent être accomplis. Outre des remarques fondamentales, des chapitres détaillés seront consacrés à l’ordination des ministres, au caractère obligatoire des textes liturgiques, aux célébrations sacramentelles et aux actes de bénédiction. Des indications sur la pastorale, sur l’œcuménisme et le travail de relations publiques y figurent également.

Les apôtres de district ont approuvé à l’unanimité l’ensemble des documents et ont chargé le groupe de travail « Ouvrage contenant les directives pour les frères du ministère » de la relecture et de la finalisation ultérieure de la publication.

Des délibérations intenses et minutieuses

Après un débat approfondi sur le thème de l’ordination des femmes dans un ministère spirituel, les apôtres de district se sont unanimement rangés derrière une proposition de procédure de l’apôtre-patriarche :

  • Ce sujet nécessite une consultation intensive et minutieuse. Du point de vue des apôtres de district, il ne faut pas donner l’impression que l’Église se laisse mettre sous pression par les changements sociétaux. Autrefois, il n’existait pas de réponse théologique officielle à la question de savoir si des raisons bibliques s’opposaient à l’ordination des femmes. L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider a précisé que le document récemment publié intitulé «  L’homme et la femme, à l’image de Dieu » constituait la base pour la suite de la discussion.
  • Suivra maintenant un regard sur l’Église, ses traditions, ses valeurs. « Nous nous laissons du temps pour nos délibérations et, dès que toutes les décisions auront été prises, nous publierons un concept de fond, comme nous l’avons fait avec la modification de la définition du ministère en 2019. » Les arguments de ceux qui ont une pensée résolument conservatrice en la matière et qui craignent de perdre des traditions devenues chères à leurs yeux, doivent être pris autant au sérieux que le souhait de ceux qui souhaitent des changements et un rythme plus rapide des délibérations. « Nous allons à notre rythme, nous décidons pour l’Église néo-apostolique dans son ensemble, pas pour l’un ou l’autre côté », s’est exprimé l’apôtre-patriarche Schneider en résumant la discussion.

Définition de l’Église, des sacrements et du ministère

Il a poursuivi en expliquant que les changements ont toujours existé au sein de l’Église néo-apostolique, et qu’ils étaient nécessaires. Dans les années 1990, l’apôtre-patriarche Richard Fehr avait entamé les préparatifs en vue de l’élaboration d’un Catéchisme néo-apostolique. À l’époque, il s’agissait de décider quelle définition de l’Église de Jésus-Christ le Catéchisme devait présenter.

Jusqu’à ce moment, il avait été dit que l’Église néo-apostolique était l’Église de Christ – ce qui a été révisé et modifié après des délibérations minutieuses. Certes, cela a induit une certaine agitation dans de nombreuses communautés, mais c’était indispensable pour aborder un Catéchisme de manière fiable et sérieuse. L’apôtre-patriarche résume : « Cela a pris plusieurs années ».

La continuité dans le changement

L’apôtre-patriarche Wilhelm Leber a fait avancer l’élaboration du Catéchisme et s’est consacré, durant son mandat, au grand thème de la définition des sacrements. La soirée dite « soirée d’Uster » qu’il a animée le 24 janvier 2006, est restée dans les mémoires : le baptême dans d’autres Églises a été reconnu, le lien entre le baptême et le saint-scellé redéfini.

L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider consacre beaucoup d’engagement et de temps à la définition du ministère et, par conséquent, à la question de l’ordination des femmes. À ce sujet, le responsable de l’Église déclare : « En nos penchant sur ce sujet, nous avons constaté à quel point il est vaste et profond. Il ne suffit pas de dire un simple oui ou non. Quelle que soit l’issue des délibérations, le sujet est trop important pour être traité à la hâte et en tenant compte uniquement des tendances sociétales. »

novembre 22, 2021

Auteur: Peter Johanning

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